[PNB] Une délégation de militants du Parti National Breton a participé à la journée publique de commémoration organisée le 1er mai à Skrignag (Scrignac) en souvenir de l’Abbé Yann-Vari Perrot, père spirituel du nationalisme breton assassiné il y a 80 ans par les terroristes du Parti communiste en haine de la nation bretonne.
Le camarade Marvailher revient sur cette journée, s’interroge sur des déclarations objectivement fausses quant à l’engagement de l’Abbé Yann-Vari Perrot pour une Bretagne libérée de l’occupation française et rappelle l’engagement nationaliste breton de l’Abbé :
L’abbé Yann-Vari Perrot, prêtre et militant nationaliste breton, a été assassiné le 12 décembre 1943 par Jean Thépaut, militant communiste, mandaté par Marcel Dufriche au nom du parti communiste français.
Le 1er mai 2023, une cérémonie de commémoration pour le 80e anniversaire de cet assassinat ignoble a été organisée par monsieur Youenn Caouissin. J’ai eu l’heur de m’y rendre, et si j’ai été très touché par la cérémonie elle-même, le discours tenu par M. Caouissin, et acclamé par quelques uns de ses auditeurs, m’a laissé perplexe, pour ne pas dire carrément fulminant. Ainsi, dans son discours, il affirme qu’il ne faut pas oublier le prêtre au profit du militant politique, mais bien au contraire qu’il ne faut pas faire de “récupération politique” (sic). Se basant sur ses excellents états de service lors de la Première Guerre Mondiale, il prétend en faire quelqu’un qui aimait la France et les Français, voire même un patriote français ! Voilà de quoi faire boire du petit lait à Roland Hélie, rédacteur du magazine d’extrême droite française Synthèse, et aux quelques auditeurs de même affiliation qui étaient présents. Et tant pis pour les membres de l’Emsav qui représentaient près de la moitié de l’auditoire, qui se fait qualifier de “microcosme” par quelqu’un dont la légitimité pour parler de l’abbé Perrot repose seulement sur le fait d’avoir été baptisé par lui peu avant son martyre…
Je veux bien entendre qu’il ne faut pas oublier le prêtre dans la figure du militant politique. Le bon abbé en atteste lui-même puisque la devise gravée sur sa tombe (transcrite en unvanyezh) est “Betek marv evit Feiz ha Breiz”, Jusqu’à la mort pour la Foi et la Bretagne. Je suis même d’accord pour mettre en avant d’abord sa dimension spirituelle, car je suis convaincu que le militantisme politique sincère, au sens noble du terme, est conséquence et extension naturelle du développement spirituel, religieux ou non, de la personne qui le vit. Beaucoup de militants de l’Emsav, tant historique que moderne, sont portés sur des degrés divers à la spiritualité. Nous faire traiter d’hommes sans foi qui réduiraient l’abbé Perrot à un symbole politique en évacuant sa foi ardente est une insulte et une absurdité sans nom.
Si son activité spirituelle, via les innombrables prières, sermons et mystères qu’il a offert à la Bretagne, est indéniable, son militantisme politique l’est aussi. A ceux qui arguent que ses excellents états de service en tant que prêtre-brancardier lors de la guerre de 14-18 attestent d’un “patriotisme français”, notamment par le fait qu’il s’est porté volontaire pour aller sauver un blessé au beau milieu des lignes de front, je répondrai que cela atteste plutôt de son exceptionnel courage et de sa volonté héroïque de vivre son état de prêtre, jusqu’au sacrifice de soi. Son testament rédigé en 1918 sur le front de l’Argonne montrent son état d’esprit : “C’est pour Dieu et pour la Bretagne que j’ai défendue toute ma vie que je meurs au pays des Français.” ou encore “Les Français, après avoir supprimé nos droits les uns après les autres, inspirés qu’ils étaient par l’esprit du Mal, firent tout ce qui était en leur pouvoir pour ôter les plus précieux trésors qui nous venaient de nos aïeux à travers les siècles”. De telles phrases ne semblent certes pas respirer l’amour de la France ! Bien au contraire, elles montrent que pour l’abbé, le Français est un étranger et un envahisseur. Ce testament, qui a été traduit et publié par Anne le Diascorn, montre aussi que l’abbé Perrot avait déjà, en 1918, un projet politique concret pour la Bretagne : “Mon plus grand souhait, […] est de revoir mon pays, […] gouverné comme autrefois par des Bretons, et par des Bretons seulement.” et il ajoute : “Chaque peuple maître en son pays !”
