“Merci pour ce que vous faites” : une Bretonne de la diaspora nous écrit

“Merci pour ce que vous faites” : une Bretonne de la diaspora nous écrit

Nous avons reçu avec émotion le message de Rozenn, qui partage son attachement profond à la Bretagne et sa volonté de retrouver pleinement ses racines. Son témoignage reflète le ressenti de nombreux Bretons : une fierté intacte pour leur identité malgré des décennies d’efforts pour l’effacer.

Demat,
Je vous découvre et mon cœur de Bretonne se réconforte face à cette société qui me dégoûte… Je ne parle malheureusement pas assez notre langue car mon père a été contraint de venir suivre sa scolarité en France à 6 ans. Mes racines et mon âme sont à PLOULEC’H. Mon combat est d’essayer de revenir sur nos terres avec mes 3 filles et j’y arriverai.

Je vous suis.
Merci pour ce que vous faites.
Breizh ma bro 🤍🖤

Rozenn 

Rozenn évoque un drame vécu par tant de familles bretonnes : un père arraché à sa terre et à sa langue dès l’enfance, victime d’une politique d’assimilation brutale. Pourtant, ce déracinement n’a pas eu raison de l’âme bretonne qu’elle porte et qu’elle transmet aujourd’hui à ses filles.

Son combat pour revenir sur nos terres est un symbole puissant : celui d’un peuple qui, malgré les obstacles, reste fidèle à Breizh. À travers ses mots, nous voyons la flamme bretonne briller. Ce courage, cette volonté de faire revivre notre culture et notre langue, sont la preuve que la Bretagne ne mourra jamais.

Nous remercions Rozenn pour son message. Il nous rappelle pourquoi nous nous battons : pour une Bretagne libre, où plus aucun Breton ne sera contraint de choisir entre son identité et ses aspirations.

Breizh ma bro, Rozenn, votre combat est le nôtre.

Le Parti National Breton

“Mobilisons-nous pour l’avenir de la langue bretonne et dépassons l’abandon du projet Diwan au Quinquis”

Le Parti National Breton déplore profondément l’abandon définitif du projet d’annexe du collège Diwan Trégor sur le site du Quinquis, remplacé par un projet d’apparts-hôtels du groupe Vinci. Cette décision marque un recul grave pour la transmission de la langue bretonne et le développement culturel de notre nation.

Ce choix démontre une fois de plus la subordination des intérêts bretons à ceux des grands groupes privés, au détriment des besoins culturels, éducatifs et sociaux de la population bretonne. Les estimations fantaisistes avancées pour justifier cet abandon ne peuvent masquer un manque flagrant de volonté politique de soutenir la vitalité de la langue bretonne.

Face à cet échec, le Parti National Breton appelle à une réflexion collective sur les moyens de pérenniser et d’étendre le réseau Diwan. Nous proposons notamment :

  1. Un plan pour des infrastructures éducatives en langue bretonne, financé par une meilleure mobilisation des ressources locales et la création de partenariats public-privé dédiés.

  2. La valorisation d’autres sites potentiels pour des établissements Diwan, en concertation avec les associations culturelles et les collectivités.

  3. Un fonds breton dédié à la promotion de la langue bretonne, alimenté par des contributions citoyennes et des acteurs économiques bretons.

La langue bretonne est l’un des piliers de notre identité. L’échec au Quinquis ne doit pas signifier une résignation. Au contraire, nous appelons les militants, les citoyens et les élus à transformer cet échec en une détermination renouvelée à construire un avenir où l’éducation bretonne sera une priorité indiscutable.

Breizh a galon !

Pour une Bretagne maîtresse de son destin culturel et éducatif.

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

Budget étranglé, Bretagne bâillonnée : reprenons notre souveraineté !

Le président socialiste du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, a annoncé qu’ils devront examiner tous les postes du budget 2025. Ce jeudi 7 novembre, les conseillers départementaux ont organisé un rassemblement symbolique devant leur collectivité à Rennes.

