Doctrine du nationalisme breton : Fransez Debauvais, père fondateur de la nation bretonne moderne

Doctrine du nationalisme breton : Fransez Debauvais, père fondateur de la nation bretonne moderne

[PNB] Le Parti National Breton, fondé en 2021, n’est pas le fruit d’une anomalie ou du hasard, il doit être, il est le porteur d’une tradition nationaliste qui, hélas, avait été effacée pendant près de 50 ans par deux influences françaises, également toxiques et mortifères : le régionalisme et le marxisme, lesquels, en pratique, subordonnent Breizh, la nation bretonne, à la société française et à ses conceptions, préjugés et erreurs. Cette tradition est celle du nationalisme, de Breizh pour elle-même, par opposition à la Bretagne sous conditions. Nous voyons ainsi, dans ce droit fil de la colonisation française et de l’alignement régressif sur la société française portés par certains acteurs, qu’il faudrait servir la Bretagne, certes, mais dans le cadre français et surtout, “à gauche”, laquelle a d’ailleurs amorcé un spectaculaire déclin. Le nationalisme breton ne voit pas dans chaque Breton un partisan, de gauche ou de droite, il voit dans chacun d’entre eux un compatriote qui peut, s’il acquiert la pleine conscience de sa nationalité, servir notre vieille Bretagne du mieux de ses capacités. C’est ce qu’a très tôt proclamé le nationalisme breton organisé, tout d’abord en 1911 avec le Parti Nationaliste Breton, puis, en 1927, le Parti Autonomiste Breton et enfin, à partir de 1931, le Parti National Breton. Cette solide tradition nationaliste ne peut, ni ne doit être oubliée car sans elle, il ne peut y avoir de réveil de la nation bretonne. Autrement dit, les Bretons ne peuvent échapper à leurs pères fondateurs. 

Parmi les pères fondateurs de la nation, Fransez Debauvais est indubitablement l’une des figures, sinon la figure la plus éminente. Sans Fransez Debauvais et son activisme sacrificiel, la nation bretonne n’aurait pas pu formuler les bases de son idée nationale dans les faits. Les Bretons en seraient restés aux vieilleries pittoresques de carte postale et à la Paimpolaise. Lorsqu’un phraseur qui se prétend de l’Emsav – ils ne le sont jamais – ose s’en prendre, à 80 ans de distance et seulement en mots, à des hommes tels que Debauvais, il faut toujours se demander : “Mais lui, qu’a-t-il fait de si décisif pour notre patrie qui lui permette de toiser impudemment le père de l’activisme nationaliste ? Qu’apporte-t-il à la table de l’histoire de la Bretagne ?”. La réponse est invariablement la même : rien, le néant. Que celui qui tente de mordre les talons du vieux chef breton soit remis à sa place, sans manière, par les nationalistes, ramené à son insignifiance verbeuse, car, à travers ces attaques, c’est de la tradition nationaliste elle-même qui est attaquée, tradition sans laquelle il n’y aurait pas de question nationale pour commencer.

L’article qui suit est la première partie d’un portrait paru en 1959 dans Ar Vro Gwirionez, revue d’études bretonne, qui donne l’éclairage nécessaire sur la personnalité héroïque du fondateur de nation qu’est Fransez Debauvais, figure dans les pas de laquelle, un siècle plus tard, le Parti National Breton poursuit l’action nationaliste, avec la conscience du capital historique dont il est l’héritier et le reformulateur obligé, au 21e siècle. Il ne s’agit pas de nostalgie, mais de transmettre la plus longue histoire du nationalisme breton en action.