Impossible d’être plus clair ! L’abbé Yann-Vari Perrot, dans l’enfer de la Première Guerre Mondiale, est un nationaliste breton absolu et convaincu. Ce nationalisme, tout autant que sa condition de prêtre, façonneront sa vie et son action, et le conduiront au martyre. Certains affirment que son admiration pour Sainte Jeanne d’Arc, alors fraîchement canonisée, atteste de son attachement à la France. Il est bon de rappeler que la grande sainte avait beaucoup d’affection pour les Bretons, et que c’est elle qui conseilla au roi de France Charles VII d’arrêter d’essayer d’envahir la Bretagne et de plutôt chercher à obtenir une alliance en égaux. Cette affection était d’ailleurs payée de réciprocité par les Bretons, puisque le Duc Yann V Moñforzh autorisa son propre frère Arthur à accompagner la sainte. Frère qui accédera au trône de Bretagne en 1457 et dont le premier acte sera de rappeler fermement au roi de France qu’il n’a aucun droit sur la Bretagne, nation indépendante dont Arthur III Moñforzh est le seul souverain, pour laquelle il rend un hommage dit “simple” qui n’a aucune valeur hiérarchique féodale concrète. Jeanne d’Arc, modèle de nationalisme catholique, aimant ses voisins Bretons en tant que peuple indépendant et ami, suscitant le nationalisme breton à son tour ! Il est évident qu’une telle figure ne pouvait qu’attirer l’attention, et l’affection, de l’abbé Perrot.
Pour étayer cette thèse, certains ont essayé de jouer sur la confusion entourant le terme d’autonomie/autonomisme dont beaucoup de membres de l’Emsav se revendiquaient. En effet, l’autonomisme breton moderne, à l’aune du sens courant donné à ce mot, représenté aujourd’hui par une poignée de partis mous et ultra-minoritaires qui ne sont que des excroissances de partis français et vivent sous perfusion de l’occupant, n’est guère qu’un régionalisme d’opérette qui ne fédère presque personne et a un poids politique à l’avenant. A l’instar de l’UDB. Au contraire, l’autonomisme breton de la première partie du 20e siècle est idéologiquement bien plus proche de son sens étymologique réel, du grec “autos”, soi-même, et “nomos”, les règles ou les lois, c’est à dire “ceux qui ont leurs propres lois” ou “ceux qui se gouvernent eux-mêmes”. Les mots ont un sens dans un contexte. Lorsque le journal “Breiz Atao”, l’abbé Perrot, ou les autres figures de l’Emsav, se disent autonomistes, ou militant pour l’autonomisme, il s’agit bel et bien de constituer un gouvernement breton qui règne seul en Bretagne. Ce qui constitue, sans équivoque possible, une revendication nationaliste et indépendantiste bretonne, sur laquelle l’abbé se montre sans équivoque, comme en atteste encore une fois son testament de 1918 : c’est son projet politique, ça l’a toujours été, sans confusion possible.
Le double engagement, spirituel et politique, de l’abbé Perrot, ainsi illustré, donne tout son sens tant à l’œuvre de sa vie : la fondation du Bleun Brug, puis des Seiz Breur, son soutien moral au Parti National Breton, ou encore ses innombrables écrits, pièces de théâtre, sermons, etc… qu’à la raison de sa mort. En effet, les communistes, qui jusqu’au début de la Seconde Guerre Mondiale, tendent plutôt vers l’autonomisme, deviennent subitement plus français que les français lorsque la Wehrmacht allemande envahit l’Union Soviétique en 1941. Ils développent alors un projet insurrectionnel consistant à noyauter les réseaux de résistance et éliminer les figures qui pourraient s’opposer à leur prise de pouvoir suite à la “libération”. L’abbé Yann-Vari Perrot, tant par son engagement pour la foi catholique que pour la culture, la langue, et le nationalisme breton, est identifié comme une cible, et après une parodie de procès organisé par un tribunal révolutionnaire de trois personnes dans une cuisine de Scaër, est condamné à mort par contumace. Marcel Dufriche, un Français, donc étranger à la Bretagne, est chargé d’exécuter la sentence, mais après l’échec d’au moins une tentative de meurtre, il transmet l’affaire à un autre militant, Jean Thépaut. Celui-ci attend l’abbé sur la route de Scrignac, et le tue d’une balle dans la tempe alors qu’il rentrait de la messe donnée à Saint-Corentin. Les aspects anti-catholiques et anti-nationalistes de ce meurtre ne font aucun doute ; l’abbé Perrot a été assassiné par des communistes, qui seront plus tard glorifiés par l’Etat français à l’image de Dufriche décoré de la Légion d’Honneur, parce qu’au double titre de son ordination et de son engagement nationaliste et culturel il représentait une menace pour le projet insurrectionnel rouge. Il était, et est toujours, un symbole essentiel du mouvement nationaliste breton, comme le montre la réaction de Célestin Lainé renommant son groupe d’autodéfense “Bezen Perrot” en l’honneur de l’abbé.
