La faiblesse politique de la Bretagne a une solution : l’exaltation à outrance de la conscience nationale bretonne

La faiblesse politique de la Bretagne a une solution : l’exaltation à outrance de la conscience nationale bretonne

[PNB] Une question revient régulièrement : pourquoi, contrairement à de nombreux peuples d’Europe qui luttent pour leur état et le font avec détermination, la nation bretonne est-elle si faible ? 

La conscience nationale

Il faut déjà s’entendre sur ce que l’on entend par faiblesse. Si cette faiblesse s’exprime d’abord politiquement par une inexistence institutionnelle, puisque la Bretagne ne dispose d’aucune liberté ou autonomie, et électorale, faute de participation nationaliste, ce n’est que le résultat d’une faiblesse beaucoup plus profonde.

La première cause de cette faiblesse profonde est évidente. On ne peut attendre d’une nation qu’elle soit forte si, en premier lieu, elle n’a aucune conscience nationale forte. S’il existe objectivement une nation bretonne, les Bretons en restent au stade infantile de l’inconscient national qui ne produit que très épisodiquement, et de façon éphémère, des manifestations d’une conscience nationale. 

La profusion très récente historiquement de l’usage du drapeau national de la Bretagne, le Gwenn ha Du de Breizh Atav, dans les évènements sociétaux en atteste. 

Le venin antinational du régionalisme

Pour que la nation bretonne soit forte, elle a besoin d’une organisation nationaliste forte, qu’il s’agisse de la force du nombre, mais surtout, et c’est là l’essentiel, de la force de la conscience. Or, ce que nous avons connu depuis 1944, c’est un écrasement du nationalisme breton organisé par l’Etat français occupant et une subversion cosmopolite des revendications nationales (culturelle, territoriale, politique) portée par la gauche hexagonale avec l’aide d’indigènes acculturés pour les réduire à une agitation provinciale.

Sous le poids de ces deux phénomènes, l’Emsav a brutalement régressé dialectiquement pour laisser la place à un parasite particulièrement nocif pour la nation bretonne : le régionalisme. Le régionalisme est par définition un concept français d’inspiration jacobine. Il réduit d’emblée la Bretagne à un simple sous-espace géographique de la France qui serait seule en mesure de revendiquer le privilège du statut national. Cette dégradante subordination de la nation bretonne dans laquelle se complaisent les faibles et les timides agit puissamment sur l’imaginaire du Peuple Breton qui voit chez ceux qui prétendent organiser un semblant de résistance au centralisme parisien une soumission de principe à la domination française. Le régionalisme est la Ligue 2 des peuples qui, par honte et faiblesse, ont peur de combattre pour leurs droits nationaux.

En détournant la question de la lutte de libération de la Bretagne de son cadre national, donc en capitulant par avance face à l’Etat français, le régionalisme n’a rien fait d’autre en un siècle que de démobiliser les masses bretonnes au lieu de les raffermir. Le tropisme économiste a très souvent marqué le régionalisme en raison de la commodité de ce dernier pour une bourgeoisie francisée voulant défendre ses intérêts face à l’Etat français sans oser franchir le cap politique de la révolte. Nous voyons encore aujourd’hui cette mauvaise plaisanterie en action derrière “Produit en Bretagne” qui ne voit dans le glorieux drapeau de Breizh Atav qu’un moyen pour vendre du pâté ou des biscuits. Que ce label soit cornaqué par le vieux maçon socialiste français Le Drian résume tout.

La bourgeoisie bretonne a été trop ménagée en dépit de ses reptations devant Paris et ce comportement honteux n’a encore jamais été activement combattu et dénoncé pour ce qu’il est : un ralliement à l’ordre colonial français.

L’impasse du fédéralisme

Nous avons vu également le régionalisme se dissimuler sous le masque du fédéralisme, une autre imposture démocratisante issue de 1789 qui, par faiblesse et stupidité, cherche à gommer la question nationale bretonne pour sombrer dans les arguties juridiques sur la forme “correcte” de l’Etat français, comme si la forme de la puissance coloniale française pouvait être un sujet pour des Bretons redressés. Ce réformisme absurde prétend avec sérieux ne rien pouvoir faire en Bretagne seule, mais, dans le même temps, changer l’Etat français du sol au plafond… depuis la Bretagne. 

Aujourd’hui, le régionalisme est si inoffensif qu’il a répandu ses germes d’impuissance jusque dans les partis français en Bretagne qui n’hésitent pas à s’en revendiquer explicitement puisqu’il ne menace pas les intérêts de la puissance française qu’ils représentent. 

On ne mène pas une révolution ni ne meurt pour une “région” administrative. Ce n’est pas une cause existentielle pour un peuple ou pour un membre de ce peuple. On s’engage à la vie et à la mort pour sa nation, réalité absolue et totale de l’histoire humaine qui est invariablement venue à bout de toutes les illusions sans-frontiéristes.

Régionalisme, facteur aggravant du colonialisme

Le nationalisme breton, réprimé, a largement souffert de l’empoisonnement régionaliste de l’opinion bretonne, mais aussi de son corolaire qu’est la francisation idéologique. Si la Bretagne est une “région”, un sous-ensemble d’un tout plus vaste, à savoir l’Etat français et sa société, alors le régionalisme se doit d’acclimater à la Bretagne les concepts hexagonaux qui ont cours à Paris. C’est ce qu’il a fait. Nous l’avons vu avec le marxisme, le socialisme, le démocratisme, l’écologisme. La liste des boutiques inoffensives qui ont tenté de s’accaparer le capital historique de l’Emsav – drapeau, langue unifiée, etc. – tout en le combattant est interminable. Loin de s’affirmer avec force, le régionalisme accélère la subordination de la nation bretonne en ouvrant à la politicaillerie hexagonale des niches locales nouvelles au sein du Peuple Breton. 