De tous les serviteurs de la Bretagne — de tous ceux qui consacrèrent à la Bretagne chaque minute de leur vie et surent encore. tout simplement mourir pour elle — Fransez DEBAUVAIS restera parmi les meilleurs, et sur la tapisserie parfois terne de notre histoire. la figure de cet humble enfant du peuple breton se détachera toujours dans un rayonnement extraordinairement pur : car si d’autres eurent peut-être plus de talent. ou plus de chance que lui, peu eurent autant d’abnégation et aussi loin le sacrifice d’eux-mêmes. Et c’est cela que, parmi les héros de notre nation, Fransez Debauvais restera, aussi longtemps qu•il y aura des Bretons en Bretagne. l’un des plus grands.

On a parfois reproché au mouvement breton d’avoir été enfanté par une romantique en mal de renouvellement. Frafisez Debauvais. fondateur et président du Parti National Breton, était un fils du peuple. Il était né à Rennes, le 31 janvier 1903. dans la populaire et populeuse rue Saint- Malo. la rue Haute comme il aimait à dire dans son parler vieux-Rennais. rue des marchandes de galettes et de gros pâté. où la langue avait, et a toujours. son inimitable accent et son incomparable saveur. Son père. trés simple. était préparateur en pharmacie, chez un qui. a vrai dire. passait une txmne part de son temps à versifier. et dont il n’est pas exclu que les bretonnes compositions aient pu influencer le jeune Debauvais. tant il vrai que les voies du Seigneur sont multiples et mystérieuses. Sa mère déballait c’est-à-dire qu’elle vendait tissus et dentelles sur les places publiques. et Debauvais, qui très tôt quitta l’école. fit avec elle les marchés de la région, jusqu’à Janzé et Châteaugiron.

Qu’est-ce qui attira Debauvais à la Bretagne ? L’école ? La rue d Ech n était ni meilleure ni pire qu’une autre. mais ce n’est assurément pas là qu’on préchait le nationalisme. Les lectures ? Il est certain que les romans de Paul Féval eurent sur lui beaucoup d’influence, mais est-ce assez décider d’une vie ? Peut-étre tout simplement cet atavisme qui faisait dire, quelque trente ans plus tard, à O. Mordrel, s’adressant au Tribunal de Rennes, qu’il y aura chez nous des rebelles tant qu’il y aura des landes et des pommiers — et aussi sans doute ce commerce quotidien et intime avec le petit peuple de la rue de Brest ou de la rue Saint-Mab. et des campagnes argileuses du pays rennais.

C’est, paradoxalement, en pleine Grande Guerre, en pleine gloire de la Marne et de Verdun, à une époque où la presse et la chaire étaient au quotidien service d’un français exacerbé, que Fransez Debauvais, solitaire et isolé de tout groupuscule breton, trouva le chemin de la Bretagne et se mit à rêver qu’un jour pourrait lui être rendue cette indépendance dont on lui avait depuis longtemps caché qu’elle eut été sienne. De temps à autre il osait livrer à ses camarades le secret de ses pensées : ceux-ci ecarquillant les yeux sans comprendre. Sans comprendre ? Qui sait ? plus d’une fois que, du fond de ces venelles rennaises ou les langes des gosses séchaient sur une ficelie tendue au-dessus d’un toit, d’une fenêtre à l’autre, venus vers Breiz Atao ses militants les plus ardents et les plus décidés.

En avril 1916 c’est le soulèvement irlandais. La presse — il faut relire les journaux — se déchaine contre « ces traitres à la solde de l’Allemagne qui osent frapper dans le dos, etc., etc.. Mais Dehauvais n’est pas de ceux qui se laissent mener, même par le quotidien d’information du matin : c’est un meneur. Et, à la nuit tombante, il s’en va placarder sur les murs de la capitale endormie son cri de patriote breton : « Vive l’Irlande : protestation que les gens sages trouveront d’une ridicule inefficacité — d’une ridicule inefficience, pour utiliser un terme à la mode — mais protestation qui, symboliquement, l’unité du monde celtique et la primauté, pour la Celtie, de ses problèmes, et montrait, et allait montrer. une fois de plus, que le sang des martyrs n’est jamais versé en vain.

