Le Parti National Breton rend hommage à Olier Mordrel, homme d’état breton

Le samedi 25 octobre, une délégation militante du Parti National Breton a rendu un hommage solennel à Olier Mordrel à Treffiagat où il repose.

Discours prononcé par Erwan Pradier, président :

Frères et sœurs bretons, nous voici rassemblés au pied de la tombe d’Olier Mordrel, né le 29 avril 1901 à Paris et mort il y a 40 ans jour pour jour, le 25 octobre 1985, ici, à Treffiagat, dans cette terre de Cornouaille où le chef breton s’était établi après un exil de près de 25 ans.

Fils d’un général breton, Charles Mordrelle, et d’une mère corse, Olier Mordrel, artiste, architecte, journaliste, homme politique, homme d’État et révolutionnaire, grandit d’abord, comme nombre de Bretons, dans l’ombre de l’exil. C’est en effet à Paris, alors que son éducation l’en détournait, qu’il apprit le breton. Dès lors, la Bretagne ne le quitta plus jamais. Homme aux talents multiplies, son génie s’exprima le plus puissamment dans le rêve qu’il poursuivait avec détermination et ardeur, de la renaissance d’une Bretagne souveraine, d’une nation réellement libre d’être elle-même, arrachée aux griffes de la francisation et de la dégénérescence. La vie d’Olier Mordrel fut une quête personnelle et collective pour rendre la Bretagne à elle-même. Patriote et inspirateur de la lutte, il fut le phare intellectuel de l’Emsav, et le père spirituel du nationalisme breton moderne. Aujourd’hui, 40 ans après sa mort, le Parti National Breton, redressé en 2021, lui rend hommage, reconnaissant en lui l’un des pères fondateurs du nationalisme breton, un bâtisseur d’État et une source décisive pour son action contemporaine au 21e siècle.

Olier Mordrel fut d’abord un visionnaire à la mesure de l’entreprise à laquelle il s’astreint sa vie durant. À 18 ans, en 1919, il fonda avec Breiz Atao (« Bretagne toujours ») quelques autres idéalistes, journal de la jeunesse nationaliste bretonne. Ce n’était pas qu’un périodique : au lendemain de l’hécatombe de 1914, c’était un cri de guerre contre l’uniformisation française, un appel à réveiller les consciences bretonnes endormies par des siècles de domination, la matrice d’un nouveau champ de conscience en Bretagne. Il y eut un avant et un après Breiz Atao. Sous les pseudonymes de Jean de La Bénelais ou Er Gédour, il écrivait avec une plume acérée et déliée, publiant également dans Gwalarn, la revue littéraire de Roparz Hemon, et dans ses propres œuvres, comme sa puissante revue théorique Stur, ou ses ouvrages L’Essence de la Bretagne (1933). Il y dénonçait avec force le « mythe du progrès » français qui, sous prétexte de modernité, écrasait les langues, les cultures et les peuples, et proposait un nouveau chemin pour la nationalité bretonne.

Il écrivait dans Breiz Atao en 1923 :

“Le Panceltisme nous fera sortir de notre ambiance pétrifiée, il nous plongera dans un courant de vie intense qui réveillera un génie, une sensibilité et un caractère endormis, abrutis par une trop longue servitude. Il y a des peuples qui vivent privés de lumière. Ces peuples sont condamnés. Leur âme est un taudis obscur. Et leurs pas chancelants les mènent vers l’abîme. Il en est d’autres dont la route est éclairée par un grand soleil de vie, d’espoir, de gaieté. Ceux-là marchent sans peur et ils triomphent des embûches et du mal. Nous sommes un de ces peuples, et le soleil celtique nous illumine ».

Son inspiration venait notamment d’Irlande, cette sœur celtique qu’il découvrit lors du premier Congrès panceltique de Dublin en 1925. Là, il vit une nation qui, par l’Insurrection de Pâques 1916 et la guerre d’indépendance, avait brisé les chaînes britanniques sous l’égide d’hommes comme Patrick Pearse et Arthur Griffith. Il ne s’agissait pas de copier l’Irlande, mais de s’en inspirer pour forger un nationalisme breton audacieux. En 1927, il cofonda le Parti Autonomiste Breton (PAB), puis, en 1932, le Parti National Breton (PNB), avec François Debeauvais et d’autres figures comme Yann Bricler. D’une petite poignée d’idéalistes, ils firent un mouvement révolutionnaire à laquelle la Bretagne doit encore aujourd’hui l’essentiel des acquis qu’elle a pu arracher : un drapeau national, une langue moderne, une idée nationale clairement formulée, une volonté d’agir, bref, un être national. Dans les années 1930, Mordrel et Debeauvais firent de la Bretagne une cause européenne, l’extrayant du marais obscur hexagonal pour secouer le joug français et redonner à la nation bretonne son rang. Ils tissèrent des liens avec d’autres mouvements nationalistes, de l’Irlande à la Flandre, et portèrent la voix bretonne bien au-delà des frontières que lui assignait l’État français. La répression française n’épargna pas Olier qui connut les geôles de l’État français pour crime de patriotisme breton.

Les heures fatidiques de la guerre révélèrent l’audace révolutionnaire de Mordrel, inspiré comme ses camarades par l’exemple irlandais. Condamné à mort par les tribunaux de Troisième république et exilé en Allemagne dès 1939 pour échapper à la répression française, il revint en Bretagne en juillet 1940 pour tenter un coup d’État et rendre à la Bretagne son indépendance. Condamné une seconde fois à mort pour avoir osé défier la France, il s’exila en Italie, puis en Argentine d’où il ne put revenir qu’en 1969. S’exprimant à ce sujet dans son livre “La Voie Bretonne”, il résuma l’enjeu :

“Le point de charnière qui a vu basculer dans la renaissance, ne peut pas s’escamoter. Il faudra bien un jour en prendre son parti et admettre franchement, même avec les réserves d’usage, que tout vient de là. On a enterré Breiz Atao une fois, mais il n’était pas tout à fait mort et il est revenu à la vie. On ne l’enterrera pas une seconde fois. Les jeunes ne tarderont pas à le revendiquer à haute voix. C’est leur référence, c’est leur authenticité. C’est leur légitimité. Ils prendront eux-mêmes à charge la revalorisation du seul grand souvenir de notre histoire moderne, car sans les résultats psychiques que cette démarche atteindra, aucun sursaut effectif du peuple breton ne pourrait être escompté. La fierté d’un passé d’audace et de courage donne du cœur au ventre à un peuple, non point la honte et un complexe de faute à se faire pardonner. Après l’écrasement de la révolte de Dublin, en 1916, la foule insultait les prisonniers que les Anglais traînaient dans les rues et leur crachait au visage. Nous avons connu cela en 1944.”

