Le Parti National Breton rend hommage à Olier Mordrel, homme d’état breton

Le samedi 25 octobre, une délégation militante du Parti National Breton a rendu un hommage solennel à Olier Mordrel à Treffiagat où il repose.

Discours prononcé par Erwan Pradier, président :

Frères et sœurs bretons, nous voici rassemblés au pied de la tombe d’Olier Mordrel, né le 29 avril 1901 à Paris et mort il y a 40 ans jour pour jour, le 25 octobre 1985, ici, à Treffiagat, dans cette terre de Cornouaille où le chef breton s’était établi après un exil de près de 25 ans.

Fils d’un général breton, Charles Mordrelle, et d’une mère corse, Olier Mordrel, artiste, architecte, journaliste, homme politique, homme d’État et révolutionnaire, grandit d’abord, comme nombre de Bretons, dans l’ombre de l’exil. C’est en effet à Paris, alors que son éducation l’en détournait, qu’il apprit le breton. Dès lors, la Bretagne ne le quitta plus jamais. Homme aux talents multiplies, son génie s’exprima le plus puissamment dans le rêve qu’il poursuivait avec détermination et ardeur, de la renaissance d’une Bretagne souveraine, d’une nation réellement libre d’être elle-même, arrachée aux griffes de la francisation et de la dégénérescence. La vie d’Olier Mordrel fut une quête personnelle et collective pour rendre la Bretagne à elle-même. Patriote et inspirateur de la lutte, il fut le phare intellectuel de l’Emsav, et le père spirituel du nationalisme breton moderne. Aujourd’hui, 40 ans après sa mort, le Parti National Breton, redressé en 2021, lui rend hommage, reconnaissant en lui l’un des pères fondateurs du nationalisme breton, un bâtisseur d’État et une source décisive pour son action contemporaine au 21e siècle.

Olier Mordrel fut d’abord un visionnaire à la mesure de l’entreprise à laquelle il s’astreint sa vie durant. À 18 ans, en 1919, il fonda avec Breiz Atao (« Bretagne toujours ») quelques autres idéalistes, journal de la jeunesse nationaliste bretonne. Ce n’était pas qu’un périodique : au lendemain de l’hécatombe de 1914, c’était un cri de guerre contre l’uniformisation française, un appel à réveiller les consciences bretonnes endormies par des siècles de domination, la matrice d’un nouveau champ de conscience en Bretagne. Il y eut un avant et un après Breiz Atao. Sous les pseudonymes de Jean de La Bénelais ou Er Gédour, il écrivait avec une plume acérée et déliée, publiant également dans Gwalarn, la revue littéraire de Roparz Hemon, et dans ses propres œuvres, comme sa puissante revue théorique Stur, ou ses ouvrages L’Essence de la Bretagne (1933). Il y dénonçait avec force le « mythe du progrès » français qui, sous prétexte de modernité, écrasait les langues, les cultures et les peuples, et proposait un nouveau chemin pour la nationalité bretonne.

Il écrivait dans Breiz Atao en 1923 :

“Le Panceltisme nous fera sortir de notre ambiance pétrifiée, il nous plongera dans un courant de vie intense qui réveillera un génie, une sensibilité et un caractère endormis, abrutis par une trop longue servitude. Il y a des peuples qui vivent privés de lumière. Ces peuples sont condamnés. Leur âme est un taudis obscur. Et leurs pas chancelants les mènent vers l’abîme. Il en est d’autres dont la route est éclairée par un grand soleil de vie, d’espoir, de gaieté. Ceux-là marchent sans peur et ils triomphent des embûches et du mal. Nous sommes un de ces peuples, et le soleil celtique nous illumine ».

Son inspiration venait notamment d’Irlande, cette sœur celtique qu’il découvrit lors du premier Congrès panceltique de Dublin en 1925. Là, il vit une nation qui, par l’Insurrection de Pâques 1916 et la guerre d’indépendance, avait brisé les chaînes britanniques sous l’égide d’hommes comme Patrick Pearse et Arthur Griffith. Il ne s’agissait pas de copier l’Irlande, mais de s’en inspirer pour forger un nationalisme breton audacieux. En 1927, il cofonda le Parti Autonomiste Breton (PAB), puis, en 1932, le Parti National Breton (PNB), avec François Debeauvais et d’autres figures comme Yann Bricler. D’une petite poignée d’idéalistes, ils firent un mouvement révolutionnaire à laquelle la Bretagne doit encore aujourd’hui l’essentiel des acquis qu’elle a pu arracher : un drapeau national, une langue moderne, une idée nationale clairement formulée, une volonté d’agir, bref, un être national. Dans les années 1930, Mordrel et Debeauvais firent de la Bretagne une cause européenne, l’extrayant du marais obscur hexagonal pour secouer le joug français et redonner à la nation bretonne son rang. Ils tissèrent des liens avec d’autres mouvements nationalistes, de l’Irlande à la Flandre, et portèrent la voix bretonne bien au-delà des frontières que lui assignait l’État français. La répression française n’épargna pas Olier qui connut les geôles de l’État français pour crime de patriotisme breton.