Cette situation n’est pas seulement le résultat des décisions de l’État français : elle est aussi la conséquence directe de la complaisance de certains élus bretons, qui continuent de soutenir Paris plutôt que de défendre les intérêts de notre peuple. Ces représentants, au lieu de se battre pour notre indépendance, s’alignent sur les diktats du pouvoir central, se contentant de protestations vaines et de gestes symboliques. Leur faiblesse est d’autant plus flagrante qu’ils reconnaissent les ravages causés par cette recentralisation tout en acceptant passivement d’y soumettre la nation bretonne.

En restant fidèles à un système qui ne cherche qu’à nous affaiblir, ces élus trahissent les aspirations de la Bretagne et sacrifient l’avenir de notre pays. Ils dénoncent aujourd’hui les coupes budgétaires, la dégradation des services publics et l’impossibilité de faire face aux besoins de la population, mais ils refusent de s’attaquer à la racine du problème : l’oppression économique et politique exercée par l’État français. Ils demandent des ajustements, des “marges de manœuvre”, alors que ce sont des droits fondamentaux d’autodétermination et d’autonomie financière que la Bretagne doit exiger.

La seule solution pour sortir de cette spirale d’appauvrissement et de dépendance est de rompre avec ce système centralisé qui étouffe notre nation. Il est temps de cesser de mendier des ressources et de se contenter des miettes ; il est temps de réclamer pour la Bretagne l’indépendance qui lui permettra de se gouverner elle-même. Pour cela, il nous faut des représentants courageux et déterminés à lutter pour notre souveraineté, pas des élus qui plient devant Paris.

Le combat pour l’indépendance de la Bretagne est le seul moyen de garantir la pérennité de nos services publics, la prospérité de notre économie, et la dignité de notre peuple. Un authentique mouvement indépendantiste doit s’unir, mobiliser les Bretons, et mener une lutte intransigeante pour obtenir le droit de gérer nous-mêmes nos ressources, nos finances et nos infrastructures, sans l’interférence d’un État étranger. C’est un appel à tous les Bretons : il est temps de se lever et de réclamer pour la Bretagne le respect qu’elle mérite.

Critique radicale de la situation

La Bretagne est une nation productive, dynamique, qui pourrait largement assurer le bien-être de ses habitants. Pourtant, nous sommes continuellement dépouillés par le pouvoir central qui n’hésite pas à s’enrichir sur notre dos tout en sacrifiant nos services publics. Le budget alloué à la Bretagne est insuffisant pour répondre aux besoins en matière de santé, d’éducation, et d’aide sociale, ce qui montre un mépris total pour notre pays.

Ces coupes budgétaires ne sont pas seulement des décisions économiques, elles sont l’instrument d’une guerre contre notre nation. En coupant nos financements, l’État français cherche à affaiblir notre administration locale, à empêcher nos élus de défendre les intérêts bretons et à maintenir la Bretagne dans une dépendance humiliante. C’est une mise sous tutelle forcée de notre nation, qui nous empêche de gérer nos propres affaires.

Les impôts et les taxes prélevés en Bretagne financent des projets d’infrastructures et de services publics ailleurs en France, tandis que nos propres infrastructures s’effondrent. La Bretagne est traitée comme une simple colonie économique, exploitée et négligée. Cette situation est intolérable et doit être dénoncée comme un pillage économique.

Solutions pour une Bretagne indépendante et souveraine

Face à cette attaque contre notre pays, les solutions sont claires : la Bretagne doit revendiquer son indépendance et reprendre le contrôle de ses finances pour assurer l’avenir de son peuple. Voici des actions concrètes pour renforcer notre mouvement vers la souveraineté.

La première étape pour se libérer de la tutelle française est d’instaurer une fiscalité bretonne, indépendante de l’État français. La Bretagne doit cesser de financer les institutions d’un pays qui l’étouffe et garder ses impôts pour investir dans ses infrastructures et services. Cette fiscalité bretonne pourrait financer les collèges, les hôpitaux, les routes, et les institutions sociales dont dépend notre peuple, sans dépendre des miettes que Paris daigne nous accorder.

Il est urgent de créer une Banque bretonne qui permette à notre nation de financer ses projets sans dépendre des financements centralisés et des politiques d’austérité imposées par Paris. Cette banque pourrait investir dans des projets locaux, en soutenant directement les entreprises bretonnes et en finançant les services publics que Paris refuse de subventionner. En plaçant l’épargne des Bretons au service de leur nation, cette banque renforcerait notre économie et nous libérerait de la tutelle bancaire française.