Lorsque les Français et leurs relais perpétuent la diabolisation de la génération bretonne de Breiz Atao, c’est précisément parce qu’ils en mesurent toute la dangerosité. On ne compte plus les lâches qui ont tenté de capter son héritage, les mêmes qui s’empressent de hurler avec les loups de l’Hexagone en insultant la mémoire de ceux qu’ils détroussent sans honte. Rien de tel avec nous, nationalistes bretons, qui agissons avec conséquence et détermination. Nous revendiquons l’héritage de Breiz Atao, y compris ici, en ce jour, au pied de la tombe d’Olier Mordrel, et nous affirmons restructurer l’Emsav sur ses bases historiques telles définies par Breiz Atao, seul mouvement ayant théorisé l’idée nationale et l’ayant mise en mouvement dans l’histoire.

Olier Mordrel, visionnaire et éveilleur, représentait ce véritable danger pour l’État français qu’est l’authentique action révolutionnaire bretonne. Même dans l’adversité, il ne plia jamais, ce qui en fait un exemple pour tous les patriotes bretons. Il ne fut pas seulement un homme d’action, mais un penseur de la longue durée. Dans son livre Les Hommes-Dieux, il explorait les racines celtiques de l’identité bretonne. Dans La Voie bretonne (1975) ou L’Idée bretonne (1981), il posait les bases d’un nationalisme breton futuriste et enraciné, loin d’une doctrine universaliste d’importation française qui aujourd’hui entraîne dans sa chute ceux qui se sont laissés tromper par ses illusions, France en tête. Il voyait la Bretagne comme une sentinelle de l’Europe des peuples qui disposait en elle des ressources spirituelles et matérielles pour renaître et inspirer.

Dans la Voie bretonne (1975), il écrit :

“La France a opté pour être une société multiraciale. Paris, où les immigrés noirs ou pain d’épice sont déjà 15 % de la population, devien- dra la première ville africaine avant trente ans, simplement par le jeu des naissances, deux fois plus nombreuses chez les immigrés. Et Marseille la seconde. Le métissage étouffera la France comme il a étouffé la Rome antique. Elle a choisi une route à l’opposé de la nôtre, qui voulons avant tout préserver l’essence de notre peuple et sa signification ethnique. Nous voulons une société bretonne uniraciale, non point par “racisme”, cette élucubration sans justification, mais parce que c’est la seule façon pour nous d’échapper à la fusion dans un immense magma de déracinés, où sombrerait ce qui nous reste de personnalité, de culture et de langue.”

Qui peut aujourd’hui contester de bonne foi la prescience du chef breton ?

En 2025, alors que la Bretagne lutte contre la dilution de son identité – dans une société où la langue bretonne ne compte plus que 100 000 locuteurs, où nos trop rares écoles en langue bretonne continuent de subir les entreprises de sabotage de l’État français, où notre histoire nationale est occultée à la jeunesse bretonne dès le plus jeune âge, ou les Bretons ne disposent toujours d’aucune liberté politique collective, ou, enfin, des centaines de milliers d’étrangers viennent se ruer – ses mises en garde sont prophétiques et nous, militants du Parti National Breton relevé, les méditons avec toute la lucidité qu’il se doit.

Olier, tu as appris aux authentiques Bretons à se tenir debout, avec virilité, à refuser l’oubli et la résignation, à porter le Gwenn ha Du comme l’étendard révolutionnaire qu’il est depuis sa création. Ta pensée en mouvement vit solidement dans l’Emsav dont notre Parti est désormais la nouvelle voix. Tu n’a jamais cessé de croire en la victoire finale de la Bretagne, en sa renaissance, même dans les heures les plus difficiles, et nous avons la même certitude.

Nous te saluons, corsaire de l’idée bretonne, architecte d’une nation dont la liberté reste à reconquérir. C’est ce que nous, Bretons du 21e siècle, avons la charge de réaliser et ce que nous entendons réaliser avec l’assurance de la victoire. Que depuis Avalon, ton esprit nous guide !

Ce discours a été précédent d’une conférence prononcé à Pont’n Abbad sur le thème des apports d’Olier Mordrel au nationalisme breton dont le texte est communiqué ci-dessous.

Olier Mordrel (1901-1985) est le principal théoricien du nationalisme breton moderne. Engagé dès 1919, il transforme l’emsav en un mouvement doté d’une doctrine nationale cohérente, systématique et opérationnelle. Sa pensée nationaliste, élaborée entre 1919 et les années 1970, constitue une contribution originale à la théorie nationaliste occidentale du XXe siècle. Elle se distingue par une synthèse entre ethnonationalisme celtique, interceltisme fédératif, anti-jacobinisme corporatiste et racialisme nordique. Cette révision doctrinale identifie les sources directes et indirectes qui l’ont inspiré, analyse comment il a produit une pensée nationaliste autonome, et en dégage les traits essentiels, en lien avec son contexte biographique, ses amitiés et ses actions littéraire, journalistique et politique. L’ensemble forme un système théorique complet, comparable aux grandes doctrines nationalistes de son temps, mais adapté à la singularité bretonne.

1. Contexte biographique : matrice de la conscience nationaliste

La pensée nationaliste de Mordrel naît d’un paradoxe existentiel. Né le 29 avril 1901 à Paris dans une famille bourgeoise – père général colonial breton (Joseph Mordrelle, d’Hédé), mère d’ascendance corse et francilienne (Antoinette Maricot) –, il grandit dans un milieu francophone, militaire et cosmopolite. Ce déracinement parisien, loin de la Bretagne rurale, produit chez lui une conscience nationale par l’absence. Dès 1911, lors de séjours à Lannion, il entend le breton pour la première fois et ressent un choc identitaire. Autodidacte, il apprend la langue à Paris grâce aux grammaires de François-Vallée et aux poèmes de Barzaz Breiz. Ce processus – déracinement → redécouverte → reconstruction identitaire – est au cœur de sa théorie : la nation n’est pas un donné naturel, mais une révélation consciente face à l’aliénation. Ce schéma rappelle la dialectique hégélienne, mais appliquée à l’expérience minoritaire, et préfigure les théories postcoloniales de Frantz Fanon sur l’identité aliénée.Socialement, son statut de bourgeois cultivé (Beaux-Arts, architecture) lui donne accès à la culture européenne moderne. Géographiquement, l’opposition Paris/Bretagne structure sa vision dualiste : la capitale incarne le centralisme latin, la Bretagne l’âme celtique nordique. Ce binôme devient un principe théorique : la nation bretonne n’est pas une province française, mais une contre-nation, une anti-France.

2. Sources d’inspiration : un réseau intellectuel transnational

Mordrel construit sa doctrine à partir de sources multiples, directes et indirectes, qu’il synthétise en un système cohérent.