Vingt ans plus tard. lui-même rappelait —dans Breiz Atao (12 mai 1936) : “C’était pendant la guerre. Mes sentiments de Breton séparatistes étaient à rude épreuve. Dans mon âme d’enfant, je sentais que la Bretagne était en train de perdre une grande occasion. J’attendais de l’lrlande un geste que mon pays ne faire. Sans réfléchir je sentais que l’lrlande, elle, ne manquerait l’occasion. Je guettais dans les journaux la moindre nouvelle la concernant. Un jour je lus qu’un bateau allemand — c’était l’Aud — avait éte depisté par les Anglais. C’était trois avant jour avant Pâques. Alors je fus certain que l’Irlande allait se soulever. Je le dis à mon père qui n’y attacha aucune importance. Mais moi, chaque jour, j’attends la nouvelle du soulèvement. Ce jour vint. Le Mardi de Pâques les journaux apprirent au monde qu’une révolte avait éclaté à Dublin. J’étais heureux. J’aurais voulu pouvoir crier ma fraternité pur les Irlandais et avec eux. La guerre, elle n’était plus à Reims ou à Arras, mais à Dublin.

« Manifester mes sentiments ! J’écrivis alors sur quelques papiers blancs, avec une petite machine écrire d enfant, ces mots : VIVE L’IRLANDE, que je collai ensuite sur un mur de la ville. Quelques jours après, le rêve était brisé, les insurgés battus, mais il y avait au moins un jeune Breton qui avait compris la leçon. Les cloches de l’armistice tendirent à la Bretagne ceux de ses fils qui n’étaient pas tombés entre I’Yser et Belfort. Ils rentraient dans un pays — au point de vue breton — totalement vide. Le premier Parti National, créé en 1911, avait disparu. Les journaux, les revues d’inspiration plus ou moins nationalistes s’étaient tus, presque tous. Il ne restait pratiquement rien. C’était le désert. Et c’est au milieu de ce désert que le 17 septembre 1918, dans cette vieille ville entêtée de Rennes, une poignée de jeunes garçons en culotte courte relèvent le gant et reprennent le combat en fondant le Groupe Régionaliste Breton dont lob de Roincé assure la présidence. Et c’est janvier de l’année suivante que parait le premier numéro d’un périodique dont le titre, tout un programme, deviendra vite un cri de ralliement : Breiz Atao ! (Bretagne toujours ! C’est Morvan Marchal qui fait marcher le journal. Autour de lui se freffent de jeunes talents : de Roincé, déjà nommé, Mordrel. Bricler. Desc’hard, Basset, Drezen, Monot et bien d’autres étudiants comme eux : le mouvement breton de l’époque moderne est lancé. Il eût, certes, des débuts modestes : le capital initial montait à 7 francs 50 (Congrès du P.A.B.. Rennes 1929). Mais le vrai capital n’était d’argent : il était d’idées. d’abnégation, de patriotisme et d’enthousiasme. Dès la fin de l’année (décembre 1919), une section de jeunes — de plus jeunes devrait-on dire — Unvaniez Yaouankiz Vreizh, est formée, et l’un de ses membres, qui devait devenir plus tard célèbre sous le nom de (Jeanne Coroller) Danio et tomber pour la Bretagne au champ d’honneur, met en chantier une Histoire de Bretagne, qu’illustrera Jeanne Malivel et qui sera le bréviaire du patriotisme de toute une génération. Et de Rennes, la vieille citadelle haute-bretonne, s’élève en faveur de la langue nationale une protestation qui ne faiblira jamais. En douze mois c’est vraiment du beau travail qui a été fait et le bon Tiercelin, dans sa poétique Hermine de Bretagne, ne manque pas de signaler à ses lecteurs – en termes tort sympathiques – l’existence du G. R. B. : “Bien qu’il n’ait tenu de Congrès, écrit Tiercelin, il me parait juste de signaler le Groupe Régtonaliste Breton, parce que cette organisation fera parler d’elle un jour. Dès maintenant les grandes lignes de sa propagande sont tracées : conserver à la Bretagne sa nationalité en intensifiant chez les Bretons le sentiment national ; intensifier ce sentiment par une propagande à la fois sur la Langue, le Costume et l’ Histoire ; retourner au génie celtique. seul compatible avec notre nationalité.