La Bretagne est riche en ressources : énergies marines, agriculture, culture, industrie maritime et tourisme. Un fonds souverain breton permettrait de canaliser ces ressources vers des projets exclusivement bretons, en réinvestissant dans notre infrastructure, notre patrimoine et notre population. En cessant de financer les priorités françaises, la Bretagne pourrait se bâtir un avenir indépendant, basé sur ses propres richesses.

Informer les Bretons des effets concrets de cette domination économique est essentiel pour faire basculer l’opinion publique. Les Bretons doivent comprendre que chaque euro envoyé à Paris est un euro de moins pour nos enfants, nos aînés, et nos infrastructures. En sensibilisant sur l’ampleur du pillage économique, le mouvement indépendantiste peut rallier encore plus de soutien populaire.

Pour préparer une indépendance effective, un gouvernement breton provisoire doit être constitué pour commencer à gérer les affaires du pays dès aujourd’hui. Ce gouvernement pourrait anticiper la prise en charge de secteurs-clés, préparer la mise en place des institutions financières bretonnes et travailler à l’instauration d’un système de protection sociale breton.

Relevons la tête

L’État français agit comme un prédateur envers notre pays. La Bretagne ne peut plus accepter cette situation où elle est traitée en colonie exploitée et appauvrie. L’heure n’est plus à la patience ni à la modération. La Bretagne doit prendre en main son destin, affirmer sa souveraineté, et mettre fin à cette dépendance humiliante. En revendiquant notre indépendance économique et politique, nous garantirons à notre nation un avenir prospère et libre, à l’abri des coupes et des politiques dévastatrices d’un État étranger.

Ewen Broc’han

Hommage solennel du Parti National Breton à Fransez Debauvais

Pour la quatrième et dernière journée du Parti de l’année 2024 traditionnellement consacré aux héros bretons, les militants du Parti National Breton ont rendu un hommage solennel à Fransez Debauvais, père fondateur du nationalisme breton en qualité de chef de Breiz Atao.

Les nationalistes se sont rassemblés dimanche 3 novembre autour de la tombe de Deb, à Rennes, sur laquelle se dresse la croix celtique, et aux côtés duquel repose son épouse, la fidèle militante Anna Youennou. Après un dépôt de gerbe et un moment de recueillement, un discours a été prononcé en mémoire du chef breton. La cornemuse a ensuite raisonné dans le cimetière du Nord de Rennes, tandis que les bannières du mouvement formaient une haie d’honneur autour de la sépulture de notre compatriote, héros de la Bretagne nationale.

Texte du discours : 

Chers camarades,

Nous sommes réunis ici pour honorer la mémoire d’un homme qui a consacré sa vie, ses idées, et son âme entière à la cause bretonne. Fransez Debauvais n’était pas seulement un patriote ; il incarnait, pour beaucoup, la Bretagne elle-même, cette terre de légendes et de luttes, de rêves et de défis.

En des temps tourmentés, Fransez Debauvais a eu le courage d’oser rêver d’une Bretagne forte, d’une Bretagne libre. En cofondant le Parti national breton en 1931, il a tracé un chemin pour tous ceux qui souhaitaient voir renaître la langue, l’histoire et la culture bretonnes, refusant l’effacement, s’opposant au silence. Face à l’oubli, il a brandi l’orgueil ; face à l’indifférence, il a opposé la ferveur.

Fransez Debauvais savait que défendre l’identité bretonne n’était pas chose aisée. Mais pour lui, cela allait au-delà d’une simple revendication politique. C’était une mission. Il a vécu pour voir sa terre renouer avec sa grandeur, avec sa dignité. Certes, ses choix ont parfois été controversés ; pourtant, il demeure pour nous, avant tout, un homme d’idéal, de passion et de volonté.

Sa vision ne meurt pas avec lui. Elle reste vivante dans les cœurs de ceux qui continuent de croire en une Bretagne forte et vivante. En ces temps d’incertitude, où la mémoire collective est trop souvent étouffée, puissions-nous nous souvenir de cet homme qui a tant donné pour que la Bretagne ne s’éteigne jamais. À nous de reprendre le flambeau et de poursuivre son rêve, pour une Bretagne où chacun peut être fier de son histoire, de sa culture et de son peuple.