Les heures fatidiques de la guerre révélèrent l’audace révolutionnaire de Mordrel, inspiré comme ses camarades par l’exemple irlandais. Condamné à mort par les tribunaux de Troisième république et exilé en Allemagne dès 1939 pour échapper à la répression française, il revint en Bretagne en juillet 1940 pour tenter un coup d’État et rendre à la Bretagne son indépendance. Condamné une seconde fois à mort pour avoir osé défier la France, il s’exila en Italie, puis en Argentine d’où il ne put revenir qu’en 1969. S’exprimant à ce sujet dans son livre “La Voie Bretonne”, il résuma l’enjeu :

“Le point de charnière qui a vu basculer dans la renaissance, ne peut pas s’escamoter. Il faudra bien un jour en prendre son parti et admettre franchement, même avec les réserves d’usage, que tout vient de là. On a enterré Breiz Atao une fois, mais il n’était pas tout à fait mort et il est revenu à la vie. On ne l’enterrera pas une seconde fois. Les jeunes ne tarderont pas à le revendiquer à haute voix. C’est leur référence, c’est leur authenticité. C’est leur légitimité. Ils prendront eux-mêmes à charge la revalorisation du seul grand souvenir de notre histoire moderne, car sans les résultats psychiques que cette démarche atteindra, aucun sursaut effectif du peuple breton ne pourrait être escompté. La fierté d’un passé d’audace et de courage donne du cœur au ventre à un peuple, non point la honte et un complexe de faute à se faire pardonner. Après l’écrasement de la révolte de Dublin, en 1916, la foule insultait les prisonniers que les Anglais traînaient dans les rues et leur crachait au visage. Nous avons connu cela en 1944.”

Lorsque les Français et leurs relais perpétuent la diabolisation de la génération bretonne de Breiz Atao, c’est précisément parce qu’ils en mesurent toute la dangerosité. On ne compte plus les lâches qui ont tenté de capter son héritage, les mêmes qui s’empressent de hurler avec les loups de l’Hexagone en insultant la mémoire de ceux qu’ils détroussent sans honte. Rien de tel avec nous, nationalistes bretons, qui agissons avec conséquence et détermination. Nous revendiquons l’héritage de Breiz Atao, y compris ici, en ce jour, au pied de la tombe d’Olier Mordrel, et nous affirmons restructurer l’Emsav sur ses bases historiques telles définies par Breiz Atao, seul mouvement ayant théorisé l’idée nationale et l’ayant mise en mouvement dans l’histoire.

Olier Mordrel, visionnaire et éveilleur, représentait ce véritable danger pour l’État français qu’est l’authentique action révolutionnaire bretonne. Même dans l’adversité, il ne plia jamais, ce qui en fait un exemple pour tous les patriotes bretons. Il ne fut pas seulement un homme d’action, mais un penseur de la longue durée. Dans son livre Les Hommes-Dieux, il explorait les racines celtiques de l’identité bretonne. Dans La Voie bretonne (1975) ou L’Idée bretonne (1981), il posait les bases d’un nationalisme breton futuriste et enraciné, loin d’une doctrine universaliste d’importation française qui aujourd’hui entraîne dans sa chute ceux qui se sont laissés tromper par ses illusions, France en tête. Il voyait la Bretagne comme une sentinelle de l’Europe des peuples qui disposait en elle des ressources spirituelles et matérielles pour renaître et inspirer.

Dans la Voie bretonne (1975), il écrit :

“La France a opté pour être une société multiraciale. Paris, où les immigrés noirs ou pain d’épice sont déjà 15 % de la population, devien- dra la première ville africaine avant trente ans, simplement par le jeu des naissances, deux fois plus nombreuses chez les immigrés. Et Marseille la seconde. Le métissage étouffera la France comme il a étouffé la Rome antique. Elle a choisi une route à l’opposé de la nôtre, qui voulons avant tout préserver l’essence de notre peuple et sa signification ethnique. Nous voulons une société bretonne uniraciale, non point par “racisme”, cette élucubration sans justification, mais parce que c’est la seule façon pour nous d’échapper à la fusion dans un immense magma de déracinés, où sombrerait ce qui nous reste de personnalité, de culture et de langue.”

Qui peut aujourd’hui contester de bonne foi la prescience du chef breton ?

En 2025, alors que la Bretagne lutte contre la dilution de son identité – dans une société où la langue bretonne ne compte plus que 100 000 locuteurs, où nos trop rares écoles en langue bretonne continuent de subir les entreprises de sabotage de l’État français, où notre histoire nationale est occultée à la jeunesse bretonne dès le plus jeune âge, ou les Bretons ne disposent toujours d’aucune liberté politique collective, ou, enfin, des centaines de milliers d’étrangers viennent se ruer – ses mises en garde sont prophétiques et nous, militants du Parti National Breton relevé, les méditons avec toute la lucidité qu’il se doit.

Olier, tu as appris aux authentiques Bretons à se tenir debout, avec virilité, à refuser l’oubli et la résignation, à porter le Gwenn ha Du comme l’étendard révolutionnaire qu’il est depuis sa création. Ta pensée en mouvement vit solidement dans l’Emsav dont notre Parti est désormais la nouvelle voix. Tu n’a jamais cessé de croire en la victoire finale de la Bretagne, en sa renaissance, même dans les heures les plus difficiles, et nous avons la même certitude.

Nous te saluons, corsaire de l’idée bretonne, architecte d’une nation dont la liberté reste à reconquérir. C’est ce que nous, Bretons du 21e siècle, avons la charge de réaliser et ce que nous entendons réaliser avec l’assurance de la victoire. Que depuis Avalon, ton esprit nous guide !

Ce discours a été précédent d’une conférence prononcé à Pont’n Abbad sur le thème des apports d’Olier Mordrel au nationalisme breton dont le texte est communiqué ci-dessous.

Olier Mordrel (1901-1985) est le principal théoricien du nationalisme breton moderne. Engagé dès 1919, il transforme l’emsav en un mouvement doté d’une doctrine nationale cohérente, systématique et opérationnelle. Sa pensée nationaliste, élaborée entre 1919 et les années 1970, constitue une contribution originale à la théorie nationaliste occidentale du XXe siècle. Elle se distingue par une synthèse entre ethnonationalisme celtique, interceltisme fédératif, anti-jacobinisme corporatiste et racialisme nordique. Cette révision doctrinale identifie les sources directes et indirectes qui l’ont inspiré, analyse comment il a produit une pensée nationaliste autonome, et en dégage les traits essentiels, en lien avec son contexte biographique, ses amitiés et ses actions littéraire, journalistique et politique. L’ensemble forme un système théorique complet, comparable aux grandes doctrines nationalistes de son temps, mais adapté à la singularité bretonne.

