Officialisation de la section du PNB de Saint-Malo et du Pays de Dol !

Samedi 1er février 2025, à Sant-Maloù (Saint-Malo), le Parti National Breton a officialisé la création de la section des pays de Saint-Malo et de Dol sous la direction de Hervé Archier, responsable territorial du Parti. Après une visite de la ville historique en compagnie des membres du mouvement, le déploiement des bannières du PNB accompagné de l’hymne national a été chaleureusement accueilli par la population présente. Les militants nationalistes se sont ensuite réunis en ville pour échanger autour des objectifs du PNB.

Hervé Archier, chef de la section du PNB de Saint-Malo et du Pays de Dol, a longuement abordé la situation de la Bretagne et de la région doloise et malouine en compagnie des militants présents

Voici un compte rendu des échanges 

Pour les Bretons comme pour le Parti National Breton, qu’il s’agisse du pays malouin ou du pays de Dol, leurs capitales respectives figurent au coeur de l’histoire nationale de la Bretagne. Nous souhaitons d’abord faire un rappel historique de cette réalité.

1. Saint-Malo et Dol : aux sources de la nation bretonne

Nous devons d’abord revenir à leur fondation. Sous la pression des invasions anglo-saxonnes, la Bretagne romaine insulaire envoie des vagues de Bretons vers l’Armorique où ils protègent l’empire des assauts barbares. Saint Malo, un moine gallois, arrive vers 541 et fonde un monastère sur un îlot rocheux, “l’Île de l’épervier”, qui deviendra Saint-Malo. La légende raconte que saint Malo aurait excommunié une armée de serpents pour purifier la terre, un mythe qui renforce l’idée d’une purification et d’une appropriation spirituelle de la terre par les Bretons. L’influence de saint Malo et de ses successeurs, avec la propagation de la langue bretonne et des coutumes celtiques, en cimente l’identité bretonne dès le début.

Vers 525, saint Samson, un autre moine gallois, fonde un monastère à Dol, établissant ainsi un centre religieux majeur. Ce monastère devient un symbole de la christianisation celtique de la région et de la continuité culturelle bretonne des deux côtés de la Manche. Dol-de-Bretagne devient un archevêché en 848 sous Nominoë, illustrant l’organisation religieuse et politique bretonne indépendante de Tours ou de Reims. Soulignons que le roi des Bretons, Nominoë, est sacré à Dol en 848.

En 876, Saint-Malo devient à nouveau une ligne de front face aux forces de destruction qui menacent la Bretagne. La ville est assiégée par les Vikings, mais les Bretons, sous la direction de chefs comme Alain le Grand, résistent. La construction des premières fortifications autour de l’île de Saint-Malo commence, symbolisant la résistance bretonne et la volonté des Bretons de protéger leur culture et leur territoire. En 937, lors de la libération de la Bretagne des Vikings, Saint-Malo est stratégiquement importante. Barbetorte, en renforçant les défenses de la cité, montre l’importance de la ville dans la défense globale de la souveraineté bretonne.

Dol subit également des raids et l’occupation vikings, mais la reconquête par Alain Barbetorte conforte la résilience de la ville. C’est d’ailleurs à Dol que débarque Alain Barbetorte lors de sa contre-offensive victorieuse contre l’occupation étrangère de la Bretagne qui est acquise avec la victoire de Trans-la-Forêt en 939, toujours dans le Pays de Dol.

Dol, tout comme Saint-Malo, continueront de marquer l’histoire de la Bretagne ducale indépendante pendant plus de cinq siècles. Des figures du pays de Dol aussi éminentes que Jacques Cartier continueront d’incarner les valeurs de notre peuple et rappelleront aux Bretons la place de premier plan que Dol et Saint-Malo occupent dans leur histoire nationale.

Aujourd’hui, lutter pour la renaissance nationale de la Bretagne passe inévitablement par Saint-Malo et le Pays de Dol, deux de ses berceaux historiques. Les nationalistes bretons tiennent à l’affirmer par l’implantation du PNB dans la région malouine et doloise.

2. La situation de la Bretagne en 2025

La Bretagne fait face à une crise existentielle. Le 21e siècle déterminera si les Bretons existeront encore comme peuple ou s’ils seront marginalisés jusqu’à l’effacement irréversible.

Quelques chiffres. En 1945, il y avait plus d’un million de locuteurs bretons en Bretagne, ils sont à peine plus de 100,000 en 2024 pour une moyenne d’âge de 58 ans (enquête TMO). Il s’agit du résultat d’une politique permanente menée par l’État français pour la détruire et avec elle, le peuple breton comme peuple conscient de lui-même. La langue est, comme on sait, un trait fondamental de l’identité et de la conscience d’un peuple. Cette politique découle d’une négation plus large par l’État français des droits politiques fondamentaux du peuple breton, notamment celui de se gouverner lui-même.