Sources directes :

  • Johann Gottfried Herder (1744-1803) : lu via des traductions françaises et allemandes, Herder fournit le concept de Volksgeist (esprit du peuple). Mordrel l’adapte : le breton est la langue-âme de la nation, non un patois. Il cite Herder dans Breiz Atao (1923) pour justifier la renaissance linguistique.
  • Johann Gottlieb Fichte (1762-1814) : les Discours à la nation allemande (1808) inspirent l’idée que la nation se forge dans la lutte contre l’occupant culturel. Mordrel transpose : la France est l’« occupant intérieur ».
  • Arthur Griffith (1871-1922) : fondateur du Sinn Féin, lu lors de voyages en Irlande (1920-1921). Griffith théorise l’abstentionnisme parlementaire et l’autosuffisance économique. Mordrel en fait le modèle du séparatisme breton.
  • Oswald Spengler (1880-1936) : Le Déclin de l’Occident (1918-1922), lu vers 1935, est une source majeure. Spengler postule des civilisations cycliques, organiques, irréductibles. Mordrel applique : la civilisation celtique est une culture jeune, la latine une civilisation déclinante. Il en tire une philosophie de l’histoire : la Bretagne doit se séparer pour survivre.
  • Gerhard von Tevenar : intellectuel allemand nordiciste, rencontré dans les années 1930. Il introduit Mordrel aux théories ethniques : les Celtes comme branche indo-européenne nordique. Mordrel adopte cette grille sans la dogmatiser.

Sources indirectes :

  • Charles Maurras : bien que rejeté pour son monarchisme, l’anti-jacobinisme de l’Action française influence Mordrel. Il reprend l’idée de France réelle (régions) contre France légale (État), mais la radicalise en séparatisme.
  • Benito Mussolini : les chartes du travail fascistes (1927) inspirent le corporatisme breton. Mordrel admire l’État organique, mais rejette le centralisme fasciste et prône une organisation fédérative.
  • Movements celtiques : les congrès panceltes (Edinburgh 1925, Dublin 1926) lui fournissent un cadre fédératif. Il s’inspire aussi de Saunders Lewis (Plaid Cymru, Pays de Galles) pour une renaissance culturelle nationale.

3. Production d’une pensée nationaliste autonome : méthode et systématisation

Mordrel ne se contente pas d’importer : il bretonnise les sources.

Sa méthode est triple :

  • Critique généalogique : il démonte la construction de l’État français comme mythe hexagonal (Le Mythe de l’Hexagone, 1981).
  • Reconstruction mythique : il réactive les mythes celtiques comme fondements symboliques et mémoriels de la nation.
  • Projection stratégique : il élabore des programmes opérationnels (SAGA 1933) pour le mouvement politique.

Il produit ainsi une théorie nationaliste en trois strates :

  • Ontologique : la nation bretonne existe en soi (ethnie, langue, culture).
  • Historique : elle est opprimée par le centralisme français depuis l’annexion de 1532 (Édit d’Union).
  • Télologique : elle doit s’accomplir par l’indépendance dans une Europe des peuples.

4. Traits essentiels de la théorie nationaliste mordrelienne

La doctrine de Mordrel se résume en huit traits essentiels, formant un système cohérent :

5. Mise en œuvre doctrinale : vecteurs d’expression

Littéraire et journalistique :

  • Breiz Atao (1919-1944) : laboratoire théorique. Mordrel y publie sous pseudonymes (Otto Mohri, Er Gédour) les premiers textes sur l’interceltisme et le racialisme celtique.
  • Gwalarn (1925-1944) : avec Roparz Hemon, il théorise une littérature nationale moderne.
  • Stur (1935) : revue moderniste, pro-européenne, influencée par le Bauhaus.

Ouvrages clés :

  • Pensées d’un nationaliste breton (1933) : recueil programmatique.
    Le Mythe de l’Hexagone (1981) : déconstruction de l’État-nation français.
  • Politique :

PAB (1927) → PNB (1932) : passage de l’autonomisme au séparatisme.

Programme SAGA (1933) : 12 points doctrinaux, inspirés des 25 points nazis, mais régionalistes.

Kuzul Meur (1932) : structure clandestine pour actions directes.

6. Contribution globale à la théorie nationaliste

Mordrel élève le nationalisme breton au rang de théorie générale des nations minoritaires.

Il démontre que :

  1. Une nation peut exister sans État (thèse contre Renan).
  2. L’identité nationale peut être reconstruite par la volonté (contre le déterminisme géographique).
  3. Le séparatisme est une réponse rationnelle au centralisme français, non une utopie.

Il préfigure :

  1. Les théories (Memmi) sur l’aliénation culturelle.
  2. Les ethno-nationalismes européens contemporains (Plaid Cymru, Vlaams Belang, SNP écossais).
  3. La Nouvelle Droite (GRECE), dont il devient une référence dans les années 1970.

Conclusion : un système doctrinal complet

Olier Mordrel produit une théorie nationaliste totale, intégrant ontologie, histoire, économie, culture et stratégie. Ses sources – Herder, Fichte, Griffith, Spengler, Maurras, Mussolini – sont digérées, bretonnisées, dépassées. Il ne copie pas : il invente un modèle où la Bretagne devient le laboratoire d’une nation moderne, celtique, séparée, corporatiste et interceltique.

À sa mort en 1985, Yann Fouéré le compare à Patrick Pearse : comme l’Irlandais, Mordrel n’est pas seulement un militant, mais un penseur national, dont la doctrine reste une référence pour tout nationalisme régional aspirant à l’indépendance intellectuelle et politique.

La Trinité-sur-Mer : Les drapeaux bretons rétablis par le PNB après leur destruction par l’extrême-gauche

La commune d’an Drinded-Karnag (La Trinité-sur-Mer), située dans le Pays vannetais, a récemment été le théâtre d’un acte de provocation politique qui a suscité l’indignation des habitants et, plus largement, de très nombreux Bretons. Des activistes d’extrême-gauche ont remplacé les drapeaux bretons par des drapeaux palestiniens, un geste légitimement perçu comme une attaque directe contre la Bretagne.

En réponse, les militants du Parti National Breton (PNB) ont agi promptement pour rétablir le Gwenn-ha-Du, symbole emblématique de la Bretagne, sur les mâts de la ville. Cet événement, relayé sur les réseaux sociaux, illustre une fois de plus les tensions autour de l’identité bretonne et les efforts pour la défendre.

L’incident s’est produit dans la nuit du 29 au 30 août 2025, lorsque des individus non identifiés ont remplacé plusieurs drapeaux bretons par des drapeaux palestiniens sur des mâts situés le long du quai de la commune. Cet acte, largement condamné, a été interprété comme une tentative d’importer en Bretagne des conflits internationaux, quitte à s’en prendre aux symboles bretons.

Face à cet affront, les militants du PNB ont organisé une opération pour restaurer les drapeaux bretons. Le 3 septembre 2025, des membres du parti se sont rendus sur place, armés d’une échelle, pour hisser à nouveau le Gwenn-ha-Du sur les mâts concernés.