1. Contexte biographique : matrice de la conscience nationaliste

La pensée nationaliste de Mordrel naît d’un paradoxe existentiel. Né le 29 avril 1901 à Paris dans une famille bourgeoise – père général colonial breton (Joseph Mordrelle, d’Hédé), mère d’ascendance corse et francilienne (Antoinette Maricot) –, il grandit dans un milieu francophone, militaire et cosmopolite. Ce déracinement parisien, loin de la Bretagne rurale, produit chez lui une conscience nationale par l’absence. Dès 1911, lors de séjours à Lannion, il entend le breton pour la première fois et ressent un choc identitaire. Autodidacte, il apprend la langue à Paris grâce aux grammaires de François-Vallée et aux poèmes de Barzaz Breiz. Ce processus – déracinement → redécouverte → reconstruction identitaire – est au cœur de sa théorie : la nation n’est pas un donné naturel, mais une révélation consciente face à l’aliénation. Ce schéma rappelle la dialectique hégélienne, mais appliquée à l’expérience minoritaire, et préfigure les théories postcoloniales de Frantz Fanon sur l’identité aliénée.Socialement, son statut de bourgeois cultivé (Beaux-Arts, architecture) lui donne accès à la culture européenne moderne. Géographiquement, l’opposition Paris/Bretagne structure sa vision dualiste : la capitale incarne le centralisme latin, la Bretagne l’âme celtique nordique. Ce binôme devient un principe théorique : la nation bretonne n’est pas une province française, mais une contre-nation, une anti-France.

2. Sources d’inspiration : un réseau intellectuel transnational

Mordrel construit sa doctrine à partir de sources multiples, directes et indirectes, qu’il synthétise en un système cohérent.

Sources directes :

  • Johann Gottfried Herder (1744-1803) : lu via des traductions françaises et allemandes, Herder fournit le concept de Volksgeist (esprit du peuple). Mordrel l’adapte : le breton est la langue-âme de la nation, non un patois. Il cite Herder dans Breiz Atao (1923) pour justifier la renaissance linguistique.
  • Johann Gottlieb Fichte (1762-1814) : les Discours à la nation allemande (1808) inspirent l’idée que la nation se forge dans la lutte contre l’occupant culturel. Mordrel transpose : la France est l’« occupant intérieur ».
  • Arthur Griffith (1871-1922) : fondateur du Sinn Féin, lu lors de voyages en Irlande (1920-1921). Griffith théorise l’abstentionnisme parlementaire et l’autosuffisance économique. Mordrel en fait le modèle du séparatisme breton.
  • Oswald Spengler (1880-1936) : Le Déclin de l’Occident (1918-1922), lu vers 1935, est une source majeure. Spengler postule des civilisations cycliques, organiques, irréductibles. Mordrel applique : la civilisation celtique est une culture jeune, la latine une civilisation déclinante. Il en tire une philosophie de l’histoire : la Bretagne doit se séparer pour survivre.
  • Gerhard von Tevenar : intellectuel allemand nordiciste, rencontré dans les années 1930. Il introduit Mordrel aux théories ethniques : les Celtes comme branche indo-européenne nordique. Mordrel adopte cette grille sans la dogmatiser.

Sources indirectes :

  • Charles Maurras : bien que rejeté pour son monarchisme, l’anti-jacobinisme de l’Action française influence Mordrel. Il reprend l’idée de France réelle (régions) contre France légale (État), mais la radicalise en séparatisme.
  • Benito Mussolini : les chartes du travail fascistes (1927) inspirent le corporatisme breton. Mordrel admire l’État organique, mais rejette le centralisme fasciste et prône une organisation fédérative.
  • Movements celtiques : les congrès panceltes (Edinburgh 1925, Dublin 1926) lui fournissent un cadre fédératif. Il s’inspire aussi de Saunders Lewis (Plaid Cymru, Pays de Galles) pour une renaissance culturelle nationale.

3. Production d’une pensée nationaliste autonome : méthode et systématisation

Mordrel ne se contente pas d’importer : il bretonnise les sources.

Sa méthode est triple :

  • Critique généalogique : il démonte la construction de l’État français comme mythe hexagonal (Le Mythe de l’Hexagone, 1981).
  • Reconstruction mythique : il réactive les mythes celtiques comme fondements symboliques et mémoriels de la nation.
  • Projection stratégique : il élabore des programmes opérationnels (SAGA 1933) pour le mouvement politique.

Il produit ainsi une théorie nationaliste en trois strates :

  • Ontologique : la nation bretonne existe en soi (ethnie, langue, culture).
  • Historique : elle est opprimée par le centralisme français depuis l’annexion de 1532 (Édit d’Union).
  • Télologique : elle doit s’accomplir par l’indépendance dans une Europe des peuples.

4. Traits essentiels de la théorie nationaliste mordrelienne

La doctrine de Mordrel se résume en huit traits essentiels, formant un système cohérent :

5. Mise en œuvre doctrinale : vecteurs d’expression

Littéraire et journalistique :

  • Breiz Atao (1919-1944) : laboratoire théorique. Mordrel y publie sous pseudonymes (Otto Mohri, Er Gédour) les premiers textes sur l’interceltisme et le racialisme celtique.
  • Gwalarn (1925-1944) : avec Roparz Hemon, il théorise une littérature nationale moderne.
  • Stur (1935) : revue moderniste, pro-européenne, influencée par le Bauhaus.

Ouvrages clés :

  • Pensées d’un nationaliste breton (1933) : recueil programmatique.
    Le Mythe de l’Hexagone (1981) : déconstruction de l’État-nation français.
  • Politique :

PAB (1927) → PNB (1932) : passage de l’autonomisme au séparatisme.

Programme SAGA (1933) : 12 points doctrinaux, inspirés des 25 points nazis, mais régionalistes.

Kuzul Meur (1932) : structure clandestine pour actions directes.