La poussée brittonique vers l’est

Le nationalisme breton, comme expression de la pulsion de vie du Peuple Breton, consiste à maintenir et accentuer, dans tous les domaines de l’activité humaine, le mouvement d’expansion brittonique débuté au 5ème siècle en Armorique. Il a pour politique fondamentale d’inverser cette dynamique dégénérative qu’est la franco-latinisation et avec elle la pénétration des idées étrangères venues de France. Le nationalisme breton s’oppose au mouvement d’influence qui vient de l’est pour pousser en sens inverse et étendre l’influence spirituelle et politique de l’ouest brittonique vers la frontière française. 

Cela implique pour lui de développer un imaginaire, une vision du monde et une politique indigènes qui combattent explicitement l’influence française.

Cela suppose d’activer la mémoire la plus longue du Peuple Breton pour réveiller la conscience nationale bretonne sans laquelle le pouvoir colonial étranger ne peut être chassé de Bretagne. Comment un peuple qui ne sait pas qu’il existe pourrait vouloir quoi que ce soit pour lui-même, surtout s’il implique de combattre ?

Lutte de libération : abattre l’idole française de l’égalité

On comprend dans ces conditions que l’influence délétère sur les Bretons de mystifications hexagonales comme l’égalitarisme, l’universalisme et l’internationalisme érode leur conscience nationale pour subordonner notre peuple à ces idoles abstraites orientales. On comprend encore mieux qu’en les acclimatant à la Bretagne, le régionalisme dédouble la capacité de l’Etat français et de sa société à pénétrer l’esprit des masses bretonnes pour les garder captives de sa domination sans-culottarde. 

Le nationalisme breton combat toutes les sectes religieuses du cosmopolitisme hexagonal qui cherchent à dénationaliser le Peuple Breton pour vampiriser sa puissance de travail et de pensée afin de les mettre objectivement au service de l’Etat français et de son courant historique dont elles dépendent spirituellement en leur qualité d’enfants bâtards de 1789.

A cet égard, nous pouvons identifier la neutralisation du Troisième Emsav par la dégénérescence contagieuse d’éléments gauchistes bretons ralliés, à partir des années 1960, au courant historique français. Ce courant historique est consubstantiellement de gauche depuis 1789 puisqu’il a créé la gauche comme concept philosophique organisateur. Là aussi, le nombre d’éléments gauchistes ralliés aux partis de gauche français illustre parfaitement cette évolution : ce sont les Alan Stivell, les frères et soeurs Louarn, etc..

Si la gauche française organisée est l’élément actif du courant historique français moderne, puisqu’elle a créé la révolution française, la droite française en est l’élément passif que vient souder ensemble le régime républicain. Depuis la défaite de la contre-révolution en 1815 suite au ralliement de Louis XVIII aux acquis du jacobinisme, le régime français est fondamentalement sénestrogyre avec une droite qui agit en qualité de voiture-balais de la révolution. C’est aussi à ce moment-là que l’autonomisme légitimiste initié par la Rouërie a atteint ses limites dialectiques, limites qui devaient accoucher un siècle plus tard, en 1911, du nationalisme breton avec la fondation du Parti Nationaliste Breton par Camille Le Mercier d’Erm.

L’Emsav, courant historique breton

Le nationalisme breton organisé, porteur du courant historique breton, s’oppose au courant historique français en récusant depuis la chouannerie contre-révolutionnaire les sophismes de la religion hexagonale de substitution issus de l’imposture des “droits de l’homme”. Le nationalisme breton n’a pas comme tâche première de remporter des élections, mais de briser un processus historique d’acculturation totale généré par la colonisation française de la Bretagne qu’a massivement aggravé le systématisme révolutionnaire depuis 1789. Il s’agit pour le courant historique breton, c’est-à-dire l’Emsav, de libérer l’esprit breton actuellement encagé par l’Etat français, ses structures étatiques et sociétales, mais aussi ses médias, pour parvenir à l’émancipation du Peuple Breton.

On voit donc que l’Emsav n’a rien à voir avec le “mouvement breton”, constellation hétéroclite de groupes et d’idées inspirés du courant historique français. Le “mouvement breton” n’est qu’une contradiction interne de la société française en Bretagne. Il exprime en permanence la schizophrénie du Breton acculturé dont l’inconscient ethnique est constamment réprimé par son surmoi égalitariste et universaliste acquis au contact des idées françaises.

Le nationalisme libère l’inconscient ethnique de l’homme breton pour en faire une conscience nationale en action.

L’Emsav et la volonté de puissance bretonne

Pour que la faiblesse politique du Peuple Breton soit résorbée, le Peuple Breton doit être placé sur son courant historique national, celui de l’Emsav, en opposition au courant historique français, à son état et à sa société. Cela implique d’identifier les causes de la paralysie ethno-psychologique des Bretons qui les empêche d’avoir une pleine conscience d’eux-mêmes et de détruire les obstacles politique,  qui empêche à la force vitale brittonique de s’exprimer et de vouloir dominer.

Contrairement à ce qu’enseigne le misérabilisme victimaire de la gauche égalitariste française, le Peuple Breton doit être éduqué pour renouer avec les vérités réelles de ce monde et ses lois naturelles. Il doit réapprendre la fierté ethnique qui découle de la pulsion de vie et assumer la volonté de dominer. Le nationalisme breton enseigne au Peuple Breton à redevenir une race forte, à vouloir une politique de puissance et les outils nécessaires à cette politique, à commencer par un état national.

Le rôle du Parti National Breton est de développer cette conscience nationale implacable, radicale, à la fois chez ses militants et dans le peuple. Le Peuple Breton dispose désormais d’une organisation politique qui a opéré le travail de critique historique nécessaire à la constitution d’une ligne politique puissante, clairement identifiée et identifiable dont le but est de faire de la race bretonne une race de maîtres et non une race d’esclave comme la France et ses églises idéologiques l’inculquent à notre peuple dès l’enfance.