Une Réponse Symbolique et Politique

La réponse des militants du PNB va au-delà d’un simple geste symbolique. Elle reflète une volonté de mobiliser le peuple breton autour de nos valeurs et d’affirmer les droits politiques de la Bretagne face à ceux qui veulent l’étouffer. Le parti invite d’ailleurs les citoyens à rejoindre ses rangs, soulignant l’importance de s’organiser pour protéger l’identité bretonne face à ce qu’il considère comme des agressions extérieures.

Le Parti National Breton

Une délégation du PNB participe à l’IJzertreffen à l’invitation des nationalistes flamands

Les 23 et 24 août 2025, une délégation du Parti National Breton a participé à IJzertreffen à l’invitation des nationalistes flamands. De la bataille de l’Yser, où de nombreux Bretons et Flamands furent tués pour des États qui n’étaient pas les leurs, à nos luttes communes pour l’indépendance de nos patries, notre combat est commun. Le Parti National Breton espére accueillir les patriotes flamands en Bretagne !

Report of the Breton National Party – Action Day on May 3, 2025, in Pontivy

Report of the Breton National Party – Action Day on May 3, 2025, in Pontivy

On Saturday, May 3, 2025, the Breton National Party (PNB) marked a decisive turning point in its commitment to defending Breton identity, security, and sovereignty during a memorable day of action in Pontivy, Morbihan. Despite intimidation attempts by the radical left and an initial ban issued by Mayor Christine Le Strat, our determination and professionalism prevailed, enabling our vice-president, Hervé Archier, to proudly and powerfully carry the voice of Brittany before some fifteen nationalist militants and an attentive local population.

A Legal Victory for Freedom of Expression

Faced with the municipal decree banning our gathering, issued on April 30 under pressure from left-wing groups such as Génération.S 56, La France Insoumise, PCF Pontivy, and UDB Pondi Pourlet, the PNB immediately took legal action. Through an emergency freedom procedure led by our militants with the counsel of Maître Bonneau, the judge at the Rennes Administrative Court ordered the suspension of this repressive decree on May 2, citing insufficient justification and the feasibility of ensuring security through appropriate measures. This ruling upholds the inalienable right of Bretons to express themselves and strengthens our resolve to make our ideas heard, no matter the cost.

Exemplary Mobilization in the Face of Provocations

From 10:00 AM on Saturday, May 3, 2025, our organized and disciplined militants took to the weekly Pontivy market and its surroundings, distributing over a thousand leaflets to residents. The themes of insecurity and immigration, central to our message, resonated strongly with a population weary of the authorities’ inaction and the erosion of Breton identity. Discussions with locals revealed a clear demand for concrete solutions, which the PNB embodies with clarity and resolve.

At 11:00 AM, as our vice-president Hervé Archier prepared to speak at the foot of the Château des Ducs de Rohan, a symbol of Breton grandeur, some sixty far-left agitators attempted to disrupt the event. Their futile provocations were contained thanks to a robust gendarmerie deployment, put in place to maintain public order following the court’s ruling the previous day. Far from weakening our determination, these provocations bolstered our unity and conviction: Brittany will not be intimidated by those who scorn its people and its future.

A Powerful Speech, a Resounding Anthem

In a speech delivered with gravitas and clarity, Hervé Archier denounced the critical challenges threatening Brittany: rampant insecurity, uncontrolled immigration, and the sabotage of our culture by a failing French state. He called for immediate autonomy as a prerequisite for reclaiming our destiny, earning the support of both militants and onlookers present. This moment of unity and determination culminated in a solemn rendition of Bro Gozh Ma Zadoù, our national anthem, sung with fervor by all participants. This song, a symbol of our unwavering attachment to the land of our ancestors, rang out as a defiant challenge to those who would silence us.

The receptiveness of Pontivy’s residents was a powerful signal. Everywhere—on the market, in the streets—our ideas were met with interest, sometimes with enthusiasm. The locals, exasperated by the city’s security and cultural decline, saw in the PNB a credible political force, committed to offering firm solutions rooted in love for Brittany. This day demonstrated that our message, far from being marginal, responds to the deep aspirations of a people seeking dignity and sovereignty.

Towards a sovereign Breton future

The success of this day of action, despite the obstacles, is striking proof of the vitality of the PNB and its ability to mobilize with professionalism. For the loyalist left, it was a major setback. It had proclaimed that the PNB should not and could not carry out its day of action in Pontivy, putting pressure on the municipality to that effect. Despite a motley coalition of Melenchonists, anarcho-nihilists, red-green elements, regionalists affiliated to the Socialist Party and other immigrationist factions, the sixty or so anti-social agitators were unable to prevent the PNB from going ahead with its program. The media coverage of the day was massive, and the contacts made (hundreds to date) will enable the PNB to continue its work of recruitment and establishment.

Our thanks go to all our militants, whose discipline and commitment were exemplary, and to Hervé Archier for his eloquence and leadership. We also salute the impartiality of the magistrates and the control of the police forces present, who ensured the smooth running of the event despite the manifestly violent intentions of the ultra-left.

The PNB has emerged strengthened from this action, more determined than ever to pursue its fight for a free, secure Brittany, faithful to its identity. In Pontivy, on May 3 2025, we nationalist militants planted a seed that will germinate in the hearts of Bretons.

Together, let us continue to build the future of our nation, with courage and unity.

Bevet Breizh!

Compte rendu du Parti National Breton – Journée d’action du 3 mai 2025 à Pontivy

Compte rendu du Parti National Breton – Journée d’action du 3 mai 2025 à Pontivy

Le samedi 3 mai 2025, le Parti National Breton (PNB) a marqué un pas décisif dans son engagement pour la défense de l’identité, de la sécurité et de la souveraineté bretonne lors d’une journée d’action mémorable à Pontivy, dans le Morbihan. Malgré les tentatives d’intimidation de la gauche radicale, à commencer les ultra-jacobins de la France Insoumise, et une interdiction initiale prononcée par la maire Christine Le Strat, notre détermination a triomphé, permettant à notre vice-président, Hervé Archier, de porter haut et fort la voix de la Bretagne devant une quinzaine de militants nationalistes, des sympathisants  et, au terme d’un tractage d’une heure, une population attentive.

Une victoire juridique pour la liberté d’expression

Face à l’arrêté municipal interdisant notre rassemblement, pris le 30 avril sous la pression de formations de gauche telles que Génération.S 56, La France Insoumise, le PCF Pontivy et l’UDB Pondi Pourlet, le PNB a immédiatement saisi la justice. Grâce à une procédure en référé-liberté portée par nos militants avec le conseil de Maître Bonneau, la juge des référés du tribunal administratif de Rennes a enjoint, dès le 2 mai, la suspension de cet arrêté liberticide, soulignant l’absence de justification suffisante et la possibilité d’assurer la sécurité par un dispositif adapté. Cette décision consacre le droit inaliénable des Bretons à s’exprimer et renforce notre résolution à faire entendre nos idées, quoi qu’il en coûte.