6. Contribution globale à la théorie nationaliste

Mordrel élève le nationalisme breton au rang de théorie générale des nations minoritaires.

Il démontre que :

  1. Une nation peut exister sans État (thèse contre Renan).
  2. L’identité nationale peut être reconstruite par la volonté (contre le déterminisme géographique).
  3. Le séparatisme est une réponse rationnelle au centralisme français, non une utopie.

Il préfigure :

  1. Les théories (Memmi) sur l’aliénation culturelle.
  2. Les ethno-nationalismes européens contemporains (Plaid Cymru, Vlaams Belang, SNP écossais).
  3. La Nouvelle Droite (GRECE), dont il devient une référence dans les années 1970.

Conclusion : un système doctrinal complet

Olier Mordrel produit une théorie nationaliste totale, intégrant ontologie, histoire, économie, culture et stratégie. Ses sources – Herder, Fichte, Griffith, Spengler, Maurras, Mussolini – sont digérées, bretonnisées, dépassées. Il ne copie pas : il invente un modèle où la Bretagne devient le laboratoire d’une nation moderne, celtique, séparée, corporatiste et interceltique.

À sa mort en 1985, Yann Fouéré le compare à Patrick Pearse : comme l’Irlandais, Mordrel n’est pas seulement un militant, mais un penseur national, dont la doctrine reste une référence pour tout nationalisme régional aspirant à l’indépendance intellectuelle et politique.

La Trinité-sur-Mer : Les drapeaux bretons rétablis par le PNB après leur destruction par l’extrême-gauche

La commune d’an Drinded-Karnag (La Trinité-sur-Mer), située dans le Pays vannetais, a récemment été le théâtre d’un acte de provocation politique qui a suscité l’indignation des habitants et, plus largement, de très nombreux Bretons. Des activistes d’extrême-gauche ont remplacé les drapeaux bretons par des drapeaux palestiniens, un geste légitimement perçu comme une attaque directe contre la Bretagne.

En réponse, les militants du Parti National Breton (PNB) ont agi promptement pour rétablir le Gwenn-ha-Du, symbole emblématique de la Bretagne, sur les mâts de la ville. Cet événement, relayé sur les réseaux sociaux, illustre une fois de plus les tensions autour de l’identité bretonne et les efforts pour la défendre.

L’incident s’est produit dans la nuit du 29 au 30 août 2025, lorsque des individus non identifiés ont remplacé plusieurs drapeaux bretons par des drapeaux palestiniens sur des mâts situés le long du quai de la commune. Cet acte, largement condamné, a été interprété comme une tentative d’importer en Bretagne des conflits internationaux, quitte à s’en prendre aux symboles bretons.

Face à cet affront, les militants du PNB ont organisé une opération pour restaurer les drapeaux bretons. Le 3 septembre 2025, des membres du parti se sont rendus sur place, armés d’une échelle, pour hisser à nouveau le Gwenn-ha-Du sur les mâts concernés.

Une Réponse Symbolique et Politique

La réponse des militants du PNB va au-delà d’un simple geste symbolique. Elle reflète une volonté de mobiliser le peuple breton autour de nos valeurs et d’affirmer les droits politiques de la Bretagne face à ceux qui veulent l’étouffer. Le parti invite d’ailleurs les citoyens à rejoindre ses rangs, soulignant l’importance de s’organiser pour protéger l’identité bretonne face à ce qu’il considère comme des agressions extérieures.

Le Parti National Breton

Officialisation de la section du PNB de Saint-Malo et du Pays de Dol !

Samedi 1er février 2025, à Sant-Maloù (Saint-Malo), le Parti National Breton a officialisé la création de la section des pays de Saint-Malo et de Dol sous la direction de Hervé Archier, responsable territorial du Parti. Après une visite de la ville historique en compagnie des membres du mouvement, le déploiement des bannières du PNB accompagné de l’hymne national a été chaleureusement accueilli par la population présente. Les militants nationalistes se sont ensuite réunis en ville pour échanger autour des objectifs du PNB.

Hervé Archier, chef de la section du PNB de Saint-Malo et du Pays de Dol, a longuement abordé la situation de la Bretagne et de la région doloise et malouine en compagnie des militants présents

Voici un compte rendu des échanges 

Pour les Bretons comme pour le Parti National Breton, qu’il s’agisse du pays malouin ou du pays de Dol, leurs capitales respectives figurent au coeur de l’histoire nationale de la Bretagne. Nous souhaitons d’abord faire un rappel historique de cette réalité.

1. Saint-Malo et Dol : aux sources de la nation bretonne

Nous devons d’abord revenir à leur fondation. Sous la pression des invasions anglo-saxonnes, la Bretagne romaine insulaire envoie des vagues de Bretons vers l’Armorique où ils protègent l’empire des assauts barbares. Saint Malo, un moine gallois, arrive vers 541 et fonde un monastère sur un îlot rocheux, “l’Île de l’épervier”, qui deviendra Saint-Malo. La légende raconte que saint Malo aurait excommunié une armée de serpents pour purifier la terre, un mythe qui renforce l’idée d’une purification et d’une appropriation spirituelle de la terre par les Bretons. L’influence de saint Malo et de ses successeurs, avec la propagation de la langue bretonne et des coutumes celtiques, en cimente l’identité bretonne dès le début.

Vers 525, saint Samson, un autre moine gallois, fonde un monastère à Dol, établissant ainsi un centre religieux majeur. Ce monastère devient un symbole de la christianisation celtique de la région et de la continuité culturelle bretonne des deux côtés de la Manche. Dol-de-Bretagne devient un archevêché en 848 sous Nominoë, illustrant l’organisation religieuse et politique bretonne indépendante de Tours ou de Reims. Soulignons que le roi des Bretons, Nominoë, est sacré à Dol en 848.

