Face à la déchéance de la Bretagne francisée, bâtir l’homme breton nouveau, conquérant et dominateur

Face à la déchéance de la Bretagne francisée, bâtir l’homme breton nouveau, conquérant et dominateur

[PNB] Le rôle du Parti National Breton est-il d’être un énième groupuscule, s’agitant en protestations ? Le Parti répond avec force : non ! Le Parti National Breton est une réaction de l’homme breton à une situation générale qui ne peut qu’être qualifiée de dissolution de tout ce qui faisait le corps et l’esprit d’un peuple, le Peuple Breton. 

Aujourd’hui, après plus d’un siècle d’érosion lente de sa civilisation paysanne, bretonnante et catholique, la Bretagne, jadis une “province” pittoresque, située en marge de l’empire français et faisant la fascination du voyageur étranger par ses coutumes, sa langue et ses mystères ancestraux, est enfin pleinement “francisée” ou presque, strictement normée sur le nihilisme de la société de consommation à la française, horizon indépassable. Largement urbanisée, l’individualisme anonyme a détruit les solidarités organiques de jadis qui faisait de la Bretagne un récif au milieu de l’océan de la modernisation occidentale, désagrégation facilitée par une puissante bureaucratie française qui, avec ses préfets, accompagne le déploiement du modèle capitaliste terminal : l’individu cloîtré dans son appartement, rivé à un écran, réduit à sa digestion, dans une ville où coexistent impossiblement 100 nationalités.

L’aliénation est totale. Le Breton concassé par la France déchue, est un être “assimilé” : il n’a plus rien en propre et singe les modes de Paris, elles-mêmes – largement et de plus en plus – inspirées d’une Amérique du Nord post-blanche, capitale repeuplée de ses anciens sujets coloniaux.

La tâche que se fixe le Parti National Breton est une révolution autant individuelle que collective, afin de libérer la personnalité bretonne, aujourd’hui enfouie sous la société abrutissante à la française. Ce n’est pas qu’une protestation face à une somme d’injustices, réelles, c’est une volonté de libération nationale pleine et entière qui redresse l’homme breton dans sa tradition, sans l’enfermer dans une mimique passéiste. C’est une régénération découlant du sang et de l’esprit vieux-breton qui continue de vivre, comme le tison sous la cendre. Cela suppose pour le Parti National Breton de forger dans ses rangs un homme breton nouveau, de caractère nouveau, et, en même temps, de caractère ancien, qu’il ne peut produire que par la lutte contre les forces de dissolution qui sont précisément à l’origine de la désintégration de l’ancienne Bretagne, paysanne, catholique, bretonnante. C’est une insurrection psychique, culturelle, ethnique, frappé du sceau du celtisme et de la soif de liberté de ceux qui refusent le servage, l’humiliation, l’inutilité, en un mot, la disparition dans la civilisation du supermarché multiracial. 

Sommes nous seuls ? Encore une fois, non. L’esprit tribal breton continue de survivre, comme en atteste ses cercles celtiques et ses bagadoù et aussi, timidement, ses pardons et ses costumes, protestations faites à la modernisation indifférenciante que la francisation porte. Il n’est que de voir des Bretons en costumes traditionnels : ils retrouvent instinctivement leur dignité et l’on voit poindre une assurance retrouvée qui, cultivée par une force déterminée, accoucherait vite d’une volonté de domination nouvelle. 

Ce n’est certes pas suffisant, mais c’est là un signe, un symptôme d’une envie de notre peuple de continuer à faire perdurer la personnalité bretonne contre une société atomisée, centrée sur la consommation et la dimension purement animale de l’humanité, où l’homme n’est qu’une prothèse de l’appareil économique et du profit. N’est-ce d’ailleurs pas l’argument ultime des immigrationnistes : “l’utilité” fantasmée de l’immigration pour le profit économique ? On ne peut pas comprendre le Peuple Breton si l’on ignore que le Breton est naturellement porté à l’idéalisme et à la contemplation intérieure, non pas à la rapacité et à l’hédonisme – si seulement s’abrutir à bas coût est de l’hédonisme.

Le Parti National Breton veut créer le combattant breton du 21e siècle qui, progressivement, devient le missionnaire de cette idée nouvelle de l’humanité bretonne régénérée, receltisée, conquérante, pleinement maîtresse de son destin. Les jeunes Bretons ont entre leurs mains toutes les possibilités pour réaliser cette idée qu’est Breizh sur les ruines de l’antique Bretagne provinciale saccagée par la France et sa “modernité”, la Bretagne des zones commerciales et des HLM, honteuse, estivalement folklorique, colonisée par le tiers-monde et la bourgeoisie française avachie. Le Parti National Breton veut produire des jeunes rebelles celtes, pleinement conscients de leur tâche historique, résolus à redonner un avenir à une terre et à un peuple refaçonnés de leurs mains. La déchéance promise par la France n’est pas une fatalité, tout dépend de la volonté d’une élite combattante bretonne déterminée à arracher son peuple et sa terre des mains de la mort. Ils ne demandent pas, ils prennent, ils se comportent déjà comme les futurs chefs du pays.

Avant de bâtir l’Etat Breton, ces jeunes rebelles doivent bâtir en eux le soldat politique breton, celui qui sillonne les rues et campagnes bretonnes le visage haut, pleine de l’assurance et de la fierté de leur race sans lesquelles il n’est pas de libérateur de peuple. La première tâche du Parti National Breton est de rassembler des Bretons déterminés à se conquérir eux-mêmes avant de reconquérir leur pays.

Quand le Parti National Breton aura dans ses rangs les premières centaines des hommes de ce caractère-là, la renaissance de Breizh sera assurée. Alors, tous les rêves, tenus pour des hallucinations par le commun, deviendront un programme.

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