Une mobilisation exemplaire face aux provocations

Dès 10h, samedi 3 mai 2025, nos militants, organisés et disciplinés, ont investi le marché hebdomadaire de Pontivy, place des Ducs de Rohan, et ses environs, distribuant plus d’un millier de tracts aux habitants. Les thèmes de l’insécurité et de l’immigration, au cœur de notre message ce jour-là, ont trouvé un écho certain auprès d’une population lassée par l’inaction des autorités et l’érosion de l’identité bretonne. Les échanges avec les habitants ont révélé un besoin de solutions concrètes, que le PNB veut incarner avec clarté et fermeté.

À 11h00, alors que notre vice-président Hervé Archier s’apprêtait à prendre la parole au pied du château des ducs de Rohan, témoin de la grande histoire bretonne, une soixantaine de contre-manifestants, pour l’essentiel des marginaux d’ultra-gauche, ont tenté de perturber l’événement. Leur agitation stérile a été contenue par la gendarmerie, déployée en nombre pour garantir l’ordre public consécutivement à la décision de justice prononcée la veille. Loin d’affaiblir notre détermination, ces provocations ont renforcé notre unité et notre conviction : la Bretagne ne se laissera pas intimider par ceux qui méprisent son peuple et son avenir.

Un discours puissant, un hymne vibrant

Dans un discours prononcé avec énergie et clarté, Hervé Archier a dénoncé les défis cruciaux qui menacent la Bretagne : l’insécurité galopante, l’immigration non contrôlée et le sabotage de notre culture par un État français défaillant. Il a appelé à une autonomie immédiate comme préalable à la reconquête de notre destin.

Ce moment de communion mêlée de détermination s’est achevé par une interprétation solennelle du Bro Gozh Ma Zadoù, notre hymne national, entonné avec ferveur par l’ensemble des participants. Ce chant, symbole de notre attachement indéfectible à la terre de nos ancêtres, a résonné comme un défi lancé à ceux qui voudraient nous réduire au silence.

Un peuple breton réceptif et uni

La réceptivité des Pontivyens a été un signal fort. Partout, sur le marché, dans les rues, nos idées ont été accueillies avec intérêt, parfois avec enthousiasme. Les habitants, exaspérés par la dérive sécuritaire et culturelle de leur ville, ont vu dans le PNB une force politique nouvelle, désireuse de proposer des solutions fermes et ancrées dans l’amour de la Bretagne. Cette journée a démontré que notre message, loin d’être marginal, répond aux aspirations profondes d’un peuple en quête de dignité et de souveraineté.

Vers un avenir breton souverain

Le succès de cette journée d’action, malgré les obstacles, est une preuve éclatante de la vitalité du PNB et de sa capacité à mobiliser avec professionnalisme. Pour la gauche loyaliste, c’est un échec majeur. Elle avait proclamé que le PNB ne devait pas et ne pourrait pas mener sa journée d’action à Pontivy, faisant pression sur la municipalité à cet effet. Malgré une coalition hétéroclite de mélenchonistes, d’anarcho-nihilistes, d’éléments rouges-verts, de régionalistes affidés au Parti socialiste et d’autres factions immigrationnistes, la soixantaine d’agitateurs antisociaux n’a pas pu empêcher le PNB de suivre son programme. L’écho médiatique de cette journée a été massif et les contacts noués (des centaines à cette heure) permettent au PNB de poursuivre son travail de recrutement et d’implantation.

Nous adressons nos remerciements à nos militants, dont la discipline et l’engagement ont été exemplaires, ainsi qu’à Hervé Archier pour son éloquence et son leadership. Nous saluons également l’impartialité des magistrats et la maîtrise des forces de l’ordre présentes qui ont garanti le bon déroulement de l’événement en dépit des intentions manifestement violentes de l’ultra-gauche.

Le PNB sort renforcé de cette action, plus déterminé que jamais à poursuivre son combat pour une Bretagne libre, sûre et fidèle à son identité. À Pontivy, le 3 mai 2025, nous, militants nationalistes, avons planté une graine qui germera dans le cœur des Bretons.

Ensemble, continuons à bâtir l’avenir de notre nation, avec courage et unité.

Bevet Breizh !

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Droit de réponse au Télégramme : le PNB est un parti nationaliste et non un parti “d’ultra-droite”

Dans un article publié le 19 mars 2025, Thierry Charpentier, du journal Le Télégramme, qualifie le Parti National Breton de mouvement “d’ultra-droite”.

Les mots ont un sens. L’ultra-droite se caractérise par son recours revendiqué à la violence, voire au terrorisme, et à l’action anti-démocratique. Le Parti National Breton est un parti légaliste et non-violent qui ne saurait être assimilé à “l’ultra-droite”. C’est ce que son porte-parole, Hervé Archier, a signifié à Monsieur Charpentier lors de l’entretien qu’il a accordé au Télégramme. 

Le PNB déplore ce manque de rigueur professionnelle et rappelle qu’il se définit comme un mouvement nationaliste dont l’objectif est la reconnaissance des droits nationaux des Bretons ainsi que de leur autodétermination.

Le Parti National Breton

Communiqué : “La Bretagne dit non au saccage du Phare du Créac’h par l’État français !”

Communiqué : “La Bretagne dit non au saccage du Phare du Créac’h par l’État français !”

Le Parti National Breton dénonce avec force les projets de modernisation du Phare du Créac’h à Ouessant, qui compromettent à la fois la sécurité maritime et l’héritage culturel de notre nation.

Le remplacement du système actuel par des lumières LED, entraînant une réduction drastique de la portée d’éclairage de 30 à 19 milles nautiques, met en danger la navigation dans une zone déjà reconnue comme l’une des plus périlleuses du littoral européen. Cette décision, prise sans suffisamment tenir compte des avis des acteurs bretons et des besoins réels des marins, ignore l’importance stratégique de ce phare, première lumière d’Europe pour les navires venant de l’Ouest.

Nous condamnons également l’atteinte portée au patrimoine historique et identitaire de la Bretagne. Le Phare du Créac’h est bien plus qu’une simple infrastructure : c’est un symbole pour les Ouessantins et pour toute la Bretagne. Réduire sa luminosité, c’est nier sa fonction originelle et sa valeur monumentale.

Le PNB soutient l’action de l’association Ouessant Vent de bout’ et somme le gouvernement français de réviser immédiatement ce projet, de privilégier la sécurité des navigateurs et de respecter l’héritage breton. Nous encourageons tous les Bretons à se mobiliser, notamment lors de la réunion publique du 25 février, pour défendre ce trésor commun.

Pour la Bretagne, pour notre avenir !

