[ISTOR BREIZH] Le 26 novembre 1943, une première tentative d’assassinat politique échoue contre l’Abbé Yann-Vari Perrot, figure charismatique de l’Emsav. Pionnier de la défense des droits culturels, linguistiques et politiques de la nation bretonne, l’Abbé Perrot incarne, en 1943, une puissante figure de la nation bretonne que les communistes français veulent assassiner.
En 1943, le Parti communiste français, aux ordres de l’Union Soviétique, est engagé dans les préparatifs du coup d’état révolutionnaire en France qui doit suivre le départ des troupes allemandes, conformément à l’orthodoxie opérationnelle léniniste. Ce coup d’état révolutionnaire doit avoir lieu au moment où l’Armée rouge s’approchera du Rhin, afin de faciliter le déferlement des divisions soviétiques jusqu’à l’Atlantique. Pour mettre les Anglo-américains devant le fait accompli, une course contre la montre s’engage afin d’établir un gouvernement communiste parallèle sur le territoire grâce à l’usage de la terreur rouge. Ce que les Bolcheviques appellent les “zones libérées”.
En Bretagne, les Bolcheviques ont pour mission de repérer et d’assassiner les personnes socialement influentes qui pourraient animer la résistance anticommuniste, une fois le coup d’état révolutionnaire réussi. Situé à Scrignac, en pleine zone rouge, l’Abbé Perrot suscite depuis longtemps la haine des brigands communistes. Sa dénonciation de l’assassinat de 20,000 officiers polonais à Katyn par les Bolcheviques, révélée en 1943, fait de lui une cible privilégiée des tueurs de Moscou.
Conformément à la mise en place d’un gouvernement bolchevique parallèle qui devra devenir le gouvernement légal après le putsch révolutionnaire, la direction parisienne du Parti communiste dépêche en Bretagne le commissaire politique Marcel Dufriche afin de superviser l’assassinat. Le verdict précédant le jugement, Dufriche préside au simulacre et forme un “tribunal révolutionnaire” chargé de prononcer et exécuter la sentence. Ce tribunal est dirigé par Albert Stephan, chef de la gare à Huelgoit et militant communiste. Un “magistrat instructeur” originaire de la commune dénommé Le Foll monte les charges. Y participe également le communiste parisien Antoine Duperrier, habitant Scrignac en compagnie de son épouse, fonctionnaire des postes dans le village. Le choix de Duperrier ne doit rien au hasard. La femme de ce dernier, communiste comme son mari, s’en prend avec virulence à l’Abbé depuis de longs mois lors de ses passages dans le bourg. En compagnie du communiste Daniel Trellu, Marcel Dufriche réunit à Scaër le “tribunal révolutionnaire” chez une autre militante bolchevique, Rosine Kersulec. Là, la condamnation est prononcé début novembre 1943. Le Parti communiste offre une récompense de 10,000 francs à celui qui assassinera le prêtre.
Le 26 novembre, une première tentative d’assassinat contre l’abbé Yann-Vari Perrot échoue. Après cet échec, Marcel Dufriche réunit à nouveau le “tribunal révolutionnaire” chez Rosine Kersulec, début décembre, et ordonne à un jeune communiste dénommé Jean Thépault d’assassiner l’abbé. Ce qui sera fait le 12 décembre, à Kroaz Ruz, dans la campagne de Scrignac.
Les commanditaires ne pourront pas se réjouir longtemps de leur crime. Le terroriste Albert Duperrier est capturé le 12 juin 1944, placé en détention à la prison de Pontaniou, à Brest. Il est fusillé le 7 août 1944.
La mémoire de l’Abbé Yann-Vari Perrot continue d’attiser la haine des derniers éléments rouges de la région, mais également d’intérêts nostalgiques de 1793. Sa tombe a été profanée par une petite bande communiste en avril 2018, puis la chapelle de Koad Kev qui l’abrite incendiée le 5 juillet 2019. Le Parti National Breton dispose des éléments lui permettant d’affirmer que l’enquête sur le caractère criminel de l’incendie a été étouffée par la Gendarmerie française dès le 6 juillet sur ordre formel du commandant présent sur place dont il ne manque à ce jour que le nom de la loge de tutelle.
Il s’agit là du procédé ordinaire des cercles occultes qui sévissent en Bretagne depuis 1789, lesquels ont agité les incendiaires, successeurs putatifs de la sans-culotterie parisienne, idiots utiles traditionnellement recrutés dans le vivier de marginaux d’extrême-gauche nourris à cet effet. Disposés à les couvrir, leurs commanditaires, soucieux de discrétion et peu enclin à se salir les mains, peuvent toutefois sacrifier ce genre de seconds couteaux après usage en cas d’imprévu.
“Mon plus grand désir était, avant de quitter cette terre, de voir mon pays depuis Rennes jusqu’à Saint Mathieu, dirigé comme jadis par les Bretons et par les Bretons seulement.”
Yann-Vari Perrot
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