Le mythe “Yann-Vari Perrot, patriote français”, ne peut avoir été inventé que par des gens gravitant autour de la droite patriotarde française, à tendance traditionnalisante, qui tente de se légitimer en Bretagne en fabriquant des figures emblématiques de toutes pièces, tout en essayant de décrédibiliser l’Emsav. Il y a pourtant eu, hélas, bien assez de prêtres légitimistes en Bretagne ! Pourquoi, alors, leur est-il souhaitable de tenter de s’approprier l’abbé Perrot, alors que celui-ci les aurait charitablement vomis si il les avait connus ? Parce que l’authentique attitude Feiz ha Breiz conduit inéluctablement au rejet de la France au profit de la défense de la seule nation bretonne. Et cela, les hommes pleins de confusion qui en Bretagne adhèrent au “patriotisme français” ne veulent et ne peuvent pas l’entendre. Ils s’opposent au nationalisme breton parce que celui-ci menacerait la grandeur de la “France éternelle” qu’il faudrait défendre au nom de je ne sais quel atavisme. Mais je n’ai que faire de la grandeur de la France ! Elle peut bien s’envoler ou s’effondrer, cela me laisse totalement indifférent. Bien au contraire, à l’image de l’abbé Perrot, je crie ; “Chers compatriotes, Bretons sincères et courageux comme vous l’êtes, luttez jusqu’à ce que vous voyiez le jour heureux de la liberté rayonnant sur la Bretagne pour votre plus grand bien, celui de la foi et de vos enfants.”
Le meilleur hommage que nous puissions rendre à l’abbé Perrot, c’est de l’honorer dans l’entièreté de sa personne, et de reprendre la lutte ardente dont il s’est fait le défenseur, jusqu’au sang. Car nous nous battons pour une Bretagne forte, fière, et libre.
Bevet Breiz, Breiz Atao !
Cette journée marquait également la restauration de la chapelle de Koad Kev, incendiée par les marxistes français en 2019 pour les mêmes raisons que celles ayant mené au meurtre de l’Abbé Yann Vari Perrot : la haine de la nation bretonne et son combat pour la liberté.
La nature de l’acte terroriste ainsi que ses auteurs ont été couverts par le régime colonial français, fidèle à sa tradition terroriste en Bretagne depuis 1793.
Les nationalistes bretons se rappellent également de la mémoire de James Bouillé, architecte qui a dessiné la chapelle de Koad Kev. Cet artiste breton, militant nationaliste, est lui-même mort en martyr de la cause nationale le 22 juin 1945 à Pontivy, persécuté par les bandes terroristes à la botte de l’occupant français.
James Bouillé
Le Parti National Breton salue aussi la mémoire des soldats bretons morts pour la liberté de la Bretagne durant le dernier conflit mondial :
Joseph Le Berre (de Pont-l’Abbé)
Auguste Le Deuff (de Maël-Carhaix)
Armel Guillo (de Vannes)
Job Hirgair (de Brandérion)
Yann Laizet (de Saint-Malo)
Jean Larnicol (de Treffiagat)
Yann Louarn (de Guingamp)
Léon Jasson (de Rennes)
Guy Vissault de Coëtlogon (de Rennes)
Pierre Bernier (de Pénestin)
Hervé Botros (de Lanmeur)
André Geffroy dit Ferrand (de Pommerit-Jaudy)
Claude Geslin (de Rennes)
Corentin Kergoat (de Châteaulin)
Joseph Le Ruyet (de Bubry)
Commandant Thomas (de Rennes)
Le Parti National Breton salue la mémoire des militants bretons assassinés par les Français pour la liberté de la Bretagne pendant et au lendemain du dernier conflit mondial :
Auguste Bocher et son frère (de Saint-Servais)
Yann Bothorel (de Landrévarzec)
Yann Bricler (de Quimper)
Yves de Cambourg (de Gouesnach)
Marcel Colin (de Rennes)
Paul Gaïc (de Plessala)
L’abbé Grivart
Étienne Guehenneuc
Jeanne du Guerny (de Quintin)
Yann Guilcher (de Ploaré)
Yves Kerhoas (de Plonévez-du-Faou)
L’abbé Lec’hvien (recteur de Quemper-Guézennec),
Ambroise Mahé
Bernard et Céline Maubré, deux frères et sœur (de Gourin)
Mathurin Le Moigne et ses deux fils (de Silfiac)
Loïc Moullec (de Saint-Barthélemy)
Christian Le Part (de Rochefort-en-Terre)
Job Le Pedellec (de Bubry)
Philippon Le Ven (de Quimper)
L’abbé Rallier (recteur de Bieuzy)
Hélène Le Ruyet (de Bubry)
Louis Stéphan (de Locminé)
Les deux frères Tattevin (de Nantes)
Valy (de Lorient).
Le Borgne (de Lennon),
Le docteur Le Clair (de Saint-Pol-de-Léon),
David et Gaston Jehannin (de Talensac),
François Stéphan (de Saint-Pol-de-Léon),
Jos Youenou (de Douarnenez).
Le Parti National Breton affirme avec confiance que le sang de ces martyrs de la nation bretonne inspirera prochainement, par leur exemplarité et le rappel de leur mémoire, la nouvelle élite nationaliste dont notre peuple a besoin en ce siècle d’angoisse et de désespoir.
Breizh se redressera, plus belle et glorieuse que jamais, guidée par une avant-garde de militants idéalistes déterminés à faire l’histoire de la Bretagne.
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