En 876, Saint-Malo devient à nouveau une ligne de front face aux forces de destruction qui menacent la Bretagne. La ville est assiégée par les Vikings, mais les Bretons, sous la direction de chefs comme Alain le Grand, résistent. La construction des premières fortifications autour de l’île de Saint-Malo commence, symbolisant la résistance bretonne et la volonté des Bretons de protéger leur culture et leur territoire. En 937, lors de la libération de la Bretagne des Vikings, Saint-Malo est stratégiquement importante. Barbetorte, en renforçant les défenses de la cité, montre l’importance de la ville dans la défense globale de la souveraineté bretonne.

Dol subit également des raids et l’occupation vikings, mais la reconquête par Alain Barbetorte conforte la résilience de la ville. C’est d’ailleurs à Dol que débarque Alain Barbetorte lors de sa contre-offensive victorieuse contre l’occupation étrangère de la Bretagne qui est acquise avec la victoire de Trans-la-Forêt en 939, toujours dans le Pays de Dol.

Dol, tout comme Saint-Malo, continueront de marquer l’histoire de la Bretagne ducale indépendante pendant plus de cinq siècles. Des figures du pays de Dol aussi éminentes que Jacques Cartier continueront d’incarner les valeurs de notre peuple et rappelleront aux Bretons la place de premier plan que Dol et Saint-Malo occupent dans leur histoire nationale.

Aujourd’hui, lutter pour la renaissance nationale de la Bretagne passe inévitablement par Saint-Malo et le Pays de Dol, deux de ses berceaux historiques. Les nationalistes bretons tiennent à l’affirmer par l’implantation du PNB dans la région malouine et doloise.

2. La situation de la Bretagne en 2025

La Bretagne fait face à une crise existentielle. Le 21e siècle déterminera si les Bretons existeront encore comme peuple ou s’ils seront marginalisés jusqu’à l’effacement irréversible.

Quelques chiffres. En 1945, il y avait plus d’un million de locuteurs bretons en Bretagne, ils sont à peine plus de 100,000 en 2024 pour une moyenne d’âge de 58 ans (enquête TMO). Il s’agit du résultat d’une politique permanente menée par l’État français pour la détruire et avec elle, le peuple breton comme peuple conscient de lui-même. La langue est, comme on sait, un trait fondamental de l’identité et de la conscience d’un peuple. Cette politique découle d’une négation plus large par l’État français des droits politiques fondamentaux du peuple breton, notamment celui de se gouverner lui-même.

Au plan démographique, la Bretagne fait face un collapsus causé par deux phénomènes. Premièrement, l’écroulement de la natalité, situé aujourd’hui à 1,3 enfant par femme, et par l’émigration. Contrairement à une idée reçue, la jeunesse bretonne continue de s’expatrier massivement hors de Bretagne faute des conditions économiques nécesaires à son maintien dans leur pays. Cette émigration mortifère accélère le vieillissement de notre peuple dont la moyenne d’âge est désormais de 44 ans et fait perdre à la nation une part importante de son élite naturelle.

À ce vieillissement s’ajoute deux processus parallèles.

Le premier, l’afflux d’actifs et de retraités français qui évincent progressivement les Bretons de pans entiers de la Bretagne. Cette véritable colonisation de peuplement française, avec plus de 20,000 nouveaux venus chaque année en Bretagne administrative (Insee), entraîne des effets dramatiques pour la population bretonne dont la crise du logement est l’un des plus puissants et des plus délétère avec un autre, encore plus destructeur : la dilution du peuple breton physique sur sa terre historique.

Le second, c’est l’afflux de migrants extra-européens organisé par l’État français avec l’appui de politiciens opportunistes et d’un certain patronat en mal de main d’oeuvre servile. Les conséquences peuvent s’observer dans toutes les villes de Bretagne, à commencer par Rennes, Nantes ou Brest où la population bretonne disparaît, remplacée par des populations du tiers-monde. Narcotrafic, islamisme, criminalité endémitique et harcèlement de rue sont quelques uns des symptômes générés par ce processus. Si les partisans du statu quo, par ignorance ou duplicité persistent à nier cette réalité, une part croissante du peuple breton prend conscience de l’ampleur d’un phénomène de très grande ampleur aux ramifications mortelles.

Ironiquement, les médias et les responsables politiques commentent cet effondrement démographique en le qualifiant de « dynamisme démographique ». Une inversion pure et simple de la réalité qui empêche les Bretons de mesurer l’ampleur de la crise qui les menace.

Face au projet historique de l’État français qui vise à détruire le peuple breton par une assimilation coercitive, face à l’effondrement démographique que la Bretagne traverse et à ses conséquences précitées, le risque d’une disparition pure et simple des Bretons comme peuple distinct au 21e siècle est désormais une réalité. Le Parti National Breton refuse toute fatalité et s’est donné pour mission de proposer aux Bretons une voie nouvelle pour une renaissance nationale de la Bretagne, dans tous les domaines. À cet effet, il bat en brèche le consensus imposé par l’État français sur l’ensemble des questions clefs qui conditionnent cette renaissance et il n’hésitera pas à défier l’ordre politique établi pour atteindre ses buts. Il en va du salut de notre peuple.

Pour prendre les mesures nécessaires à cette renaissance nationale de la Bretagne, la nation bretonne doit disposer des outils politiques nécessaires aux mesures qui la conditionnent. Comme nation celte, nous, Bretons, devons regarder la situation politique des peuples frères. L’Écosse dispose aujourd’hui d’une large autonomie nationale, tandis que le Pays de Galles est lui-même reconnu comme nation, dispose d’un gouvernement autonome et d’un budget annuel de 25 milliards d’euros. Le conseil régional croupion de la Bretagne administrative dispose d’un budget annuel de 1,9 milliard d’euros. Partout où porte le regard, en Flandre, en Catalogne, au Pays Basque, pour ne citer que ces exemples, les peuples sont reconnus en tant que tels et disposent d’une autonomie politique, à défaut d’une indépendance de plein droit. Par comparaison, la nation bretonne demeure enchaînée, subordonnée, spoliée par l’État français grâce au concours d’une classe politique bretonne objectivement médiocre, servile, sans imagination et sans qualités, incapable de défendre les intérêts de la nation bretonne.