Après cet exposé, le lecteur comprendra que la Bretagne folklorique, féminine, docile, geignarde, demeurée, française en un mot, n’a rien à voir avec l’Emsav qui la combat activement. L’Emsav, courant historique breton, est tout de force vitale, de fierté ethnique, de création historique et de domination de sa terre et de son avenir par la race bretonne. Aujourd’hui, le Parti National Breton est l’Emsav en pensée et en action, seul parti révolutionnaire breton dont l’objectif est de rendre la Bretagne aux Bretons, intégralement.

Que faire ? Arracher un à un les Bretons aux conceptions françaises pour les éduquer dans les conceptions révolutionnaires de l’Emsav telles qu’exposées ci-dessus. Par centaines, puis par milliers, une colonne nationaliste doit émerger de cette action qui ne soit plus accessible à l’Etat français ni à ses partis. Avant-garde révolutionnaire, ils seront ceux qui créeront le nouvel état breton, d’esprit brittonique et celtique, en radicale opposition à la dégénérescence franco-latine dont nous voyons les effets chaque jour. D’abord la formation de l’avant-garde révolutionnaire, ensuite l’annexion par cette avant-garde de segments toujours plus larges du Peuple Breton jusqu’à la bascule politique et la défaite finale de la France en Bretagne. 

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Ephéméride national breton : 5 décembre 1791, Armand de la Rouërie signe le manifeste fondateur de l’autonomisme breton

Ephéméride national breton : 5 décembre 1791, Armand de la Rouërie signe le manifeste fondateur de l’autonomisme breton

[ISTOR BREIZH] Le 5 décembre 1791, Armand Tuffin de la Rouërie signe le manifeste de l’Association bretonne, premier parti autonomiste de l’histoire moderne de la Bretagne.

Armand, héros de la guerre d’indépendance américaine, général de brigade dans l’armée des Etats-Unis et ami personnel de George Washington, met alors secrètement en place les bases militaires de l’insurrection bretonne visant à restaurer le parlement national de la Bretagne, garant des droits de la patrie, après son abolition unilatérale et illégale par les révolutionnaires français, en août précédent.

En quelques mois, face à la révolution française, Armand de la Rouërie pose dialectiquement, et de manière décisive, les bases idéologiques et politiques de l’autonomisme breton dans une perspective traditionnaliste. Il pose également les bases de l’articulation entre autonomisme politique et insurrection armée.

S’il meurt en janvier 1793, avant le déclenchement de l’insurrection bretonne contre le régime républicain français, il a, en deux ans (1791-1793), structuré la base de ce qui deviendra l’Emsav via les acquis politiques et théoriques du régionalisme formulé au 19ème siècle. Si Jord Kadoudal sera l’homme d’action après sa disparition, le Colonel Armand est bien le penseur et l’organisateur d’un mouvement aux implications historiques cruciales pour la Bretagne. Il doit être tenu à ce titre pour le premier père fondateur de l’Emsav.

Breton, souviens-toi !

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Breizh n’est pas la République française : la nationalité bretonne, une ethno-nationalité fondée sur la filiation de sang !

Breizh n’est pas la République française : la nationalité bretonne, une ethno-nationalité fondée sur la filiation de sang !

[PNB] Par son action ethno-nationaliste, le Parti National Breton, fer de lance politique de l’Emsav, permet d’ores et déjà de clarifier les lignes et de démasquer l’imposture d’inspiration hexagonale qu’est le “régionalisme” en Bretagne.

Une Française établie en Bretagne a réagi avec le réflexe colonial habituel à la vue de la communication offensive de réaffirmation nationale du Parti National Breton.

Un colon français d’Algérie n’aurait pas réagi différemment face à un slogan nationaliste algérien dans les années 1950. Le Français, en se donnant simplement la peine de s’établir sur notre terre grâce à l’ordre colonial français qui le lui permet, s’estime “breton”, à égalité avec les véritables Bretons. De cette prétendue “égalité” entre colons et colonisés découle logiquement une conséquence : le colonisé doit se taire face à celui qui le colonise “en toute égalité”.

Derrière cette prétention perfide à “l’égalité” que brandissent les colons français se cache une vérité simple : les Bretons ne sont pas les maîtres chez eux et doivent faire face à l’agressive colonisation française sur la base des termes de la puissance française. Les Français nous volent notre terre, notre liberté nationale, mais revendiquent encore de nous déposséder de notre nationalité en la vidant de sa substance pour la réduire à une simple notion géographique que le moindre inconnu débarqué en Bretagne peut revendiquer. En néantisant les Bretons comme groupe ethno-national, la question nationale bretonne est “magiquement” résolue au profit du pouvoir étranger qui nous occupe.

Ce poison de l’impérialisme français est encore rendu plus mortifère par le jeu du fils bâtard de la Révolution française en Bretagne qu’est le régionalisme de gauche. On retrouve systématiquement ces idiots utiles de l’ordre hexagonal aux premières loges pour répandre leur haine de la nationalité bretonne et poursuivre de leurs insultes les patriotes bretons qui refusent de voir cette nationalité être dénaturée par les Français grâce à leur tropisme impérial-géographique.

La réaction régionaliste française, en combattant activement l’ethno-nationalité bretonne pour lui substituer une somme de divagations abstraites (“ressentir”, “se projeter ensemble”, “affronter les défis”), joue activement le jeu du statu quo français, pour le compte de la bourgeoisie française et de ses intérêts en Bretagne.

Les nationalistes bretons, contrairement à ces escrocs à la botte de la France, savent et réaffirment que Breizh est le produit historique du sang breton qui a conquis et ordonné l’Armorique sous la direction des chefs bretons, la receltisant et l’organisant en corps d’état indépendant. Sans le sang brittonnique et la conscience ethnique bretonne qu’il porte, Breizh n’existerait pas et notre terre ne serait pas différente du Limousin. De cette évidence découlent les droits naturels de la nation bretonne à régner en maîtresse sur sa terre, comme toutes les nations du monde. Le nationalisme breton, contrairement au nationalisme factice de l’impérialisme français, n’est pas une auberge espagnole faite de débris de peuplades exotiques gouvernées d’une main de fer par une bureaucratie métèque, c’est une nationalité réelle, appartenance exclusive à la famille élargie qu’est la nation.