Le Parti National Breton

Officialisation de la section du PNB de Saint-Malo et du Pays de Dol !

Samedi 1er février 2025, à Sant-Maloù (Saint-Malo), le Parti National Breton a officialisé la création de la section des pays de Saint-Malo et de Dol sous la direction de Hervé Archier, responsable territorial du Parti. Après une visite de la ville historique en compagnie des membres du mouvement, le déploiement des bannières du PNB accompagné de l’hymne national a été chaleureusement accueilli par la population présente. Les militants nationalistes se sont ensuite réunis en ville pour échanger autour des objectifs du PNB.

Hervé Archier, chef de la section du PNB de Saint-Malo et du Pays de Dol, a longuement abordé la situation de la Bretagne et de la région doloise et malouine en compagnie des militants présents

Voici un compte rendu des échanges 

Pour les Bretons comme pour le Parti National Breton, qu’il s’agisse du pays malouin ou du pays de Dol, leurs capitales respectives figurent au coeur de l’histoire nationale de la Bretagne. Nous souhaitons d’abord faire un rappel historique de cette réalité.

1. Saint-Malo et Dol : aux sources de la nation bretonne

Nous devons d’abord revenir à leur fondation. Sous la pression des invasions anglo-saxonnes, la Bretagne romaine insulaire envoie des vagues de Bretons vers l’Armorique où ils protègent l’empire des assauts barbares. Saint Malo, un moine gallois, arrive vers 541 et fonde un monastère sur un îlot rocheux, “l’Île de l’épervier”, qui deviendra Saint-Malo. La légende raconte que saint Malo aurait excommunié une armée de serpents pour purifier la terre, un mythe qui renforce l’idée d’une purification et d’une appropriation spirituelle de la terre par les Bretons. L’influence de saint Malo et de ses successeurs, avec la propagation de la langue bretonne et des coutumes celtiques, en cimente l’identité bretonne dès le début.

Vers 525, saint Samson, un autre moine gallois, fonde un monastère à Dol, établissant ainsi un centre religieux majeur. Ce monastère devient un symbole de la christianisation celtique de la région et de la continuité culturelle bretonne des deux côtés de la Manche. Dol-de-Bretagne devient un archevêché en 848 sous Nominoë, illustrant l’organisation religieuse et politique bretonne indépendante de Tours ou de Reims. Soulignons que le roi des Bretons, Nominoë, est sacré à Dol en 848.

En 876, Saint-Malo devient à nouveau une ligne de front face aux forces de destruction qui menacent la Bretagne. La ville est assiégée par les Vikings, mais les Bretons, sous la direction de chefs comme Alain le Grand, résistent. La construction des premières fortifications autour de l’île de Saint-Malo commence, symbolisant la résistance bretonne et la volonté des Bretons de protéger leur culture et leur territoire. En 937, lors de la libération de la Bretagne des Vikings, Saint-Malo est stratégiquement importante. Barbetorte, en renforçant les défenses de la cité, montre l’importance de la ville dans la défense globale de la souveraineté bretonne.

Dol subit également des raids et l’occupation vikings, mais la reconquête par Alain Barbetorte conforte la résilience de la ville. C’est d’ailleurs à Dol que débarque Alain Barbetorte lors de sa contre-offensive victorieuse contre l’occupation étrangère de la Bretagne qui est acquise avec la victoire de Trans-la-Forêt en 939, toujours dans le Pays de Dol.

Dol, tout comme Saint-Malo, continueront de marquer l’histoire de la Bretagne ducale indépendante pendant plus de cinq siècles. Des figures du pays de Dol aussi éminentes que Jacques Cartier continueront d’incarner les valeurs de notre peuple et rappelleront aux Bretons la place de premier plan que Dol et Saint-Malo occupent dans leur histoire nationale.

Aujourd’hui, lutter pour la renaissance nationale de la Bretagne passe inévitablement par Saint-Malo et le Pays de Dol, deux de ses berceaux historiques. Les nationalistes bretons tiennent à l’affirmer par l’implantation du PNB dans la région malouine et doloise.

2. La situation de la Bretagne en 2025

La Bretagne fait face à une crise existentielle. Le 21e siècle déterminera si les Bretons existeront encore comme peuple ou s’ils seront marginalisés jusqu’à l’effacement irréversible.

Quelques chiffres. En 1945, il y avait plus d’un million de locuteurs bretons en Bretagne, ils sont à peine plus de 100,000 en 2024 pour une moyenne d’âge de 58 ans (enquête TMO). Il s’agit du résultat d’une politique permanente menée par l’État français pour la détruire et avec elle, le peuple breton comme peuple conscient de lui-même. La langue est, comme on sait, un trait fondamental de l’identité et de la conscience d’un peuple. Cette politique découle d’une négation plus large par l’État français des droits politiques fondamentaux du peuple breton, notamment celui de se gouverner lui-même.

Au plan démographique, la Bretagne fait face un collapsus causé par deux phénomènes. Premièrement, l’écroulement de la natalité, situé aujourd’hui à 1,3 enfant par femme, et par l’émigration. Contrairement à une idée reçue, la jeunesse bretonne continue de s’expatrier massivement hors de Bretagne faute des conditions économiques nécesaires à son maintien dans leur pays. Cette émigration mortifère accélère le vieillissement de notre peuple dont la moyenne d’âge est désormais de 44 ans et fait perdre à la nation une part importante de son élite naturelle.

À ce vieillissement s’ajoute deux processus parallèles.

Le premier, l’afflux d’actifs et de retraités français qui évincent progressivement les Bretons de pans entiers de la Bretagne. Cette véritable colonisation de peuplement française, avec plus de 20,000 nouveaux venus chaque année en Bretagne administrative (Insee), entraîne des effets dramatiques pour la population bretonne dont la crise du logement est l’un des plus puissants et des plus délétère avec un autre, encore plus destructeur : la dilution du peuple breton physique sur sa terre historique.

Le second, c’est l’afflux de migrants extra-européens organisé par l’État français avec l’appui de politiciens opportunistes et d’un certain patronat en mal de main d’oeuvre servile. Les conséquences peuvent s’observer dans toutes les villes de Bretagne, à commencer par Rennes, Nantes ou Brest où la population bretonne disparaît, remplacée par des populations du tiers-monde. Narcotrafic, islamisme, criminalité endémitique et harcèlement de rue sont quelques uns des symptômes générés par ce processus. Si les partisans du statu quo, par ignorance ou duplicité persistent à nier cette réalité, une part croissante du peuple breton prend conscience de l’ampleur d’un phénomène de très grande ampleur aux ramifications mortelles.

Ironiquement, les médias et les responsables politiques commentent cet effondrement démographique en le qualifiant de « dynamisme démographique ». Une inversion pure et simple de la réalité qui empêche les Bretons de mesurer l’ampleur de la crise qui les menace.