Cette situation politique unique en Europe est désormais intenable.

3. Les propositions du PNB pour Saint-Malo et le Pays de Dol

Surtourisme

La situation du Pays malouin et Pays de Dol s’inscrit dans ce contexte général. En se tournant essentiellement vers le tourisme de masse, Saint-Malo est entrée dans une économie de comptoir. La ville accueille un million de touristes par an et au moins 10 % des emplois sont directement générés par le tourisme, ce à quoi il faut ajouter les secteurs de l’hôtellerie-restauration et du commerce. Le poids écrasant de cette activité génère des contradictions sociales fortes dont l’accès au logement pour les travailleurs bretons est un des symptômes. L’instabilité des emplois inhérente au caractère saisonnier de l’économie touristique aggrave la précarité et la pauvreté en privant une part de la population d’emplois durables.

Le Parti National Breton veut rompre avec cette dépendance extérieure et engager, tant en Bretagne que dans le Pays malouin ou le Pays de Dol, une politique économique qui soit au service du peuple breton. Il ne s’agit pas seulement de lutter contre la gentrification et la précarité, mais contre la francisation induite par cette dépendance qui devient progressivement une tutelle pure et simple. Pour rompre avec l’économie de comptoir, la diversification de l’économie malouine et doloise doit aller de paire avec sa bretonnisation, c’est-à-dire la mobilisation du capital humain breton pour les intérêts bretons.

La crise du logement

La politique du logement est une priorité du PNB car elle conditionne la présence même du peuple breton sur sa terre. À Saint-Malo, la limitation des locations saisonnières de courte durée adoptée par la municipalité actuelle a été une mesure nécessaire et utile que le PNB approuve, mais qui est insuffisante au vu des besoins. À ce jour, plus de 1600 logements sont encore réservés à la location de courte durée sur la ville de Saint-Malo. Le PNB veut amener ce chiffre à 0 pour que la totalité du parc immobilier locatif soit destiné aux habitants à l’année. La demande touristique serait ainsi réorientée vers les professionnels de ce secteur d’activité.

Un autre problème critique est celui des résidences secondaires. Si la municipalité de Saint-Malo a également pris des mesures allant dans le bon sens avec une hausse de la taxe d’habitation sur les propriétaires de telles résidences, souvent français, elle n’est pas de nature à libérer ces logements au profit des travailleurs bretons.

Pour le PNB, une véritable entreprise de l’accès prioritaire au logement pour les Bretons doit être menée à Saint-Malo, mais aussi dans le Pays de Dol, en adoptant des mesures drastiques sur lesquelles nous reviendrons. Pour mener cette politique, une confrontation avec l’État français est inévitable. La législation française actuelle, dictée par Paris, empêche les Bretons de prendre ces mesures urgentes qui leur garantiraient l’accès prioritaire au logement.

Diversifier l’économie pour la rendre aux Bretons

Rendre la Bretagne aux Bretons suppose d’ancrer l’économie entre les mains des Bretons eux-mêmes. Pour s’affirmer, les Bretons doivent savoir qui ils sont. Revivifier la culture bretonne en lui donnant une place nouvelle dans le pays malouin et le Pays de Dol figure parmi ses priorités. Le projet de Musée Maritime, qui engloutit 20 % des dépenses d’équipement de la ville de Saint-Malo, s’inscrit dans la poursuite d’un modèle touristique obsolète sur fond de nostalgie incapacitante. Que ce soit en Bretagne ou dans le Pays malouin ou le Pays de Dol, le PNB veut réorienter toute l’action politique vers l’avenir, c’est-à-dire vers le capital humain breton, par opposition à la « fossilisation » rampante actuelle. Il souhaite réorienter ces moyens d’infrastructure vers la dynamisation de la démographie bretonne, notamment par le développement de crèches à Saint-Malo et Dol, ainsi que par la création d’un enseignement en langue bretonne, de la maternelle au secondaire, avec l’ambition de développer son usage dans l’activité économique locale. Pour renforcer cette conscience, doit s’y ajouter deux festivals annuels consacrés aux saint bretons fondateurs de la Bretagne que sont Saint Malo et Saint Samson, indissociables de Saint-Malo et de Dol. Ces festivals devraient accorder une large place à la culture, à la langue et à l’histoire bretonnes et réaffirmer la nationalité bretonne de ces villes.

Le PNB veut diversifier l’économie du Pays de Dol et de Saint-Malo, développer un emploi local qui soit stable et durable et qui bénéficie à la dynamisation des communes sur le long terme, Pour cela, le PNB veut l’adoption d’un système d’emplois francs effectif à l’échelle des communes des pays malouin et dolois. Les entreprises recrutant des personnes habitant la commune où elles sont implantées bénéficieraient d’un abattement fiscal très incitatif.

Le PNB promeut la création d’un « tech hub maritime » malouin orienté vers les technologies du 21e siècle grâce à des conditions fiscales et réglementaires hyper compétitives rendues possibles dans le cadre d’une autonomie immédiate de la Bretagne. Il souhaite que soit adossé à ce hub une école de formation maritime, de financement public et privé, qui répondrait aux besoins des entreprises participantes. À cet égard, si le PNB veut développer l’emploi et l’esprit d’entreprise bretons, il ne s’oppose pas aux coopérations internationales, ni aux investissements étrangers, tout particulièrement dans le domaine économique. Saint-Malo, en raison de sa visibilité internationale, peut poursuivre un tel projet.

Ce sont là quelques propositions du PNB. Le mouvement développera étape par étape son programme pour le pays de Dol sur la base de son expérience et des échanges qu’il entretiendra avec la population et les différents acteurs de la société civile.