“Est breton qui peut, est français qui veut” (Mordrel) : telle est et telle sera toujours la nature de la nationalité bretonne, par opposition au bric à brac français.

Les nains insolents de l’UDB (extrême-gauche française) ou de l’anarcho-marxisme régionaliste démontrent chaque jour un peu plus la nécessité pour le Parti National Breton de mener sans faiblir le combat contre ces supplétifs du régime français, pour la liberté de notre nation. Ce combat, en réveillant la conscience ethno-nationale du Peuple Breton, amènera inévitablement la victoire de notre nation face à l’occupant étranger.

Breizh Atav !

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

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Paul Molac et l’impasse du régionalisme français : ethno-nationalisme breton contre socialisme régional

Paul Molac et l’impasse du régionalisme français : ethno-nationalisme breton contre socialisme régional

[PNB] Un entretien récent accordé par le député régionaliste breton Paul Molac au journal d’état français “Ouest-France” (Ouest-Eclair) a suscité l’intérêt des uns et des autres, et surtout entraîné la satisfaction du mouvement régionaliste breton. La cause de cet intérêt et de cette satisfaction est la déclaration de Paul Molac à propos de sa “nationalité bretonne”.

Face aux nations écossaise, catalane ou flamande, les Bretons font pâle figure tant, encore aujourd’hui, ils se comportent en peuple colonisé, obséquieux devant la puissance française occupante. Dans un tel contexte, on se satisferait de peu et une déclaration, en apparence audacieuse, pourrait rassembler à un rayon de soleil. Pourtant, contrairement au mouvement régionaliste breton, contradiction interne du système français, l’Emsav doit analyser avec rigueur les propos tenus par Paul Molac et en tirer les conséquences politiques.

Que dit Paul Molac, député de la nation française à l’Assemblée nationale française, dans cette interview ? Le champ lexical qu’il utilise est révélateur. Il parle de la Bretagne comme d’une “région” à plusieurs reprises et déclare même, un peu plus loin, “Nous, les Français”. Lorsqu’il développe ce point de vue, il oppose finalement “la France” aux “technocrates parisiens”, et non pas la nation bretonne à un état étranger qui l’occupe, l’Etat français. La question nationale bretonne n’existe pas en tant que telle dans la bouche de Paul Molac, la Bretagne demeure une “région” parmi d’autres qui souffrirait simplement d’une mauvaise organisation de la structure politique française.

Cette conception régionaliste est clairement affirmée ensuite :

Je suis citoyen français de nationalité bretonne. Il ne suffit pas de parler français pour devenir citoyen français. C’est plus complexe. Avoir une langue commune est un projet politique. Avoir une langue unique relève d’un projet nationaliste. Les gens qui forment une identité n’expriment pas nécessairement l’envie d’un État indépendant. Vivre son identité n’est pas un projet politique. Cette expression n’a d’ailleurs pas d’obédience politique.

Quelle est la portée historique d’une nationalité dépourvue de droits nationaux propres ? En pratique, aucune. Si les Irlandais avaient été guidés par des gens animés par de semblables conceptions, ils seraient restés des sujets britanniques au lieu de mener une révolution nationaliste. Une personne de “nationalité bretonne” réduite à l’état de citoyen français en Bretagne ne diffère en rien d’un citoyen français tout court, comme aujourd’hui c’est le cas pour les Bretons fondus de force dans un état étranger. En plus de n’avoir aucune conséquence pratique, la déclaration de Paul Molac contient en elle-même l’impasse que représente le régionalisme : maintenir la nation bretonne au sein d’une structure d’état hostile et fondamentalement impérialiste, au nom d’un “pragmatisme” qui se résume le plus clair du temps à de la pusillanimité.

Paul Molac, en cohérence avec ces déclarations, reproche à l’organisation régionaliste d’extrême-gauche UDB sa timide demande d’un permis de résidence d’une année, pourtant accessible à tous les Français et même aux autres étrangers.

J’ai un différend avec le parti sur sa proposition d’un statut de résident. Cette différence entre citoyens me gêne.

On le voit, Paul Molac considère que les Français doivent bénéficier des mêmes droits que les Bretons en Bretagne, ce qui, derrière l’imposture de l’égalité légale, masque l’inégalité fondamentale dont souffre le peuple breton qui n’est pas souverain sur sa terre et doit donc affronter 63 millions de Français selon les termes dictés par leur l’état qui les représente en Bretagne occupée. Lorsqu’il s’agit de choisir entre l’état colonial et ses sujets d’un côté et la nation bretonne de l’autre, Paul Molac opte résolument pour l’état colonial. Ainsi donc, les Bretons sont priés, au nom du dogme hypocrite de l’égalité issue de 1789, de se considérer comme aussi légitimes sur leur terre que le dernier bourgeois parisien venu s’y établir, ou que le dernier migrant d’Afrique importé par Paris, pour peu que l’Etat français en décide. Avec une telle subordination revendiquée, la “nationalité bretonne” de Paul Molac ne sera d’aucun secours face à la volonté d’hégémonie colonialiste et impérialiste de l’Etat français sur la Bretagne, et encore moins face à la colonisation de peuplement extra-européenne que supervise ce même état.

Cette conception sans-frontiériste, issu du contractualisme rousseauiste, n’est pas nouvelle chez Paul Molac, lui qui a virulemment promu l’implantation sauvage de migrants afro-musulmans dans les villages de Bretagne, y compris contre les nationalistes bretons. La “nationalité bretonne” de Paul Molac n’est qu’un décalque du nationalisme géographique français hérité de la Révolution française. C’est le fruit d’un individu acculturé dont l’inconscient est ethniquement breton, ce qui s’exprime par des propositions à caractère particulariste, mais dont le surmoi est intégralement français, issu de 1789. Depuis l’origine, la nationalité bretonne est une protestation de liberté ethnique contre le projet d’écrasement des peuples par l’étatisme impérialiste français qui fonde sa pseudo “nationalité” sur l’idéologie universaliste de 1789. La conception foncièrement française de la nationalité bretonne qu’exprime Paul Molac, comme ses implications politiques, est la négation même celle-ci. 