Face au projet historique de l’État français qui vise à détruire le peuple breton par une assimilation coercitive, face à l’effondrement démographique que la Bretagne traverse et à ses conséquences précitées, le risque d’une disparition pure et simple des Bretons comme peuple distinct au 21e siècle est désormais une réalité. Le Parti National Breton refuse toute fatalité et s’est donné pour mission de proposer aux Bretons une voie nouvelle pour une renaissance nationale de la Bretagne, dans tous les domaines. À cet effet, il bat en brèche le consensus imposé par l’État français sur l’ensemble des questions clefs qui conditionnent cette renaissance et il n’hésitera pas à défier l’ordre politique établi pour atteindre ses buts. Il en va du salut de notre peuple.

Pour prendre les mesures nécessaires à cette renaissance nationale de la Bretagne, la nation bretonne doit disposer des outils politiques nécessaires aux mesures qui la conditionnent. Comme nation celte, nous, Bretons, devons regarder la situation politique des peuples frères. L’Écosse dispose aujourd’hui d’une large autonomie nationale, tandis que le Pays de Galles est lui-même reconnu comme nation, dispose d’un gouvernement autonome et d’un budget annuel de 25 milliards d’euros. Le conseil régional croupion de la Bretagne administrative dispose d’un budget annuel de 1,9 milliard d’euros. Partout où porte le regard, en Flandre, en Catalogne, au Pays Basque, pour ne citer que ces exemples, les peuples sont reconnus en tant que tels et disposent d’une autonomie politique, à défaut d’une indépendance de plein droit. Par comparaison, la nation bretonne demeure enchaînée, subordonnée, spoliée par l’État français grâce au concours d’une classe politique bretonne objectivement médiocre, servile, sans imagination et sans qualités, incapable de défendre les intérêts de la nation bretonne.

Cette situation politique unique en Europe est désormais intenable.

3. Les propositions du PNB pour Saint-Malo et le Pays de Dol

Surtourisme

La situation du Pays malouin et Pays de Dol s’inscrit dans ce contexte général. En se tournant essentiellement vers le tourisme de masse, Saint-Malo est entrée dans une économie de comptoir. La ville accueille un million de touristes par an et au moins 10 % des emplois sont directement générés par le tourisme, ce à quoi il faut ajouter les secteurs de l’hôtellerie-restauration et du commerce. Le poids écrasant de cette activité génère des contradictions sociales fortes dont l’accès au logement pour les travailleurs bretons est un des symptômes. L’instabilité des emplois inhérente au caractère saisonnier de l’économie touristique aggrave la précarité et la pauvreté en privant une part de la population d’emplois durables.

Le Parti National Breton veut rompre avec cette dépendance extérieure et engager, tant en Bretagne que dans le Pays malouin ou le Pays de Dol, une politique économique qui soit au service du peuple breton. Il ne s’agit pas seulement de lutter contre la gentrification et la précarité, mais contre la francisation induite par cette dépendance qui devient progressivement une tutelle pure et simple. Pour rompre avec l’économie de comptoir, la diversification de l’économie malouine et doloise doit aller de paire avec sa bretonnisation, c’est-à-dire la mobilisation du capital humain breton pour les intérêts bretons.

La crise du logement

La politique du logement est une priorité du PNB car elle conditionne la présence même du peuple breton sur sa terre. À Saint-Malo, la limitation des locations saisonnières de courte durée adoptée par la municipalité actuelle a été une mesure nécessaire et utile que le PNB approuve, mais qui est insuffisante au vu des besoins. À ce jour, plus de 1600 logements sont encore réservés à la location de courte durée sur la ville de Saint-Malo. Le PNB veut amener ce chiffre à 0 pour que la totalité du parc immobilier locatif soit destiné aux habitants à l’année. La demande touristique serait ainsi réorientée vers les professionnels de ce secteur d’activité.

Un autre problème critique est celui des résidences secondaires. Si la municipalité de Saint-Malo a également pris des mesures allant dans le bon sens avec une hausse de la taxe d’habitation sur les propriétaires de telles résidences, souvent français, elle n’est pas de nature à libérer ces logements au profit des travailleurs bretons.

Pour le PNB, une véritable entreprise de l’accès prioritaire au logement pour les Bretons doit être menée à Saint-Malo, mais aussi dans le Pays de Dol, en adoptant des mesures drastiques sur lesquelles nous reviendrons. Pour mener cette politique, une confrontation avec l’État français est inévitable. La législation française actuelle, dictée par Paris, empêche les Bretons de prendre ces mesures urgentes qui leur garantiraient l’accès prioritaire au logement.

Diversifier l’économie pour la rendre aux Bretons

Rendre la Bretagne aux Bretons suppose d’ancrer l’économie entre les mains des Bretons eux-mêmes. Pour s’affirmer, les Bretons doivent savoir qui ils sont. Revivifier la culture bretonne en lui donnant une place nouvelle dans le pays malouin et le Pays de Dol figure parmi ses priorités. Le projet de Musée Maritime, qui engloutit 20 % des dépenses d’équipement de la ville de Saint-Malo, s’inscrit dans la poursuite d’un modèle touristique obsolète sur fond de nostalgie incapacitante. Que ce soit en Bretagne ou dans le Pays malouin ou le Pays de Dol, le PNB veut réorienter toute l’action politique vers l’avenir, c’est-à-dire vers le capital humain breton, par opposition à la « fossilisation » rampante actuelle. Il souhaite réorienter ces moyens d’infrastructure vers la dynamisation de la démographie bretonne, notamment par le développement de crèches à Saint-Malo et Dol, ainsi que par la création d’un enseignement en langue bretonne, de la maternelle au secondaire, avec l’ambition de développer son usage dans l’activité économique locale. Pour renforcer cette conscience, doit s’y ajouter deux festivals annuels consacrés aux saint bretons fondateurs de la Bretagne que sont Saint Malo et Saint Samson, indissociables de Saint-Malo et de Dol. Ces festivals devraient accorder une large place à la culture, à la langue et à l’histoire bretonnes et réaffirmer la nationalité bretonne de ces villes.

Le PNB veut diversifier l’économie du Pays de Dol et de Saint-Malo, développer un emploi local qui soit stable et durable et qui bénéficie à la dynamisation des communes sur le long terme, Pour cela, le PNB veut l’adoption d’un système d’emplois francs effectif à l’échelle des communes des pays malouin et dolois. Les entreprises recrutant des personnes habitant la commune où elles sont implantées bénéficieraient d’un abattement fiscal très incitatif.

Le PNB promeut la création d’un « tech hub maritime » malouin orienté vers les technologies du 21e siècle grâce à des conditions fiscales et réglementaires hyper compétitives rendues possibles dans le cadre d’une autonomie immédiate de la Bretagne. Il souhaite que soit adossé à ce hub une école de formation maritime, de financement public et privé, qui répondrait aux besoins des entreprises participantes. À cet égard, si le PNB veut développer l’emploi et l’esprit d’entreprise bretons, il ne s’oppose pas aux coopérations internationales, ni aux investissements étrangers, tout particulièrement dans le domaine économique. Saint-Malo, en raison de sa visibilité internationale, peut poursuivre un tel projet.

