[PNB] La Bretagne souffre dans bien des domaines d’une absence de pensée nationale, indépendante, résultat logique de l’occupation et de l’administration de notre pays par la puissance coloniale française. Depuis trop longtemps déjà, les Bretons sont réquisitionnés par Paris pour servir ses intérêts, dans différents domaines, après avoir enrégimentés idéologiquement dans les écoles du régime hexagonal. La tâche du Parti National Breton est de répondre à cette grave lacune en soulignant les intérêts fondamentaux de la Bretagne nationale.
Développer une pensée bretonne nationale suppose de penser la Bretagne, ses intérêts et ses rapports avec les autres nations, non seulement en tant que nation libérée de l’influence française, dégagée des slogans ou des fausses évidences que claironne la presse hexagonale, mais aussi de la penser comme étant en lutte pour contre cette influence.
En France, chacun le sait, le parlement est la chambre d’enregistrement d’un pouvoir monarchique d’apparence présidentielle extrêmement centralisé et sclérosé. Les députés et sénateurs bretons qui y participent ne sont pas tenus de servir le Peuple breton, mais de servir l’Etat français, c’est-à-dire Paris, moyennant titres, protocoles et exposition médiatique. Sans parler des inévitables montages de corruption. Par définition, le troupeau parlementaire breton brille pas son inexistence politique, et, si par extraordinaire il prétend agir, ou même penser, il se borne à répéter les vues qui ont cours au sein de la bourgeoisie parisienne.
Larsonneur, une de ses bouches inutiles du Palais Bourbon, député français de Brest, l’illustre bien. Ces derniers temps, il se pique de guerre, supposément parce que Brest, le kyste français depuis trop longtemps présent en Bretagne, accueille les ruines de l’antique marine française et qu’à ce titre, un député de cette ville est l’homme lige de cette flotte de guerre décatie. Cet homme se consacre à répandre les vues bellicistes des cercles parisiens, sous le vernis de la légitimité électorale que lui aurait conféré la population brestoise. Il est question de soutenir l’Ukraine contre la Russie, mais aussi de soutenir l’implication de la Pologne dans cette guerre pour empêcher que la Russie ne noue un pacte avec l’Allemagne. C’est ce pacte germano-russe que redoute le chien enragé hexagonal en voie d’afro-orientalisation.
Il faudrait faire observer à Larsonneur que l’Ukraine recrute et que s’il veut affronter la Russie, un simple billet de train pour Kiev suffirait à assouvir ses pulsions guerrières intimes. Surtout, il faudrait lui faire observer que les Bretons ne veulent pas mourir pour la clique parisienne ou ses hallucinations “stratégiques”, encore moins en Ukraine, dans les Pays Baltes ou “à Varsovie”. Non, de ce côté-là, les Bretons ne veulent plus réitérer le désastreux suivisme de 1870, de 1914 et de 1939. Ils ont vu comment la mère maquerelle française les remerciait pour le sang breton abondamment versé : par les crachats que furent l’interdiction de leur langue, la privation de leurs droits nationaux, l’amputation de leur territoire historique et, aujourd’hui, le repeuplement brutal de leurs terres ancestrales par les sujets exotiques venus de France.
Le PNB le dit clairement : ce ne sont pas les Bretons privés de leur nationalité qui iront mourir pour celle des autres. Paris, à ce sujet, peut faire une croix sur une telle fièvre belliciste en Bretagne. Le PNB ajoute que l’obsession anti-allemande de la classe politique parisienne ne rencontre aucun écho en Bretagne. Bien au contraire, la Bretagne voit dans l’Allemagne le centre de gravité nécessaire de l’Europe continentale qu’une France impérialiste, agressive et destructrice a constamment cherché à provoquer. Il importe, pour la stabilité européenne, que la France soit définitivement empêchée de nuire.
Allons plus loin. La France, comme état à prétention nationale, est finie. Les émeutes raciales à grande échelle de juillet 2023 l’ont prouvé, sa balkanisation, irréversible, l’emportera tôt ou tard. Ce navire en plein naufrage doit être tenu à bonne distance, ce qui, pour la Bretagne, signifie l’indépendance pleine et entière, à l’instar de l’Ecosse ou de la Catalogne. Cet état, foncièrement anti-européen, est une erreur géopolitique qui depuis 12 siècles empoisonne la vie continentale. Le moment de solder cette erreur approche et il est dans l’intérêt de la Bretagne d’apporter sa contribution dans cette nécessaire évolution.
L’Etat français, voilà le seul ennemi de la nation bretonne. Cet ennemi ne se situe pas à des milliers de kilomètres, il est dans nos villes, il déploie son infâme tricolore, souille notre terre de sa présence, sabote par tous les moyens la Bretagne nationale. L’intérêt décisif de la nation bretonne est de travailler à sa neutralité stratégique qui va de paire avec son indépendance. Rejeter avec vigueur les projets bellicistes de l’impérialisme français figure en haut des priorités nationales et cela, à mesure que le conflit s’étend, devra être martelé.
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