Réussir 1789 à l’échelle bretonne est certainement une idée fixe du régionalisme de gauche en Bretagne, mais cela n’a jamais été le combat de l’Emsav. L’Emsav est le projet de libération de la nation bretonne par la création d’un état ethno-national breton, Breizh. Les appels à réformer une France consubstantiellement impérialiste pour régler la question bretonne en semant la confusion entre nationalisme, régionalisme, autonomisme et fédéralisme ne sont ni nouveaux, ni utiles. Leur seule fonction est d’affaiblir le sentiment national breton en le maintenant dans le cadre français. L’Emsav assume la confrontation directe avec l’Etat français. Il veut briser les conceptions mortifères de impérialisme révolutionnaire français dans l’esprit des masses bretonnes grâce à la restauration de l’Etat ethnique breton.

Le Peuple Breton a assez perdu de temps avec les adeptes bretons de la quadrature du cercle français. Ces réactionnaires francisés empêchent la conscience ethno-nationale bretonne d’émerger en forçant les Bretons à se soumettre à un syncrétisme qui contraint la réalité ethnique bretonne à se soumettre à la religion égalitaire française. Au contraire, la tâche de l’Emsav est de pousser le peuple entier dans le séparatisme ethno-nationaliste. Alors que le régime français est à l’agonie, c’est ce qui doit animer chaque jour les patriotes bretons.

Breizh Atav !

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

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Contrefeu colonial : l’organisation régionaliste française “Parti Breton” appelle l’Etat français à faire interdire le Parti National Breton

Contrefeu colonial : l’organisation régionaliste française “Parti Breton” appelle l’Etat français à faire interdire le Parti National Breton

[PNB] En quelques mois d’existence, le Parti National Breton, par son activisme, a d’ores et déjà réussi à démasquer, il est vrai sans difficulté, les imposteurs du régionalisme.

Ladite “Union Démocratique Bretonne”, l’organisation française d’extrême-gauche , s’y était déjà livrée en juin avec les habituels slogans de la gauche française :

Hier, c’était au tour de l’organisation anti-nationale “Parti Breton” d’appeler directement l’Etat français à faire interdire le Parti National Breton. Le motif, un message anonyme publié sur Twitter par un inconnu, a servi de prétexte.

Comme de juste, cette organisation d’esprit français tente de promouvoir une caricature folklorique et cosmopolite de notre pays dans le but d’encager la nation bretonne dans les catégories politico-idéologiques de l’occupant français. Notamment en francisant à outrance la Bretagne par l’arme de l’immigration afro-islamique.

Ces appels à la puissance coloniale ne surprennent pas les Emsaverien. Au contraire, ils participent de la clarification dialectique qui s’opère logiquement sous l’action militante du Parti National Breton qui ne laisse, par la limpidité de ses positions ethno-nationalistes et indépendantistes, aucune place pour les oppositions factices à l’ordre français en Bretagne.

Le Parti National Breton poursuit pas à pas sa tâche. Plus il se développera, plus les laquais de la bourgeoisie française feront appel à l’autorité coloniale pour qu’elle réprime les nationalistes bretons. Le Parti National Breton s’en félicite, les attaques des ennemis de la nation bretonne démontrent invariablement la justesse d’une position politique.

Breizh Atav !

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

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Le patois disparu “gallo” : une imposture française utilisée par le Conseil régional contre l’Emsav et la nation bretonne

Le patois disparu “gallo” : une imposture française utilisée par le Conseil régional contre l’Emsav et la nation bretonne

[PNB] Le Parti National Breton dénonce formellement et définitivement la promotion illégitime du patois français dit “gallo” par le Conseil dit “régional” de Bretagne. Ce patois français, s’il est disparu dans les faits, est devenu l’instrument d’une poignée d’opportunistes déterminés à engranger les subsides publics avec l’aide des idiots utiles de la réaction régionaliste qui prétendent en faire une langue bretonne bis.

Cette politique artificielle qui ne rencontre aucune demande sociale – on serait bien en peine de trouver des parents bretons désireux de faire parler du français dégénéré à leurs enfants, la moitié des Bretons ignorent même de quoi il s’agit – n’a trouvé droit de cité au Conseil régional que par l’aide des régionalistes de gauche, les ennemis fondamentaux de la nation bretonne. Adeptes du misérabilisme et du relativisme culturel, ces réactionnaires français ont systématiquement semé la confusion en prétendant que le patois gallo était “un breton comme un autre”.

Alors que la langue bretonne, par l’action déterminée des Emsaverien, se hisse progressivement dans un rapport de symétrie nationale avec la langue française dans l’esprit du Peuple Breton, l’agitation d’une douzaine de gallomaniaques, soutenus par la gauche anti-ethnique du Conseil régional, ravale, par cette promotion odieuse, la langue bretonne à un simple patois dans l’inconscient des masses. En pratique, s’ajoute donc au latinisme institutionnel triomphant porté par l’Etat français le latinisme asymétrique porté par la secte gallomaniaque. La Bretagne la plus historiquement brittophone se retrouve exposée à un patois français mort et enterré, tandis que la langue bretonne se retrouve diluée dans une farce visuelle grotesque. Chaque centime détourné au profit du patois gallo disparu vise à priver le Peuple Breton des fonds que réclame la défense de sa langue, la langue bretonne.

Demain, selon le même principe misérabiliste, l’arabe dialectal algérien et le turc s’ajouteront sur les panneaux promus par les tenants français du relativisme culturel de gauche actuellement à la tête du Conseil régional.