Tiercelin, en terminant, mettait ces jeunes gens en garde contre les outrances. II n’en avait pas besoin. Ils n’étaient partis au combat amour de la bagarre ou scandaliser le bourgeois. Ils étaient régionalistes — politiquement du moins — et voulaient, espéraient obtenir de la France ce qu’il fallait de liberté pour que la Bretagne ne meure pas. Donner à la nationalité bretonne, disait B. A. dans son no 3, “son plein développement, décentraliser, sera le plus sûr d’éviter que la Bretagne devienne pour notre chère patrie française une Irlande et une Vendée.” Si leur action prit une autre tournure, ce n’est pas eux qu’il faut incriminer, car il faut nécessairement être deux à vouloir pour s’entendre. Mais bientôt ces termes de “Breiz Digabestr”, de “Bretagne Libre”,qui donnaient aux gentils poètes de l’équipe de Tiercelin de bien agréables rimes, allaient devenir pour ces jeunes hommes devant lesquels l’avenir s’ouvrait des raisons de vivre – et de mourir !

Cest en janvier 1920 que Debauvais publie son premier article : dix-sept ans, il commençait jeune. Mais déjà. dans ces premières lignes. on voit pindre l’homme : « Les Bretons ddvent entreprendre la sauvegarde de leur patrimoine national une lutte ou tout intérêt particulier devra disparaitre devant Vintérèt général, celui de la Patrie Bretonne De telles paroles sont aisées à dix-sept ans. Ce qua est plus dilti- Cile est d’y rester toujours fidèle. Jusqu’à sa mort. et méme dans sa mort. Debauvais ne faillit pas. Sil les avait lues. je suis sûr qu’il aurait mis en exergue à son premter article les beaux vers de Fiac’ha dans le vieux récit irlandais :

Et il appela les hommes du pays de Ros. Et il leur dit :
— Faites encore votre devoir.
— Nous ne pouvons faire plus.
Et il leur dit : -— Crachez dans la paume de ma main. Ce qu’ils firent. Et leur salive était telle. que la moitié était de sang.
Alors il leur dit : Vous n’avez pas fait votre devoir car votre salive n’est pas toute entière de sang.

Ce Haut-Breton. qui apprendra vite la langue nationale — déjà on se réunit à quelques amis dans un grenier de la rue Saint-Malo apprendre les rudiments de la langue dans le vieux bouquin, si souvent réédité, de Fransez Vallée — n’oublie pas qu’il est fils du Pays Rennais. “Vous avez la langue, nous avons l’histoire !” dira plus tard, s’adressant aux Bas-Bretons, Olier Mordrel, dans une de ces formules concises dont il avait le secret. Et si Debauvais insiste sur l’unité profonde et vivante de la Bretagne, il demande qu’on ne soit pas obnubilé par la Basse-Bretagne, dont les calvaires et les costumes conduisent vite au folklorisme, et il pousse un cri d’alarme en faveur des paysans aux vestes de toile noire qui, déshérités et oubliés, n’en continuent pas moins, sur les Marches, à se montrer toujours Bretons ! Dévouement total à l’idéal national, intégration du génie politique haut-breton dans le mouvement de renaissance, voilà les deux points principaux de la première contribution de Debauvais à l’organe du nationalisme militant : quarante ans plus tard. ils sont
toujours d’actualité.