4. Aperçu du programme du PNB

Le Parti National Breton souhaite l’indépendance pleine et entière de la Bretagne au terme d’un processus d’autonomie progressive. Son programme national, loin d’être un exercice idéologique de témoignage, se focalise sur des revendications d’application immédiate. Celles-ci sont disponibles sur le site officiel du PNB, mais nous pouvons en citer quelques-unes qui sont particulièrement pertinentes pour Saint-Malo et le Pays de Dol.

• Pour l’autonomie immédiate :

Point 17 – L’autonomie la Bretagne réunifiée dans le cadre d’une Assemblée de Bretagne dotée de toutes les compétences intérieures : fiscalité, économie, éducation, culture, justice, police.

• Pour le logement :

Point 7 – La création d’un statut de résident encadrant l’accès à la propriété immobilière dans l’un des cinq départements bretons. Est éligible à ce statut toute personne qui justifie d’une période de 10 ans de résidence continue en Bretagne, à raison de 6 mois et un jour par an sur cette période. Les personnes nées de parents nés en Bretagne qui résident hors de Bretagne sont exemptées de ce statut.

Point 8 – L’exclusivité bretonne pour l’accès au logement social. Tout logement social neuf ou vacant sera prioritairement réservé aux personnes nées dans l’un des cinq départements bretons ou, à défaut, qui justifie d’une période de résidence de 10 ans continue en Bretagne, à raison de 6 mois et un jour par an sur cette période. Les personnes nées de parents nés en Bretagne qui résident hors de Bretagne sont exemptées de ce statut.

Point 9 – La taxation à 50% des revenus des locations saisonnières. Son produit sera reversé aux communes bretonnes afin qu’elles développent l’offre de logement locale pour les Bretons exclusivement.

Point 10 – La taxation annuelle des propriétaires de résidences secondaires ne résidant pas en Bretagne à hauteur de 10% de la valeur du bien immobilier concerné. Le produit sera reversé aux communes bretonnes afin qu’elles développent l’offre de logement locale pour les Bretons exclusivement. Les propriétaires de résidence secondaires qui ne résident pas en Bretagne mais qui justifient d’au moins un parent né en Bretagne ou de deux grands-parents nés en Bretagne sont exemptés de cette taxe.

• Pour l’emploi :

Point 5 – La priorité de l’accès aux postes de la fonction publique territoriale, hospitalière, ou d’état en Bretagne pour les personnes nées de parents nés en Bretagne historique.

Point 6 – La priorité de l’accès aux offres d’embauche du secteur privé ainsi que les embauches d’agents contractuels de droit privé du secteur public pour les personnes nées en Bretagne historique ou, à défaut, par des personnes justifiant d’une durée de résidence continue de 5 ans en Bretagne historique à raison de 6 mois et un jour par an.

5. Les objectifs du PNB dans le pays de Dol

Sous la direction du chef de section du Pays de Dol, Hervé Archier, le Parti National Breton se fixe pour premier objectif de s’implanter en profondeur dans le territoire et ce dans la longue durée. À cet effet, il entend procéder au travail conventionnel de propagande par voie d’affichage, de distribution de tracts, et de diverses initiatives qui viseront à développer le sentiment national breton dans la grande région doloise, condition indispensable au recrutement de patriotes bretons par le PNB dans la région.

Le Parti National Breton cherchera à devenir un acteur politique visible et reconnu du pays de Dol afin de changer la dynamique actuelle. Il veut mettre un terme à tous les niveaux au statu quo dicté par l’État français en Bretagne, statu quo défendu par les partis français. Le PNB veut imposer par son action la primauté des intérêts de la nation bretonne dans le débat public.

Le Parti National Breton veut enfin apporter une contribution positive qui soit de nature à porter la renaissance bretonne du pays de Dol sur tous les plans. Cela implique de nouer des contacts avec les représentants de la société civile, sans a priori et sans sectarisme, et de participer aux élections à chaque fois que cela sera possible. Le PNB sera attentif aux propositions qui lui seront communiquées par les habitants du pays de Dol et soutiendra toutes les initiatives, d’où qu’elles viennent et sans esprit partisan, qui bénéficieront au bien commun de la région doloise et de son peuple.

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

Action de terrain du PNB dans le Pays Vannetais !

Le Parti National Breton a mené sa première action de l’année 2025 dans le Pays Vannetais !

Pour adhérer : [email protected]

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

1er février, Sant-Maloù (Saint-Malo) : réunion de lancement de la section du Pays de Dol

Le samedi 1er février 2025, la section du Pays de Dol du PNB officialisera le lancement de ses activités à Sant-Maloù (Saint-Malo). En présence de militants, le responsable territorial fera la présentation du Parti National Breton, de ses objectifs à court et moyen terme, au niveau national comme au niveau de la région malouine. Les sympathisants sont invités à se joindre à cette présentation afin de découvrir le PNB et d’échanger librement.

Réservation : [email protected]

Hommage solennel du Parti National Breton à Fransez Debauvais

Pour la quatrième et dernière journée du Parti de l’année 2024 traditionnellement consacré aux héros bretons, les militants du Parti National Breton ont rendu un hommage solennel à Fransez Debauvais, père fondateur du nationalisme breton en qualité de chef de Breiz Atao.

Les nationalistes se sont rassemblés dimanche 3 novembre autour de la tombe de Deb, à Rennes, sur laquelle se dresse la croix celtique, et aux côtés duquel repose son épouse, la fidèle militante Anna Youennou. Après un dépôt de gerbe et un moment de recueillement, un discours a été prononcé en mémoire du chef breton. La cornemuse a ensuite raisonné dans le cimetière du Nord de Rennes, tandis que les bannières du mouvement formaient une haie d’honneur autour de la sépulture de notre compatriote, héros de la Bretagne nationale.