L’Emsav, comme son nom l’indique, a toujours eu pour objective la régénération brittonnique, donc celtique, du Peuple Breton, acculturé par le latinisme de l’impérialisme français. Il n’a jamais eu de conception inerte de la culture, contrairement à la réaction régionaliste, faction marginale obsédée par la restauration des campagnes du 19e siècle. Promoteur d’une race bretonne forte et dominatrice, tout dans le misérabilisme régionaliste le répugne. L’objectif de l’Emsav est de reconquérir la totalité de la Bretagne du temps de sa plus grande vigueur nationale.

Le Parti National Breton se fixe comme objectif la liquidation de cette politique d’empoisonnement linguistique d’inspiration franco-latine. Il appelle l’Emsav, tout particulièrement les militants de la langue bretonne, à clairement identifier cette subversion et à y opposer une résistance déterminée, tout particulièrement contre la canaille réactionnaire de régionalisme français qui tente de polluer le combat national breton avec ce contrefeu artificiel. 

Toute provocation dans ce domaine appellera désormais une réponse.

Breizh Atav !

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

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Réactionnaire français et Français bretonnant : deux ennemis de l’Emsav

Réactionnaire français et Français bretonnant : deux ennemis de l’Emsav

[PNB] Le Parti National Breton entend redresser la nation bretonne, c’est-à-dire la libérer politiquement, économiquement, culturellement, et doit, pour y parvenir, rassembler les éléments patriotiques bretons pour faire de la nationalité bretonne une réalité politique. Le Parti National Breton doit former en conséquence les militants nationaux pour qu’ils comprennent les obstacles et les pièges que les ennemis de la nation bretonne poseront invariablement sur le chemin de l’Etat Breton.

L’ethno-nationaliste breton doit savoir qu’il affrontera toujours des sophistes malhonnêtes qui viennent combattre à travers lui la nation bretonne dont il incarne le réveil. L’ethno-nationaliste breton (Emsaver) affronte deux figures archétypales de la réaction anti-bretonne qui, quoique opposées en apparence, agissent objectivement de concert contre le nationalisme breton organisé, avant-garde militante de la nation bretonne organisée.

Le réactionnaire français, ennemi extérieur de la race bretonne

“La france n’existe que grâce à son état, sans état la france n’est rien.” 

Charles De Gaulle

La première figure est celle du réactionnaire français pour lequel, par définition, il ne peut y avoir de nationalité bretonne puisque l’homme breton n’est qu’une variété – folklorique – de l’homme français. En soi, c’est déjà un paradoxe révélateur : pour le Français, l’homme breton est à la fois différent et identique.

  • Différent du Français en ce qu’il a été historiquement et qui doit être réduit par “l’assimilation” à la culture française : le membre d’une ethnie distincte avec une histoire d’état qui, même activement effacée par l’action de l’Etat français, continue de s’exprimer dans l’inconscient breton par différents marqueurs ethno-culturels (phénotype, noms, danses, architecture, etc.).
  • Identique au Français car l’existence d’un homme breton hors de la nationalité française est une pensée intolérable à l’impérialiste fondamental qu’est le Français, renvoyé à son propre néant identitaire collectif dès lors que se révolte l’indigène breton que l’on croyait vaincu, c’est-à-dire “assimilé” (assimilation et soumission étant l’invariant au sein de l’Etat français).

Pour que l’empire français existe, il doit écraser avec efficacité. Si le Breton se révolte avec succès, c’est l’empire français qui entre en crise car il démontre que sa puissance n’intimide plus l’indigène conquis. C’est la différence “folklorique” latente du sujet colonial soumis qui donne à sa similitude acquise “d’assimilé” la valeur politique qui est la sienne : celle d’un trophée analogue aux têtes tranchées de guerriers vaincus et un thermomètre de la toute-puissance française dans sa capacité de conquête. Le sujet colonial ne doit jamais pouvoir se révolter avec succès, faute de quoi, c’est tout le mécanisme d’annexion, d’écrasement et d’absorption de l’impérialisme français, inséparable de l’histoire de la formation de l’Etat français, qui s’enraye.

Face à un Breton qui affirme sa nationalité en dépit de l’impérialisme français, le Français, homme moderne atomisé issu de 1789, lui-même simple sujet de l’impérialisme bureaucratique parisien, se retrouve seul avec un Etat qui est devenu sa personnalité collective mais qui, dans le même temps, ne parvient plus à créer de collectif par sa force et son prestige, au point où un Breton peut le rejeter. L’intense angoisse qu’exprime le réactionnaire français face au nationaliste breton est le résultat de cette peur de l’abandon par son état qui, pour lui l’isolé de la société cosmopolite hexagonale, est le “nous”.

Le militant national breton doit toujours rappeler aux réactionnaires français cette contradiction : si l’homme breton peut vivre pour lui-même, par lui-même, sans la France et les Français, comme l’affirment les nationalistes bretons, les Français, en proclamant que les Bretons sont des Français et qu’ils ne peuvent qu’être des Français, avouent paradoxalement que la France, sans les Bretons, n’a pas de réalité. Si la France est une nation sûre d’elle, pourquoi, contrairement à la nation bretonne, ne peut-elle pas se passer des Bretons et de leur soumission ? Parce que la France n’est pas une nation, mais un délire de puissance fatigué, fait de bric et de broc. C’est la contradiction fondamentale du rapport impérialiste hypocrite que les Français nourrissent contre les Bretons. Les Français réduisent les Bretons à des habitants d’une région qu’ils diront “pauvre”, “arriérée” et “dépendante”, mais diront en même temps qu’elle est si importante pour la constitution de la France que son indépendance leur est intolérable, scandant agressivement : “la Bretagne est française !”.

Face à cela, les Bretons disent : “Les Bretons nous suffisent, nous n’avons pas besoin que les Auvergnats se disent Bretons pour que notre nationalité ait une réalité.” Laquelle, de la Bretagne ou de la France, est un pays si dépourvu d’identité propre qu’il doit s’assurer de la soumission de son voisin pour avoir le sentiment d’exister ? Telle est la définition de l’impérialisme. 

