Ni droitisme, ni gauchisme. Un seul ennemi pour la nation bretonne : l’Etat français, son régime et sa société !

Ni droitisme, ni gauchisme. Un seul ennemi pour la nation bretonne : l’Etat français, son régime et sa société !

[PNB] Depuis la Révolution française, gauche et droite françaises ont constitué les deux principaux obstacles dressés sur la voie de l’émergence de la conscience nationale bretonne. Soumise à l’Etat français et à sa bourgeoisie, donc aux contradictions de la société hexagonale, la Bretagne a été le théâtre secondaire de cette guerre civile entre droite et gauche coloniales. Le Parti National Breton s’est constitué pour dépasser cette contradiction, en se donnant pour but d’arracher les Bretons de cette dialectique franco-française et ce en les nationalisant.

La dérive gauchiste de la société française en Bretagne est bien connue. Elle entraîne organiquement la collusion d’éléments acculturés, aliénés et francisés s’autoproclamant paradoxalement “bretons” avec les diverses factions de la gauche hexagonale. La dérive droitiste, moins remarquable car beaucoup plus isolée socialement, a régulièrement tenté d’entraîner de la même façon un certain nombre de Bretons dans le camp de la réaction hexagonale. Comme une barricade n’a que deux côtés et si l’on raisonne en termes d’affrontement contre la gauche (française), les régionalistes de gauche et de droite finissent invariablement par promouvoir un rapprochement, honteux ou assumé, entre Bretons et éléments factions françaises.

A droite, les prétextes sont connus depuis un quart de siècle dans ce registre : le pragmatisme – la France d’abord, la Bretagne une autre fois – et le bougisme, c’est-à-dire l’agitation désordonnée, qui, en pratique, accouchent systématiquement de l’opportunisme pro-français. Le produit concret en est une formule hétéroclite et régionalisante où chaque Breton est convié à participer sans regard pour la théorie politique et historique, tant que l’on se classe “à droite” du spectre français. Deux notions sont habituellement convoquées pour justifier ce genre de bricolage opportuniste de la part des régionalistes de droite en Bretagne : l’opposition à l’immigration extra-européenne et une vague référence à “l’identité bretonne et européenne”. Rien de nouveau là-dedans, du Mouvement Régionaliste de Bretagne, excroissance du MNR de Bruno Mégret (Nouvelle Droite) à Jeune Bretagne (régionaliste), le droitisme fransquillon a usé de ce véhicule.  Le premier effet de cet opportunisme, c’est que se bousculent dans ce genre de boutiques droitistes des Français établis en Bretagne qui ne tardent pas à revendiquer la même légitimité que les Bretons sur leurs terres ancestrales et à appeler à perpétuer l’état de sujétion coloniale au même titre que l’ensemble des partis français et, plus encore, l’Etat français.

Très vite, dans la pratique, les affinités droitistes françaises priment la question nationale bretonne, qui n’est en réalité que tolérée en tant décorum culturel secondaire. Il n’est pas question d’affronter la France et son état, encore moins son colonialisme, mais bien au contraire de se rapprocher des éléments droitistes français pour faire “cause commune”. Mais cette “cause”, c’est la cause française, invariablement. Dans une Bretagne occupée par la France, cela revient à servir de supplétifs à l’occupant français, au profit de l’un de ses camps politiques, et donc de proroger le statu quo général.

Ce n’est pas peu dire que le thème vaporeux de “l’Europe”, en Bretagne, a agité le régionalisme depuis un siècle. Pour les fédéralistes, elle serait l’entité qui, magiquement, encagerait la France dans un ensemble capable de réduire l’ADN impérialiste de son état et desserrer son étau sur la Bretagne. Pour les droitistes du régionalisme breton, c’est un horizon que l’on exalte pour dépasser la nation française sans avoir à assumer publiquement la confrontation nationale avec la France, confrontation qui hypothèquerait les rapprochements avec la réaction française qu’ils recherchent par ailleurs. L’avantage de l’Europe, comme idée molle, c’est d’entretenir le flou artistique nécessaire à toutes les ambigüités et compromissions et d’éviter ainsi la seule question qui importe : la lutte de libération nationale bretonne.

Le Parti National Breton ne nourrit pas ce genre d’illusions. Il désigne l’ennemi en termes clairs : l’Etat français, son régime, peu importe les factions et les partis. Aucun des moulins à prières agités pendant plus de cent ans par les adeptes bretons de l’illusion européenne n’ont permis à la Bretagne de faire un seul pas en direction de la liberté et de la souveraineté nationale. En Bretagne, le mot Europe est toujours brandi par des gens qui refusent d’assumer le paradigme politique de la nation bretonne en lutte contre l’occupant français. 

Pour le Parti National Breton, la nation bretonne doit tirer les conclusions de son histoire : son salut ne viendra que d’elle seule, contre la France occupante, état et société irréversiblement condamnées à aller au bout de leur logique formulée en 1789. Former l’unité étatique ethno-nationale “verticale” des Bretons en dépassant le clivage “horizontal” droite/gauche de la société française en Bretagne est l’enjeu stratégique du nationalisme breton. Comme d’autres nations européennes, la nation bretonne doit trouver en elle la force nécessaire au salut du peuple. Cela passe par le rejet radical de l’influence française et de l’Etat français, de récuser toute participation active à la société française et encore moins de se subordonner à ses factions.

Ni gauche, ni droite françaises, Nation bretonne seulement !

Breizh Atav !

Pour le Kuzul Meur du Parti National Breton

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