Fransez Debauvais repose ici, mais son esprit, lui, vit toujours à travers nous, dans les collines et les vents de cette Bretagne qu’il aimait tant.

Kevarc’h dit, Deb. Nous ne t’oublions pas.

Pour le Parti National Breton, l’Emsav est une tradition vivante. S’il regarde résolument vers l’avenir, il doit entretenir la mémoire militante de la nation bretonne à travers ses figures éminentes. Fransez Debauvais, journaliste et activiste, a joué un rôle de premier plan dans la formation du nationalisme breton. Son exemple inspire et oblige les Bretons dans leur lutte pour la liberté.

Budig Gourmaelon

Violences d’ultra-gauche : le président du Parti National Breton s’adresse à Alan Le Cloarec et son groupe “Douar ha Frankiz”

Suite à la publication sur les réseaux sociaux d’un message dans lequel le directeur des éditions Yoran Embanner Alan Le Cloarec et dirigeant de fait de  “Douar ha Frankiz” ne condamne pas l’usage de la violence par un des sympathisants de ce groupe contre les militants du PNB, samedi 12 octobre 2024 à Nantes,  blessant gravement au passage Jean-François Morvan, militant de l’association Bretagne Réunie, le président du Parti National Breton publie le courrier qu’il lui adressé. Il éclairera nos compatriotes sur la personnalité et la qualité morale de l’individu précité qui en tireront les légitimes conclusions.

Demat deoc’h, Ao Le Cloarec.

Comme vous vous en doutez, ce message fait suite aux événements qui se sont déroulés le 12 octobre dernier, ainsi que leur suite, concernant le comportement inacceptable de militants de Douar ha Frankiz à cette occasion.

J’ai renoncé à l’échange que nous avions eu il y a quelques mois, ayant été rebuté par votre ton arrogant et saupoudré d’une apparente mauvaise foi alors que je cherchais la conciliation, à minima un terrain d’entente. Des amis communs se proposaient d’organiser un temps d’échange dans un cadre semi-informel afin d’apaiser les tensions et repartir sur de bonnes bases pour le bien de la Bretagne. J’étais tout à fait disposé à y participer de bon coeur et en toute bonne foi.

C’est désormais impossible dans l’état actuel des choses. Le sectarisme et la brutalité dont ont fait preuve vos militants le 12 octobre, ainsi que le communiqué ouvertement mensonger qui a suivi, m’interdisent de me compromettre avec vous aussi longtemps que des excuses publiques n’auront pas été émises.

De plus, je suis déçu, mais peu surpris, de constater que vous m’avez menti lorsque vous m’avez affirmé ne pas avoir de lien avec les groupes antifascistes. La présence de deux antifas violents dans la roue d’un de vos militants, et la violence unilatérale dont ils ont fait preuve tant à notre égard qu’à celle des organisateurs de Bretagne Réunie, sont sans équivoque. Votre groupuscule porte une responsabilité directe dans la blessure grave subie par Jean-François Morvan lors de cette journée.

Pour finir, Douar ha Frankiz a réussi à publier lundi le pire communiqué possible sur la situation. Là où il eût été intelligent de faire un examen de conscience, se désolidariser des antifas et condamner toute violence, vous avez à la place hurlé à l’estremdroate et explicitement menti à plusieurs reprises. En premier lieu en affirmant que (je cite) “La rumeur selon laquelle des “antifas” auraient agressé un membre de Bretagne Réunie est factuellement fausse” version qui contredit directement le témoignage des observateurs et des proches de la victime ; mais aussi en rejetant toute responsabilité sur le Parti National Breton alors que les observateurs impartiaux ont tous admis que Florian Le Teuff avait très clairement perdu tout contrôle de soi et que le PNB n’était pas armé, n’a menacé personne et n’est à l’origine d’aucun coup porté lors de l’échauffourée ; et enfin que, contrairement à ce que vous prétendez, aucun membre de Bretagne Réunie ne nous a demandé de partir, car nous nous serions exécutés immédiatement dans le cas contraire. Les témoins hors extrême-gauche sont unanimes sur tous ces sujets et plusieurs n’ont pas hésité à nous offrir de témoigner en cas de complications légales. Je passerai sur l’appel à la violence sous-jacent contre nous, qui ne peut être le fait que d’un groupuscule violent et sectaire, ce qui est de manière ironique tout ce que vous reprochez à vos adversaires.