Au plan démographique, la Bretagne fait face un collapsus causé par deux phénomènes. Premièrement, l’écroulement de la natalité, situé aujourd’hui à 1,3 enfant par femme, et par l’émigration. Contrairement à une idée reçue, la jeunesse bretonne continue de s’expatrier massivement hors de Bretagne faute des conditions économiques nécesaires à son maintien dans leur pays. Cette émigration mortifère accélère le vieillissement de notre peuple dont la moyenne d’âge est désormais de 44 ans et fait perdre à la nation une part importante de son élite naturelle.

À ce vieillissement s’ajoute deux processus parallèles.

Le premier, l’afflux d’actifs et de retraités français qui évincent progressivement les Bretons de pans entiers de la Bretagne. Cette véritable colonisation de peuplement française, avec plus de 20,000 nouveaux venus chaque année en Bretagne administrative (Insee), entraîne des effets dramatiques pour la population bretonne dont la crise du logement est l’un des plus puissants et des plus délétère avec un autre, encore plus destructeur : la dilution du peuple breton physique sur sa terre historique.

Le second, c’est l’afflux de migrants extra-européens organisé par l’État français avec l’appui de politiciens opportunistes et d’un certain patronat en mal de main d’oeuvre servile. Les conséquences peuvent s’observer dans toutes les villes de Bretagne, à commencer par Rennes, Nantes ou Brest où la population bretonne disparaît, remplacée par des populations du tiers-monde. Narcotrafic, islamisme, criminalité endémitique et harcèlement de rue sont quelques uns des symptômes générés par ce processus. Si les partisans du statu quo, par ignorance ou duplicité persistent à nier cette réalité, une part croissante du peuple breton prend conscience de l’ampleur d’un phénomène de très grande ampleur aux ramifications mortelles.

Ironiquement, les médias et les responsables politiques commentent cet effondrement démographique en le qualifiant de « dynamisme démographique ». Une inversion pure et simple de la réalité qui empêche les Bretons de mesurer l’ampleur de la crise qui les menace.

Face au projet historique de l’État français qui vise à détruire le peuple breton par une assimilation coercitive, face à l’effondrement démographique que la Bretagne traverse et à ses conséquences précitées, le risque d’une disparition pure et simple des Bretons comme peuple distinct au 21e siècle est désormais une réalité. Le Parti National Breton refuse toute fatalité et s’est donné pour mission de proposer aux Bretons une voie nouvelle pour une renaissance nationale de la Bretagne, dans tous les domaines. À cet effet, il bat en brèche le consensus imposé par l’État français sur l’ensemble des questions clefs qui conditionnent cette renaissance et il n’hésitera pas à défier l’ordre politique établi pour atteindre ses buts. Il en va du salut de notre peuple.

Pour prendre les mesures nécessaires à cette renaissance nationale de la Bretagne, la nation bretonne doit disposer des outils politiques nécessaires aux mesures qui la conditionnent. Comme nation celte, nous, Bretons, devons regarder la situation politique des peuples frères. L’Écosse dispose aujourd’hui d’une large autonomie nationale, tandis que le Pays de Galles est lui-même reconnu comme nation, dispose d’un gouvernement autonome et d’un budget annuel de 25 milliards d’euros. Le conseil régional croupion de la Bretagne administrative dispose d’un budget annuel de 1,9 milliard d’euros. Partout où porte le regard, en Flandre, en Catalogne, au Pays Basque, pour ne citer que ces exemples, les peuples sont reconnus en tant que tels et disposent d’une autonomie politique, à défaut d’une indépendance de plein droit. Par comparaison, la nation bretonne demeure enchaînée, subordonnée, spoliée par l’État français grâce au concours d’une classe politique bretonne objectivement médiocre, servile, sans imagination et sans qualités, incapable de défendre les intérêts de la nation bretonne.

Cette situation politique unique en Europe est désormais intenable.

3. Les propositions du PNB pour Saint-Malo et le Pays de Dol

Surtourisme

La situation du Pays malouin et Pays de Dol s’inscrit dans ce contexte général. En se tournant essentiellement vers le tourisme de masse, Saint-Malo est entrée dans une économie de comptoir. La ville accueille un million de touristes par an et au moins 10 % des emplois sont directement générés par le tourisme, ce à quoi il faut ajouter les secteurs de l’hôtellerie-restauration et du commerce. Le poids écrasant de cette activité génère des contradictions sociales fortes dont l’accès au logement pour les travailleurs bretons est un des symptômes. L’instabilité des emplois inhérente au caractère saisonnier de l’économie touristique aggrave la précarité et la pauvreté en privant une part de la population d’emplois durables.