La France n’est qu’une bureaucratie impérialiste qui, avec l’aventure coloniale puis la décolonisation, est devenue une bureaucratie impérialiste multiraciale. Pour se maintenir, sa lutte contre les peuples qu’elle a subjugué suppose de les détruire afin de couper court à toute désintégration. Pour les détruire, les Français nient leur existence même, base de la légitimité de leurs revendications. Pas de nationalité bretonne, pas de question bretonne, uniquement une question “régionale” que l’immobilisme bureaucratique parisien règle en ne faisant rien.

Le réactionnaire français, plus souvent qu’à son tour, accusera selon ce principe les Bretons d’avoir fabriqué une “identité artificielle”, peu importe que la langue bretonne fût écrite des siècles avant la langue française, une forme bâtarde de latin; peu importe que la Bretagne existe depuis 15 siècles comme projection ethno-démographique de la Grande-Bretagne brittonnique, elle-même vieille de 25 siècles, quand la France, depuis Alésia, n’est qu’une terre acculturée par Rome puis par les Germains. Les Français, dont la moitié de la population ne parlait pas français il y a à peine plus d’un siècle, n’hésiteront pas à décréter, avec aplomb et arrogance, qui a une identité “artificielle” (tous ceux qu’ils veulent soumettre)  et qui non (eux-mêmes). Cette population improbable, aujourd’hui bricolée d’Alsaciens, d’Antillais, d’Arméniens ou de Nord-Africains qui proclamait, lorsque la chance souriait à l’impérialisme français, la francité de pas moins de 130 départements – dont la Catalogne, la Rhénanie, le Latium et le sud du Danemark -, puis l’Afrique et l’Asie, se croit en position de nier la nationalité bretonne avec des arguments d’archéologue.

C’est au contraire la nationalité bretonne qui décrète d’interdit sur son sol la pseudo nationalité française, fiction impériale pour métèques et autres déracinés privés de culture.

L’impérialisme français osera tout pour justifier sa domination. Il pourra ainsi dénoncer sans rougir la langue bretonne unifiée, qu’il décrètera artificielle, lui qui a mis en œuvre la destruction de toutes les langues au profit de sa langue impériale qu’est le français et qui continue de le revendiquer avec son mythe “francophone”. Jamais un Français ne s’excuse d’avoir imposer le français où que ce soit, mais si les Bretons se mettent d’accord pour parler un breton unique, voilà cet ami inattendu des spécificités qui s’indigne bruyamment. Si une école en langue bretonne ouvre en Bretagne orientale, le même s’indigne, dénonçant l’illégitimité d’une telle présence, sans que le même ne s’offusque de l’enseignement obligatoire du français en Bretagne occidentale. Derrière les grandes phrases des Français, il n’est pas question de justice, mais de rapport de force : tout ce qui conforte l’impérialisme français en Bretagne a les faveurs du réactionnaire français, tout ce qui l’affaiblit suscite sa colère.

L’imposture réactionnaire du gallo

Sentant le particularisme ethnique prendre sous l’action de l’Emsav, on voit le réactionnaire hexagonal utiliser le français de ferme mal orthographié qu’est le patois “gallo” comme nouveau véhicule local de l’impérialisme français. Nul amour pour ce patois qu’il méprise et qu’il a enterré de ses mains, mais pur cynisme dont l’objectif est d’enliser l’éveil national breton que met en mouvement l’enseignement de la langue bretonne en répandant un mortifère relativisme culturel entre langue bretonne et patois fermier. C’est que, à travers la receltisation linguistique des Bretons, cette copie de Romain raté qu’est le réactionnaire français redoute le recul du latinisme dans les masses bretonnes colonisées et, partant, la déliquescence de l’impérialisme français. Ce que les régionalistes réactionnaires de droite et de gauche, contradiction interne de l’impérialisme français en Bretagne, se sont logiquement empressés de plébisciter, en dépit même de tout intérêt des masses bretonnes pour ce patois disparu.

L’argument – unique – de l’impérialisme français dans sa forme régionale-gallèse consiste à dire : “Nos ancêtres parlaient gallo !”. Quels ancêtres et à quelle époque ? Oui, la francisation impériale a commencé il y a longtemps, des Bretons acculturés ont jargonné cette forme de français disparue par le passé, résultat d’un affaiblissement ethno-national exploité par la France sous diverses formes. Cela n’engage pas le nationalisme breton qui veut recentrer la Bretagne dans son espace brittonnique et non pas perpétuer l’aliénation provinciale française par le biais d’un patois d’oil abandonné.

Que faire ? Rien, précisément. Là où la langue bretonne répond à un besoin intime et collectif de renaissance celtique chez les Bretons, le français de ferme qu’est le gallo laisse le Peuple Breton indifférent, en dépit de l’insistance d’une poignée d’illuminés couchant par écrit l’accent des paysans du siècle dernier pour exagérer des différences marginales, voire inexistantes avec le français moderne. Pas davantage que la galette-saucisse, le gallo n’a été une question pour l’Emsav, pas plus positivement que négativement, car l’Emsav est national et celtique, pas une forme de provincialisme agricole angevin manipulé contre lui au profit de la France en voie d’africanisation rapide.

L’imposture toutefois permet aux impérialistes français, grâce à leurs comparses régionalistes, de détourner l’énergie bretonne de son aspiration vitale à soutenir sa langue d’émancipation nationale au profit d’un dialecte franco-français disparu. C’est suffisant pour détourner les crédits de la défense du breton et réduire politiquement la langue bretonne à un “patois” de clocher en lieu et place de l’expression de la résilience de la civilisation celtique qu’il est, puisque mise d’autorité par des crétins et des traîtres sur le même plan qu’un parler français centré autour de la culture des poireaux. Ne jamais tolérer une telle mystification est un devoir pour l’Emsaver et lutter contre cette pollution cynique de l’impérialisme français, une obligation militante. 

Le Français bretonnant, ennemi intérieur de la race bretonne

“Est français qui veut, est breton qui peut.”