En conséquence, et dans l’attente des excuses publiques mentionnées plus haut, je me vois contraint de rompre toute communication entre notre Parti et votre groupuscule, et cela inclut toute éventuelle réponse à ce mail.

Le Président du Parti National Breton

Communiqué du Parti National Breton : À Nantes, la répression de la culture bretonne continue

Communiqué du Parti National Breton : À Nantes, la répression de la culture bretonne continue

Communiqué – Le Parti National Breton dénonce avec la plus grande fermeté la décision du tribunal administratif de Nantes d’ordonner le retrait du drapeau breton, le Gwenn ha Du, de l’Hôtel de ville de Nantes. Cette décision illustre une fois de plus l’acharnement de l’État français à nier la légitimité de l’identité bretonne et à étouffer les droits nationaux du peuple breton.

Sous prétexte de “neutralité du service public”, l’État cherche à masquer la réalité : il s’agit là d’une répression pure et simple de notre culture. Comment peut-on parler de neutralité alors que la Bretagne est traitée comme une simple « région » sans égards pour son histoire millénaire, sa langue, et ses droits nationaux ? Le Gwenn ha Du n’est pas un simple ornement, il est le symbole de la nation bretonne, un peuple qui aspire à sa reconnaissance et à sa liberté.

Le Parti National Breton demande non seulement la réintégration immédiate du drapeau breton sur la mairie de Nantes, et, par extension, sur les bâtiments publics nantais, mais aussi une réforme radicale pour garantir l’autodétermination culturelle et politique du peuple breton. La reconnaissance de nos droits passe inévitablement par l’indépendance de Breizh, pour que plus jamais nos symboles ne soient arrachés par la bureaucratie française.

Nous appelons enfin à la mobilisation de tous les Bretons pour exiger le respect de notre dignité et de notre patrimoine. La Bretagne ne peut tolérer davantage d’humiliation de la part d’un État étranger qui ne fait que prolonger une longue histoire de répression coloniale.

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

16 octobre 2024

Le PNB manifeste pour la réunification malgré les provocations de l’extrême-gauche française

Communiqué – Une délégation du PNB s’est jointe à la manifestation pour la réunification de la Bretagne organisée par Bretagne Réunie. Si l’accueil a été cordial, quelques provocateurs d’extrême-gauche, dont Florian Le Teuff, ont tenté d’agresser nos militants.

Notre communiqué :

 

 

Du quatrième Emsav à l’État breton : nous faire respecter en tant que nationalistes bretons ! (Éditorial)

Du quatrième Emsav à l’État breton : nous faire respecter en tant que nationalistes bretons ! (Éditorial)

Éditorial publié dans le média STOURM!

L’Emsav est aujourd’hui dans une impasse au point d’avoir atteint un état de catalepsie avancé. Au bouillonnement intellectuel du 19ème et 20ème siècles, le 21ème siècle n’a, à ce stade, rien produit ou presque qui soit notable, et encore moins utile à la cause nationale. On ne voit agir sur les esprits aucune figure intellectuelle de premier plan là où, il y a un siècle, on les comptait par dizaines chez les écrivains, journalistes ou artistes bretons. L’activisme politique connaît la même léthargie, engourdi par un embourgeoisement et un vieillissement manifestes, en plus de l’influence délétère du régionalisme incapacitant. En d’autres termes, la Bretagne est dans une désastreuse complaisance vis-à-vis d’elle-même.

Des symptômes récents en témoignent encore. Malgré le dévouement de ses membres, les effectifs de Diwan stagnent tandis que sa situation financière est plus précaire que jamais. En dépit de la demande populaire, l’État français peut saboter les ouvertures de classes bilingues sans craindre de mobilisation réelle en réaction, rendant illusoire l’objectif de 30,000 scolarisés en langue bretonne d’ici à 2027. Le paysage médiatique, qu’il s’agisse de la presse écrite ou audiovisuelle, est un désert et ce n’est pas la pitoyable production de “France 3 Bretagne” qui serait de nature à infirmer ce constat. La Coop Breizh, maison d’éditions historique, a annoncé cette semaine être en cessation de paiement. Enfin, la mobilisation de diverses associations bretonnes pour la protection de la toponymie bretonne ne reçoit à cette heure aucun soutien notable de la part du Conseil “Régional” de Bretagne.

