La valse des ralliements des organisations régionalistes, de droite ou de gauche, à la faveur des élections législatives françaises a été la démonstration de l’impasse fondamentale qu’elles représentent. Après l’UDB, l’exemple le plus récent est celui de l’association locale An Tour Tan, émanation de l’extrême-droite hexagonale à Vannes, qui a publié une liste de “consignes de vote” à la Prévert qui mérite une critique théorique.
Soutenant tantôt le RN français, partisan revendiqué de la suppression des régions, par opposition à l’immigration, tantôt le régionaliste de gauche Paul Molac, partisan très actif de l’implantation de migrants clandestins en Bretagne, l’association s’avance également à soutenir les candidats régionalistes du Parti Breton, justifiant ce mouvement par le retrait d’un Franco-espagnol des Yvelines parachuté dans le Pays Vannetais par le RN. Et tant pis si le président du Parti Breton pour sa part est un adepte du multiculturalisme et de l’immigration de masse, jusqu’à défendre l’Aide Médicale d’État pour les migrants clandestins en Bretagne.
Cette somme de contradictions constitue ce que ces loyalistes appellent modestement “une position réfléchie”. Une réflexion dont le seul fil conducteur est le désordre intellectuel propre à l’opportunisme régionaliste, qu’il soit de droite ou de gauche.
Une ligne cohérente
Contrairement à ce qui prévalait en Bretagne avant sa fondation, le Parti National Breton dispose d’une ligne cohérente, historiquement et politiquement. Il place son action dans le cadre de la lutte de libération contre l’État français, sa société et le dépassement des catégories historiques héritées de la Révolution française. Avec l’État français comme ennemi désigné, les choix politiques du Parti National Breton sont clairs : pour ou contre l’État français, pour ou contre l’État breton ? Il n’y a pas de moyen terme.
Le Parti National Breton se conçoit comme l’avant-garde et la matrice de l’État breton qui doit progressivement advenir sur les ruines de l’occupation française, donc du renversement de la bourgeoisie française et de ses intérêts. Le Parti National Breton n’est pas un sous-courant de la société française en Bretagne, mais une alternative totale. Cette cohérence n’est pas contestée, y compris par ses opposants les plus véhéments. Il récuse à ce titre les erreurs théoriques du régionalisme, qui préserve les intérêts de la bourgeoisie française en Bretagne, et ne transige pas sur ses propres conceptions nationalistes, qui sont la base de l’alternative pour laquelle nous luttons et en dehors de laquelle il n’y a que le statu quo hexagonal. Une Bretagne vaguement autonome dont les institutions seraient construites sur les idées françaises héritées de 1789 n’aurait aucune espèce de pertinence historique et ne serait en dernière analyse qu’une délocalisation de la France républicaine à Rennes. Partant, une maladie auto-immune qui produirait les mêmes effets que l’État français lui-même.
Refus déterminé du régionalisme
Le suicide n’est pas préférable au meurtre. Le nationalisme breton n’est pas l’entretien de la pathologie, ni un soin palliatif, mais son traitement radical. Accoucher une conscience nationale claire dans les masses bretonnes et la porter à sa conclusion politique pratique, l’indépendance nationale, est la raison d’être du Parti National Breton. Il ne biaise pas, ni ne s’aventure au cynisme. Toute compromission avec des organisations confuses qui ont l’opportunisme et le cynisme pour pratique conduira toujours à l’empêchement de l’émergence de cette conscience nationale claire et hypothéquera pour cette raison le succès de la lutte pour l’indépendance nationale. Le régionalisme, c’est la régression.
Le Parti National Breton ne peut pas déléguer à des organisations loyalistes, opportunistes ou idéologiquement alignées sur les conceptions de 1789 la tâche qu’il s’assigne. Il doit donc être intraitable sur le caractère absolu de ses positions fondamentales et les mettre en oeuvre lui-même pour qu’elles s’imposent à des segments toujours plus nombreux de la société bretonne. Le Parti National Breton est bien sûr prêt à discuter avec tous ceux qui souhaitent se rallier à ses positions nationales, mais jamais l’inverse car un parti national ne peut transiger sur les droits nationaux de la Bretagne, peu importe les excuses invoquées. Les opportunistes, les loyalistes ou les sectateurs des idées de 1789 seront toujours opposés à cette rigueur et à cette intransigeance, qu’ils dénonceront de cent façons.
La lutte pour l’indépendance
Ce qui n’a pas été fait depuis la moitié du siècle dernier en Bretagne, contrairement à nombre de nations d’Europe, c’est d’offrir une alternative nationale conséquente aux Bretons et c’est à cela que le Parti National Breton s’attèle. C’est la force de sa volonté qui viendra à bout de tous les obstacles et de toutes les oppositions et sa cohérence sera le roc sur lequel il construira pour l’avenir. La tâche est immense, mais contrairement aux partisans de l’opportunisme ou des adeptes frileux des demi-solutions, chaque pas en avant réalisé sera un acquis historique irréversible.
Strollad Broadel Breizh
Parti National Breton