Ce sont là quelques propositions du PNB. Le mouvement développera étape par étape son programme pour le pays de Dol sur la base de son expérience et des échanges qu’il entretiendra avec la population et les différents acteurs de la société civile.

4. Aperçu du programme du PNB

Le Parti National Breton souhaite l’indépendance pleine et entière de la Bretagne au terme d’un processus d’autonomie progressive. Son programme national, loin d’être un exercice idéologique de témoignage, se focalise sur des revendications d’application immédiate. Celles-ci sont disponibles sur le site officiel du PNB, mais nous pouvons en citer quelques-unes qui sont particulièrement pertinentes pour Saint-Malo et le Pays de Dol.

• Pour l’autonomie immédiate :

Point 17 – L’autonomie la Bretagne réunifiée dans le cadre d’une Assemblée de Bretagne dotée de toutes les compétences intérieures : fiscalité, économie, éducation, culture, justice, police.

• Pour le logement :

Point 7 – La création d’un statut de résident encadrant l’accès à la propriété immobilière dans l’un des cinq départements bretons. Est éligible à ce statut toute personne qui justifie d’une période de 10 ans de résidence continue en Bretagne, à raison de 6 mois et un jour par an sur cette période. Les personnes nées de parents nés en Bretagne qui résident hors de Bretagne sont exemptées de ce statut.

Point 8 – L’exclusivité bretonne pour l’accès au logement social. Tout logement social neuf ou vacant sera prioritairement réservé aux personnes nées dans l’un des cinq départements bretons ou, à défaut, qui justifie d’une période de résidence de 10 ans continue en Bretagne, à raison de 6 mois et un jour par an sur cette période. Les personnes nées de parents nés en Bretagne qui résident hors de Bretagne sont exemptées de ce statut.

Point 9 – La taxation à 50% des revenus des locations saisonnières. Son produit sera reversé aux communes bretonnes afin qu’elles développent l’offre de logement locale pour les Bretons exclusivement.

Point 10 – La taxation annuelle des propriétaires de résidences secondaires ne résidant pas en Bretagne à hauteur de 10% de la valeur du bien immobilier concerné. Le produit sera reversé aux communes bretonnes afin qu’elles développent l’offre de logement locale pour les Bretons exclusivement. Les propriétaires de résidence secondaires qui ne résident pas en Bretagne mais qui justifient d’au moins un parent né en Bretagne ou de deux grands-parents nés en Bretagne sont exemptés de cette taxe.

• Pour l’emploi :

Point 5 – La priorité de l’accès aux postes de la fonction publique territoriale, hospitalière, ou d’état en Bretagne pour les personnes nées de parents nés en Bretagne historique.

Point 6 – La priorité de l’accès aux offres d’embauche du secteur privé ainsi que les embauches d’agents contractuels de droit privé du secteur public pour les personnes nées en Bretagne historique ou, à défaut, par des personnes justifiant d’une durée de résidence continue de 5 ans en Bretagne historique à raison de 6 mois et un jour par an.

5. Les objectifs du PNB dans le pays de Dol

Sous la direction du chef de section du Pays de Dol, Hervé Archier, le Parti National Breton se fixe pour premier objectif de s’implanter en profondeur dans le territoire et ce dans la longue durée. À cet effet, il entend procéder au travail conventionnel de propagande par voie d’affichage, de distribution de tracts, et de diverses initiatives qui viseront à développer le sentiment national breton dans la grande région doloise, condition indispensable au recrutement de patriotes bretons par le PNB dans la région.

Le Parti National Breton cherchera à devenir un acteur politique visible et reconnu du pays de Dol afin de changer la dynamique actuelle. Il veut mettre un terme à tous les niveaux au statu quo dicté par l’État français en Bretagne, statu quo défendu par les partis français. Le PNB veut imposer par son action la primauté des intérêts de la nation bretonne dans le débat public.

Le Parti National Breton veut enfin apporter une contribution positive qui soit de nature à porter la renaissance bretonne du pays de Dol sur tous les plans. Cela implique de nouer des contacts avec les représentants de la société civile, sans a priori et sans sectarisme, et de participer aux élections à chaque fois que cela sera possible. Le PNB sera attentif aux propositions qui lui seront communiquées par les habitants du pays de Dol et soutiendra toutes les initiatives, d’où qu’elles viennent et sans esprit partisan, qui bénéficieront au bien commun de la région doloise et de son peuple.

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

Communiqué : “Le Parti National Breton dénonce le terrorisme d’ultra-gauche contre les agriculteurs bretons”

Le Parti National Breton condamne fermement l’acte d’incendie criminel perpétré le 25 janvier 2025 contre le siège de la coopérative agricole Evel’Up à Plouedern revendiqué par un groupe anarcho-communiste français. Cet acte terroriste met non seulement met en danger la sécurité des travailleurs et des habitants mais porte également un coup dur à l’économie bretonne.

L’incendie a provoqué des dégâts estimés à plusieurs centaines de milliers d’euros, impactant directement la coopérative et ses 680 éleveurs, ainsi que les 116 employés.

De tels actes de sabotage dégradent l’image de la Bretagne et menace la confiance, ce qui pourrait décourager les investissements essentiels pour le développement du secteur agricole breton.

Le Parti National Breton constate l’inaction et l’inefficacité de l’État français face au terrorisme d’ultra-gauche. Cette situation reflète une négligence continue vis-à-vis des intérêts nationaux de la Bretagne, illustrant la faillite d’une politique centralisatrice qui ignore les priorités économiques bretonnes.

Le Parti National Breton appelle à l’autonomie immédiate de la Bretagne afin que la nation bretonne puisse gérer ses propres affaires, notamment en matière de sécurité et d’économie.

À long terme, l’indépendance de la Bretagne est la seule voie pour assurer notre pleine souveraineté économique, culturelle et politique. Nous appelons tous les Bretons à se mobiliser pour une Bretagne fière, forte et libre où de tels actes de violence contre notre économie et nos travailleurs n’auront pas leur place.

Le bureau politique du Parti National Breton

1er février, Sant-Maloù (Saint-Malo) : réunion de lancement de la section du Pays de Dol

Le samedi 1er février 2025, la section du Pays de Dol du PNB officialisera le lancement de ses activités à Sant-Maloù (Saint-Malo). En présence de militants, le responsable territorial fera la présentation du Parti National Breton, de ses objectifs à court et moyen terme, au niveau national comme au niveau de la région malouine. Les sympathisants sont invités à se joindre à cette présentation afin de découvrir le PNB et d’échanger librement.

Réservation : [email protected]