Le Parti National Breton veut rompre avec cette dépendance extérieure et engager, tant en Bretagne que dans le Pays malouin ou le Pays de Dol, une politique économique qui soit au service du peuple breton. Il ne s’agit pas seulement de lutter contre la gentrification et la précarité, mais contre la francisation induite par cette dépendance qui devient progressivement une tutelle pure et simple. Pour rompre avec l’économie de comptoir, la diversification de l’économie malouine et doloise doit aller de paire avec sa bretonnisation, c’est-à-dire la mobilisation du capital humain breton pour les intérêts bretons.

La crise du logement

La politique du logement est une priorité du PNB car elle conditionne la présence même du peuple breton sur sa terre. À Saint-Malo, la limitation des locations saisonnières de courte durée adoptée par la municipalité actuelle a été une mesure nécessaire et utile que le PNB approuve, mais qui est insuffisante au vu des besoins. À ce jour, plus de 1600 logements sont encore réservés à la location de courte durée sur la ville de Saint-Malo. Le PNB veut amener ce chiffre à 0 pour que la totalité du parc immobilier locatif soit destiné aux habitants à l’année. La demande touristique serait ainsi réorientée vers les professionnels de ce secteur d’activité.

Un autre problème critique est celui des résidences secondaires. Si la municipalité de Saint-Malo a également pris des mesures allant dans le bon sens avec une hausse de la taxe d’habitation sur les propriétaires de telles résidences, souvent français, elle n’est pas de nature à libérer ces logements au profit des travailleurs bretons.

Pour le PNB, une véritable entreprise de l’accès prioritaire au logement pour les Bretons doit être menée à Saint-Malo, mais aussi dans le Pays de Dol, en adoptant des mesures drastiques sur lesquelles nous reviendrons. Pour mener cette politique, une confrontation avec l’État français est inévitable. La législation française actuelle, dictée par Paris, empêche les Bretons de prendre ces mesures urgentes qui leur garantiraient l’accès prioritaire au logement.

Diversifier l’économie pour la rendre aux Bretons

Rendre la Bretagne aux Bretons suppose d’ancrer l’économie entre les mains des Bretons eux-mêmes. Pour s’affirmer, les Bretons doivent savoir qui ils sont. Revivifier la culture bretonne en lui donnant une place nouvelle dans le pays malouin et le Pays de Dol figure parmi ses priorités. Le projet de Musée Maritime, qui engloutit 20 % des dépenses d’équipement de la ville de Saint-Malo, s’inscrit dans la poursuite d’un modèle touristique obsolète sur fond de nostalgie incapacitante. Que ce soit en Bretagne ou dans le Pays malouin ou le Pays de Dol, le PNB veut réorienter toute l’action politique vers l’avenir, c’est-à-dire vers le capital humain breton, par opposition à la « fossilisation » rampante actuelle. Il souhaite réorienter ces moyens d’infrastructure vers la dynamisation de la démographie bretonne, notamment par le développement de crèches à Saint-Malo et Dol, ainsi que par la création d’un enseignement en langue bretonne, de la maternelle au secondaire, avec l’ambition de développer son usage dans l’activité économique locale. Pour renforcer cette conscience, doit s’y ajouter deux festivals annuels consacrés aux saint bretons fondateurs de la Bretagne que sont Saint Malo et Saint Samson, indissociables de Saint-Malo et de Dol. Ces festivals devraient accorder une large place à la culture, à la langue et à l’histoire bretonnes et réaffirmer la nationalité bretonne de ces villes.

Le PNB veut diversifier l’économie du Pays de Dol et de Saint-Malo, développer un emploi local qui soit stable et durable et qui bénéficie à la dynamisation des communes sur le long terme, Pour cela, le PNB veut l’adoption d’un système d’emplois francs effectif à l’échelle des communes des pays malouin et dolois. Les entreprises recrutant des personnes habitant la commune où elles sont implantées bénéficieraient d’un abattement fiscal très incitatif.

Le PNB promeut la création d’un « tech hub maritime » malouin orienté vers les technologies du 21e siècle grâce à des conditions fiscales et réglementaires hyper compétitives rendues possibles dans le cadre d’une autonomie immédiate de la Bretagne. Il souhaite que soit adossé à ce hub une école de formation maritime, de financement public et privé, qui répondrait aux besoins des entreprises participantes. À cet égard, si le PNB veut développer l’emploi et l’esprit d’entreprise bretons, il ne s’oppose pas aux coopérations internationales, ni aux investissements étrangers, tout particulièrement dans le domaine économique. Saint-Malo, en raison de sa visibilité internationale, peut poursuivre un tel projet.