Olier Mordrel

Face au réactionnaire français qui nie l’ethno-nationalité bretonne, se trouve son double breton, fruit de l’acculturation coloniale : le Français bretonnant, adepte de l’impérialisme linguistique, qui nie l’ethno-nationalité bretonne.

Reprenant les thèses absurdes de 1789 et singeant l’Abbé Grégoire, ces Français bretonnants proclament que les Bretons de souche qui viennent à la conscience nationale bretonne sans parler la langue bretonne et sans communier dans l’imposture égalitariste n’ont aucune légitimité bretonne. C’est l’aile mentalement schizophrène de l’impérialisme français, comble de l’aliénation : elle exprime les idées françaises en breton. Leur réaction est stéréotypée : ayant passé 6 mois en stage de langue bretonne, ces éléments – qui parlent en breton mais pensent en français – disqualifient un Breton nationalement éveillé qui ne parlerait pas le breton en s’adressant à lui, précisément, en breton, pour, pensent-ils, l’humilier, sachant qu’il ne parle pas le breton.

Le but de ces gens n’est pas l’émancipation nationale, mais au contraire de combattre les Bretons qui ne pensent pas comme des Français, autant par snobisme de classe propre à tout scribe que par haine cosmopolite du Breton autochtone. L’imposture est vite levée : ces mêmes Français bretonnants qui affirment interdire aux Bretons francophones de devenir nationalistes, voire à les chasser de Bretagne en dépit d’un arbre généalogique breton vieux de quinze siècles, sont ceux qui proclament qu’un migrant africain arrivé en Bretagne deux semaines auparavant est un “Breton” irréprochable au titre des vérités de 1789 auxquelles ces Français adhèrent dogmatiquement. Jamais ces Français bretonnants ne prendront à parti un de ces Africains pour remettre en cause sa nouvelle et fictive bretonnité, quand bien même cet Africain ne parlerait pas un mot de breton : la haine des Bretons de sang est le seul moteur de ces névrosés, adeptes inconscients ou non de l’église jacobine française qui jactent en breton. Quand un de ces adeptes de l’église jacobine française d’expression bretonne tombe sur un nationaliste breton bretonnant, ce n’est plus que le flot d’insultes propre à tous les Français ennemis de la Bretagne. Et pour cause : peu importe la langue, ce que ces religieux fanatisés ne tolèrent pas, c’est l’homme breton émancipé du mythe mensonger de l’égalité proclamée par les égorgeurs de 1793. Ces Bretons aliénés veulent appartenir à un club ésotérique fondé sur le dogme égalitaire hérité de la Révolution, sous l’effet de l’acculturation quotidienne au sein de la Bretagne désarticulée par la modernité française. Ils conditionnent l’accès de ce club fermé à l’usage de la langue bretonne par les futurs membres, langue devenue reliquat ethnique en forme de totem destiné à justifier la trahison spirituelle qu’ils appellent à commettre au profit des étrangers contre leur propre communauté de sang. Le breton dans leur bouche ne sert qu’à tromper l’autochtone en surjouant l’identité ethnique pour mieux dissimuler sa trahison au profit de l’étranger. Pour ces individus mentalement déracinés qui s’identifient à l’agresseur révolutionnaire français, c’est la Révolution qui parle désormais bas-breton.

Si parler breton était le seul critère politique qualifiant, parler breton ferait de n’importe qui un nationaliste breton doublé d’un patriote breton exemplaire. Nombre de Bretons ont parlé à leurs chiens en breton sans jamais s’être transformés en séparatistes. On ne compte plus les ennemis de la Bretagne qui ont combattu ses intérêts nationaux en parlant en breton pour s’assurer que les Bretons restent des sujets coloniaux docilement aux ordres de la France. Parler breton, en effet, ne prémunit pas contre la trahison.

Cette xénophilie mentale en langue bretonne d’importation française qui crache sa haine des Bretons de sang n’a rien à voir avec l’Emsav. L’Emsav, comme affirmation ethno-nationale bretonne, n’a jamais fonctionné sur ce mode. Si l’Irlande avait adopté un tel mode d’exclusion linguistique, elle serait restée une colonie britannique. Le nationalisme breton n’est pas une théorie pure qui élabore une solution politique sur la base d’abstractions. Il est le produit d’un travail dialectique concret contre l’impérialisme français, par la lutte, afin d’éveiller la conscience nationale des masses bretonnes. La conscience nationale bretonne, c’est la conscience, pour chaque Breton, d’appartenir à une communauté unie par le sang à travers l’espace et le temps, à l’image d’une famille, et sa mise en mouvement pour bâtir un état national, outil de cette volonté ethnique commune. La nation bretonne n’advient pas d’un bloc, par décret, tombant du ciel, composée de linguistes, mais par l’action permanente des nationalistes bretons, hommes du quotidien, pour transformer l’inconscient national breton en conscience nationale bretonne.

Les nationalistes bretons s’avancent sur une terre occupée par l’Etat Français, acculturée par l’action de cet état étranger. Ils doivent arracher les masses bretonnes à leur état de passivité docile, inculquée dès l’école aux jeunes Bretons. Si l’Emsav devait tolérer sans combattre les Français bretonnants et leur rhétorique perfide et sectaire, il s’interdirait par principe d’entraîner l’écrasante majorité du Peuple Breton qui ne parle pas la langue bretonne à ce moment de l’histoire de la nation bretonne. Qui profite d’une telle rhétorique excluant de la lutte 97% des masses bretonnes si ce n’est l’impérialisme français ? Le rôle de l’Emsav n’est pas d’encadrer une armée de scribes formés dans une poignée d’écoles aux mains d’anarcho-communistes aliénés qui répètent en breton les insanités que proclame depuis deux siècles la gauche française, mais de créer les conditions objectives de l’ethno-nationalisation des masses bretonnes qui, demain, permettra le développement de l’enseignement obligatoire de la langue bretonne dans le cadre du nouvel Etat Breton.

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