Texte du discours : 

Chers camarades,

Nous sommes réunis ici pour honorer la mémoire d’un homme qui a consacré sa vie, ses idées, et son âme entière à la cause bretonne. Fransez Debauvais n’était pas seulement un patriote ; il incarnait, pour beaucoup, la Bretagne elle-même, cette terre de légendes et de luttes, de rêves et de défis.

En des temps tourmentés, Fransez Debauvais a eu le courage d’oser rêver d’une Bretagne forte, d’une Bretagne libre. En cofondant le Parti national breton en 1931, il a tracé un chemin pour tous ceux qui souhaitaient voir renaître la langue, l’histoire et la culture bretonnes, refusant l’effacement, s’opposant au silence. Face à l’oubli, il a brandi l’orgueil ; face à l’indifférence, il a opposé la ferveur.

Fransez Debauvais savait que défendre l’identité bretonne n’était pas chose aisée. Mais pour lui, cela allait au-delà d’une simple revendication politique. C’était une mission. Il a vécu pour voir sa terre renouer avec sa grandeur, avec sa dignité. Certes, ses choix ont parfois été controversés ; pourtant, il demeure pour nous, avant tout, un homme d’idéal, de passion et de volonté.

Sa vision ne meurt pas avec lui. Elle reste vivante dans les cœurs de ceux qui continuent de croire en une Bretagne forte et vivante. En ces temps d’incertitude, où la mémoire collective est trop souvent étouffée, puissions-nous nous souvenir de cet homme qui a tant donné pour que la Bretagne ne s’éteigne jamais. À nous de reprendre le flambeau et de poursuivre son rêve, pour une Bretagne où chacun peut être fier de son histoire, de sa culture et de son peuple.

Fransez Debauvais repose ici, mais son esprit, lui, vit toujours à travers nous, dans les collines et les vents de cette Bretagne qu’il aimait tant.

Kevarc’h dit, Deb. Nous ne t’oublions pas.

Pour le Parti National Breton, l’Emsav est une tradition vivante. S’il regarde résolument vers l’avenir, il doit entretenir la mémoire militante de la nation bretonne à travers ses figures éminentes. Fransez Debauvais, journaliste et activiste, a joué un rôle de premier plan dans la formation du nationalisme breton. Son exemple inspire et oblige les Bretons dans leur lutte pour la liberté.

Budig Gourmaelon

Pays du Léon : rentrée militante pour les adhérents du PNB !

Les adhérents de la section du Pays du Léon étaient invités à participer à la rentrée militante du mouvement ce dimanche 1er septembre. Après une marche au rythme des chants patriotiques, les militants se sont retrouvés autour du président du mouvement pour des échanges dans une atmosphère de camaraderie !

 

À l’invitation du Voorpost, une délégation du PNB s’est rendue à la 23e édition de l’IJzerwake, festival du patriotisme flamand

Une délégation du Parti National Breton, menée par son président, a réalisé son premier déplacement international en Flandre, ce weekend, à la 23e édition de l’Ijzerwake, le plus grand festival annuel du nationalisme flamand. Nous avions été invités par nos camarades flamands du Voorpost, organisation patriotique qui milite en faveur d’une Flandre libre et réunie à la Hollande.

Dans la journée du samedi, guidés par deux camarades flamands, nous avons pu déposer une gerbe au cimetière militaire breton, où, avec beaucoup d’émotion, nous avons chanté notre hymne national face à un calvaire typique de notre pays afin d’honorer les morts de notre peuple qui reposent en ce lieu.

Notre visite s’est ensuite poursuivie dans différents cimetières militaires, si nombreux dans cette terre terriblement ravagée par les combats fratricides de la 1ere guerre mondiale. Nous avons notamment rendu hommage aux irlandais et aux gallois, peuples si proches du notre.

Enfin, nous nous sommes rendus à la tour de l’Yser, à Dixmude, monument à la gloire de la liberté flamande. Une premiere version de cette tour fut détruite par l’État belge après la Seconde Guerre Mondiale, poussant les nationalistes flamands à reconstruire une tour plus grande encore. Dans cette tour, visible de très loin se trouve un musée racontant d’une part l’histoire poignante du premier conflit mondial et d’autre part l’histoire de l’émancipation flamande.

Notre journée s’est terminée sur le lieu du rassemblement patriotique du lendemain par une veillée particulièrement conviviale de chants patriotiques. Au cours de cette soirée, nous avons eu le privilège de chanter des chants bretons et notamment le Bro gozh ma zadoù, devant une assemblée qui s’était spontanément levée par respect pour notre hymne national.

Le lendemain, jour du rassemblement, après avoir assisté à une cérémonie religieuse dédiée à la liberté flamande, les discours patriotiques se sont succédés suivi par un défilé du VNJ, le mouvement de jeunesse patriotique flamande, au son des hauts-tambours et de la fanfare. C’est à cette occasion que nous avons nous-même fièrement défilé avec nos drapeaux et les avons présentés au public flamand.

Cette belle journée s’est poursuivie par la visite de nombreux stands installés pour l’occasion et par des discussions avec un grand nombre de festivaliers.

Ceux-ci se sont montrés enchantés de la présence d’une délégation bretonne à l’IJzerwake, et ont dit être heureux de pouvoir nous retrouver l’année prochaine, pour la 24ème édition de ce festival.

Le Parti National Breton remercie ses amis du Voorpost pour leur invitation, ainsi que pour leur chaleureux accueil et la grande disponibilité dont ils ont fait preuve. Le PNB remercie également le Vlaamse Volksbeweging (VVB) et son président, Michael Discart, pour sa gentillesse et les échanges très constructifs avec notre délégation. Enfin, notre président se félicite des rencontres avec des représentants du Vlaams Belang, parti national flamand, et du Nationalistische Studentenvereniging, organisation étudiante.

Le PNB entend poursuivre le développement de ses relations avec les organisations flamandes, ainsi qu’avec d’autres partenaires européens qui partagent l’idée de l’Europe des peuples.

Le Kuzul Meur du Parti National Breton