Depuis l’annexion formelle de leur pays en 1532, les Bretons sont exposés à un intense travail de propagande mené par la puissance occupante française. Ce travail n’a, depuis l’origine, qu’un seul but, celui de convaincre les annexés de la légitimité de leur soumission à un état étranger, prédateur et hostile : la France.
Privés de leur histoire nationale pour détruire en eux toute conscience ethno-nationale propre et par là même toute envie d’émancipation, les Bretons ont été décrétés “Français” par l’impérialisme français afin de devenir les instruments dociles de sa politique extérieure. D’abord sous la monarchie, puis sous le jacobinisme révolutionnaire, ce lavage de cerveau méthodiquement mis en œuvre par la France et ses préfets visait non seulement à pacifier la Bretagne annexée, mais aussi à faire de ses hommes les bêtes de somme de la sauvagerie expansionniste de l’oligarchie parisienne.
L’impérialisme français, matrice de la destruction
Ce processus connut son ultime conséquence avec le déclenchement de la Première Guerre Mondiale. Celle-ci, pour les Bretons, avait été préfigurée par la désastreuse guerre franco-prussienne de 1870. Les hommes de Bretagne, mobilisés à la hâte par le régime bonapartiste puis par son successeur républicain mené par le vagabond latin Gambetta, avaient été envoyés cyniquement se mourir dans le camp de fortune de Conlie afin de prévenir tout soulèvement armé de la Bretagne contre Paris. Ce signal, hélas, ne fût pas correctement analysé par un peuple breton resté rural qui était exposé à la virulente propagande belliciste française de la fin du XIXe siècle avec l’aide de ses relais bourgeois en Bretagne.
Propagande impérialiste française en Bretagne occupée
En 1914, les Bretons, massivement embrigadés et militairement encadrés par une France républicaine qui campe sur un vaste empire colonial avide de revanche contre l’Allemagne, sont mobilisés et envoyés au front. Occupés, culturellement écrasés chez eux au point d’être traités en étrangers insolites, les Bretons sont dressés par la France pour qu’ils la remercient de les mener dans un massacre aux proportions infernales.
La catastrophe est consommée au premier choc : une mitrailleuse bien positionnée peut abattre en quelques minutes l’équivalent de toute la population masculine d’un village breton. Ce qui devait être une rapide campagne de mouvement se transforme en processus d’anéantissement généralisé où les familles bretonnes sont broyées froidement par la machine de guerre française. Les soldats bretons furent sacrifiés par la France à un rythme effrayant : deux tiers de pertes de plus que les Français !
“Mort pour la France” est l’insulte suprême adressée par lettre aux veuves et aux mères abruties par un phénoménal travail d’anéantissement des consciences.
240,000 Bretons détruits par la France
Le désastre humain pour la Bretagne fût largement occulté par la propagande impérialiste française au lendemain du conflit. Mais les monuments aux morts érigés dans chacune des 1,500 communes de Bretagne, avec leurs centaines de noms si familiers pour le moindre d’entre eux, trahit l’ampleur sidérante du drame.
Aux 180,000 Bretons tués pendant le conflit, s’ajoutent ceux qui succomberont après la guerre de suicide, séquelles de gazages, blessures diverses, maladies rendues mortelles par l’affaiblissement et l’alcoolisme, s’ajoutent des dizaines de milliers de morts supplémentaires. En tout, 240,000 Bretons, essentiellement des paysans, moururent pour un conflit dans lequel eux, les gours partis des vallées de la vieille Bretagne, n’avaient rien à défendre.
Combien de ces Bretons de 20 ans eurent pour dernière vision de leur pays le clocher de leur village qui nous regarde aujourd’hui, témoin séculaire de l’engloutissement ?
Le réveil de la race bretonne
Ce n’est pas un hasard si c’est au début de l’année 1919, deux mois après la fin du conflit, qu’une poignée d’étudiants bretons lancent Breiz Atao, journal nationaliste qui deviendra un véritable cri insurrectionnel contre l’occupation française.
Quand en 1940, la France tente à nouveau d’entraîner les Bretons dans ses projets de boucherie, c’est la stupéfaction chez les officiers français : les Bretons sont méconnaissables. Ceux-là qui étaient reconnus comme les soldats les plus tenaces de toute l’armée française en 14-18 ne sont plus que des traînards qui manifestent l’envie de déserter à la première occasion.
C’est qu’entretemps, la furieuse haine de la République à leur égard s’était pleinement manifestée avec le refus de légaliser l’enseignement de la langue bretonne tandis que la presse républicaine regorgeait d’injures contre un peuple qu’on continuait de suspecter de fomenter une insurrection chouanne.
L’avènement du Parti Autonomiste Breton et de Breiz Atao avait puissamment fragilisé le mythe d’un peuple soumis et encore renforcé la suspicion générale des autorités.
Ces monceaux de cadavres bretons laissés pourrir à même les champs de bataille de 14-18 par le commandement français nous ont parlé depuis l’Autre Monde. Ils nous ont appris que les seuls Bretons susceptibles de plaire à la France sont ceux qui se font docilement sacrifier pour leurs gras suzerains français. Pour les autres, c’est la haine monolithique.
Une seule mission : briser l’occupation française
Fort de la mémoire de tous les Bretons menés à la mort par la France, le rôle du Parti National Breton est de mener le travail d’éveil national en parlant au nom d’une nation celtique enfin redressée : jamais plus le peuple breton ne servira la France, peu importe le régime où les circonstances. Désormais, le peuple breton, ayant à l’esprit son seul devoir de survie, ne servira que BREIZH, sa patrie, et il ne consentira au sacrifice que pour garantir cette survie dans le cadre de l’indépendance pleine et entière de la nation bretonne. Le Parti National Breton rappelle le principe de neutralité cardinal de la Bretagne nationale.
En ce 11 novembre 2021, nous rappelons que le devoir de tout Breton est de chasser la France ennemie et ses séides hors des frontière de notre pays, de briser cette force maléfique qui cherche depuis toujours à tuer l’esprit de la race celtique dont le sang coule dans les veines de Bretagne, et de mobiliser toute notre énergie et toute notre intelligence à cette fin. Nos morts l’exigent, nos enfants l’attendent, le destin nous l’assure.
BREIZH ATAV !
Le Kuzul Meur du PNB
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