L’absence d’énergie, de volonté et d’audace frappe l’observateur. Cette déréliction a plusieurs causes. En premier lieu, il s’agit des résultats objectifs de la francisation brutale et systématique que poursuit encore l’État français au 21ème siècle, notamment par le biais de son école et de ses médias. En second lieu, le vieillissement démographique de la Bretagne, engendré par l’effondrement de la natalité et l’émigration, accouche d’un paysage politique et culturel sclérosé, voire sénile, qui ne sait que ressasser des indignations de plus en plus éloignées de l’Emsav. Enfin, la dérive politique vers la gauche du mouvement culturel, entamée dans les années 1960 avec la subversion de l’Emsav par des éléments marxistes, a mécaniquement prédisposé les intellectuels et militants bretons à se laisser absorber par la gauche hexagonale sous l’action du Parti Socialiste français et de son art de caporaliser par l’usage de la subvention publique. Cette vassalisation indirecte par l’État français via sa gauche politique s’est concrétisée en 2004 après la victoire de Jean-Yves Le Drian aux élections “régionales”, avant d’être confirmée en 2017 par celle de Loïg Chesnais-Girard. Si la gauche “bretonne” a indubitablement été activiste et productive, elle a cherché à dévoyer l’Emsav, infectant l’âme bretonne des conceptions égalitaires de la révolution française. Cette trahison se paie aujourd’hui au prix fort.

Le mouvement nationaliste a été durablement affaibli par la création de partis de gauche, par définition poreux aux idées françaises, à l’instar de l’UDB dans les années 1960, puis d’Emgann dans les années 1980, mouvement marxiste-indépendantiste que Gaël Roblin, sa figure la plus détestable, a mené à la disparition au début des années 2000. Malgré l’action de POBL (Parti pour l’Organisation d’une Bretagne Libre) et d’Adsav!, le nationalisme breton n’est pas parvenu dans le premier quart du 21ème siècle à maintenir une structure solide, disciplinée, dotée de cadres compétents et dynamiques en mesure d’enraciner l’Emsav dans une partie des masses, notamment électoralement et culturellement. La formation du Parti National Breton, au début de l’année 2022, marque une opposition consciente à cette tendance générale. En dépit des puissants obstacles cités précédemment, il s’agit non seulement de maintenir le nationalisme breton dans le paysage politique de la Bretagne, mais aussi de stopper la catastrophique régression régionaliste incarnée tantôt par l’UDB, tantôt par le Parti Breton au plan politique, et par diverses associations qui leur sont associées au plan social ou culturel. Pour le PNB, présenter ses premiers candidats aux élections, peu importe lesquelles, sera indubitablement un moment essentiel de cet effort pour le maintien de l’Emsav dans une Bretagne politiquement moribonde.

Cette rupture est d’autant plus nécessaire que les limites du paradigme du Troisième Emsav sont atteintes. Si le premier Emsav a éveillé la conscience nationale bretonne par un travail d’avant-garde, que le second Emsav a créé les outils de la modernisation indispensable à la nation bretonne et que le troisième Emsav a massifié cette modernisation par l’action culturelle, le quatrième Emsav se doit d’être pleinement étatique et d’avancer vers l’État breton à un moment de crise décisive pour l’État français tel qu’il existe depuis 1789. C’est dans une phase d’accélération historique que les revirements les plus puissants ont lieu. Le PNB doit agréger les Bretons qui réalisent que l’État breton est la seule alternative à la déchéance terminale de la France et faire d’eux une force politique unifiée. Le Parti National Breton, comme instrument du nationalisme breton, doit se faire respecter et apprendre à ceux qui voudraient perpétuer le sectarisme de gauche à l’égard des nationalistes que cet exercice entraînera systématiquement une riposte, immédiate et frontale. Cette affirmation sans concession est la clef de l’émergence du nationalisme breton sur les ruines des idées françaises et de leurs facilitateurs en Bretagne.

Ewen Broc’han