Ce sont là quelques propositions du PNB. Le mouvement développera étape par étape son programme pour le pays de Dol sur la base de son expérience et des échanges qu’il entretiendra avec la population et les différents acteurs de la société civile.

4. Aperçu du programme du PNB

Le Parti National Breton souhaite l’indépendance pleine et entière de la Bretagne au terme d’un processus d’autonomie progressive. Son programme national, loin d’être un exercice idéologique de témoignage, se focalise sur des revendications d’application immédiate. Celles-ci sont disponibles sur le site officiel du PNB, mais nous pouvons en citer quelques-unes qui sont particulièrement pertinentes pour Saint-Malo et le Pays de Dol.

• Pour l’autonomie immédiate :

Point 17 – L’autonomie la Bretagne réunifiée dans le cadre d’une Assemblée de Bretagne dotée de toutes les compétences intérieures : fiscalité, économie, éducation, culture, justice, police.

• Pour le logement :

Point 7 – La création d’un statut de résident encadrant l’accès à la propriété immobilière dans l’un des cinq départements bretons. Est éligible à ce statut toute personne qui justifie d’une période de 10 ans de résidence continue en Bretagne, à raison de 6 mois et un jour par an sur cette période. Les personnes nées de parents nés en Bretagne qui résident hors de Bretagne sont exemptées de ce statut.

Point 8 – L’exclusivité bretonne pour l’accès au logement social. Tout logement social neuf ou vacant sera prioritairement réservé aux personnes nées dans l’un des cinq départements bretons ou, à défaut, qui justifie d’une période de résidence de 10 ans continue en Bretagne, à raison de 6 mois et un jour par an sur cette période. Les personnes nées de parents nés en Bretagne qui résident hors de Bretagne sont exemptées de ce statut.

Point 9 – La taxation à 50% des revenus des locations saisonnières. Son produit sera reversé aux communes bretonnes afin qu’elles développent l’offre de logement locale pour les Bretons exclusivement.

Point 10 – La taxation annuelle des propriétaires de résidences secondaires ne résidant pas en Bretagne à hauteur de 10% de la valeur du bien immobilier concerné. Le produit sera reversé aux communes bretonnes afin qu’elles développent l’offre de logement locale pour les Bretons exclusivement. Les propriétaires de résidence secondaires qui ne résident pas en Bretagne mais qui justifient d’au moins un parent né en Bretagne ou de deux grands-parents nés en Bretagne sont exemptés de cette taxe.

• Pour l’emploi :

Point 5 – La priorité de l’accès aux postes de la fonction publique territoriale, hospitalière, ou d’état en Bretagne pour les personnes nées de parents nés en Bretagne historique.

Point 6 – La priorité de l’accès aux offres d’embauche du secteur privé ainsi que les embauches d’agents contractuels de droit privé du secteur public pour les personnes nées en Bretagne historique ou, à défaut, par des personnes justifiant d’une durée de résidence continue de 5 ans en Bretagne historique à raison de 6 mois et un jour par an.

5. Les objectifs du PNB dans le pays de Dol

Sous la direction du chef de section du Pays de Dol, Hervé Archier, le Parti National Breton se fixe pour premier objectif de s’implanter en profondeur dans le territoire et ce dans la longue durée. À cet effet, il entend procéder au travail conventionnel de propagande par voie d’affichage, de distribution de tracts, et de diverses initiatives qui viseront à développer le sentiment national breton dans la grande région doloise, condition indispensable au recrutement de patriotes bretons par le PNB dans la région.

Le Parti National Breton cherchera à devenir un acteur politique visible et reconnu du pays de Dol afin de changer la dynamique actuelle. Il veut mettre un terme à tous les niveaux au statu quo dicté par l’État français en Bretagne, statu quo défendu par les partis français. Le PNB veut imposer par son action la primauté des intérêts de la nation bretonne dans le débat public.

Le Parti National Breton veut enfin apporter une contribution positive qui soit de nature à porter la renaissance bretonne du pays de Dol sur tous les plans. Cela implique de nouer des contacts avec les représentants de la société civile, sans a priori et sans sectarisme, et de participer aux élections à chaque fois que cela sera possible. Le PNB sera attentif aux propositions qui lui seront communiquées par les habitants du pays de Dol et soutiendra toutes les initiatives, d’où qu’elles viennent et sans esprit partisan, qui bénéficieront au bien commun de la région doloise et de son peuple.

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

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