Dès ce moment. Debauvais fait figure de chef et, en 1920, ses amis l’élisent président de la section de Rennes de l’U. Y. V. Ce garçon, tout frais émoulu de l’école primaire, a su s’imposer aux étudiants et intellectuels qui forment le gros des troupes de Breiz Atao : il a le sens de l’organisation et une volonté de fer. « Avant la guerre, écrit-il en mai 1920, les nationalistes bretons ont vécu trop souvent dans le rêve et ils se sont hypnotisés la plus grande partie du temps sur des mots. Ce n’est pas en criant “Bretagne debout, mort aux Francs” que l’on refera de notre patrie une nation celtique, mais en ayant sur la masse une action rationnelle, méthodique, continue, pour faire du mouvement breton le mouvement de tout un peuple, un mouvement national. Sous l’impulsion de Debauvais. le mouvement breton cessera d’être « l’apanage de vieux messieurs bien rangés : directement. au champ ou au bistro, il ira, militant, au peuple.

11 rue Saint-Malo, à Rennes, où Fransez Debauvais installe le premier siège de Breiz Atao en janvier 1921

En janvier 1921, Debauvais devient administrateur de B. A., dont les bureaux s’installent au 11 de la rue Saint-Malo, domicile de ses parents. En juillet, Morvan Marchal démissionne, et Debauvais devient également rédacteur en chef. Il inaugure sa prise de possession par un article cinglant sur Duguesclin, que le maréchal Foch, appelé à Rennes par l’Association Bretonne, venait justement célébrer : les papillons qui couvrirent les murs de la ville à cette occasion mirent
quelque peu en question l’unanimité (supposée) des Bretons sur la valeur du Connétable. Breiz Atao a alors pris comme sous-titre “La Nation Bretonne”. A sa tète il a un comité de rédaction où Debauvais et Mordrel jouent vite un rôle déterminant. Si les bases historiques du nationalisme breton sont continuellement soulignées, l’équipe dirigeante prend vite conscience de l’importance du fait économique et grâce à Debauvais, à Bricler, à Tassel et à quelques autres, B. A. pourra faire un inventaire des richesses bretonnes, faire apparaitre les possibilités du pays, et justifier économiquement le nationalisme. Enfin. au point de vue culturel. B. A. s’adjoignait la collaboration de Fransez Vallée qui. lui aussi, restera toujours incorruptible. Bref. en peu de temps B. A. s’est imposé comme l’organe le plus valable du mouvement breton et a réussi à faire l’union de toutes les bonnes volontés : ses dirigeants peuvent donc, en 1922. afficher un réel optimisme : “Notre principal souci a été de rendre B. A. plus propre à pénétrer les Bretons instruits que vie notre propagande. Seules certaines idées préconçues, certains préjugés, basés sur l’erreur ou l’ignorance nous séparent deux : nous avons entrepris de les abattre en plaçant la question bretonne sur le terrain des faits. Nos idées ont gagné en clarté et en force de pénétration. Nous avons également entrepris de situer notre mouvement par rapport aux mouvements mondiaux qui l’intéressent afin d’en faire mieux saisir le sens et la portée. Par ailleurs, afin de permettre la diffusion de B. A. autrement que par la volonté de nos lecteurs, nous avons poursuivi notre effort d’organisation administrative et de propagande. La revue a été mise en vente dans un grand nombre de villes bretonnes, en même temps qu’ont été exposées des affiches.  Nous avons développé le service de propagande qui. tous les mois. envoie méthodiquement des centaines de numéros-spécimen dans les quatre coins de la Bretagne. Enfin nous avons commencé l’organisation de centres de diffusion là ou l’idée nationale compte des amis dévoués. Les résultats sont sensibles. Depuis juin dernier le nombre de nos abonnés a doublé, notre tirage a plus que triplé, nos dépenses et nos recettes ont augmenté de 400%.”

Au cours de l’année. Marchal revient à la direction de B. A. et, son influence et celle de Mordrel, le journal se transforme, cessant en fait d’être journal devenir revue. C’est le renouveau de l’interceltisme : on veut s’inspirer de la pensée des Celtes, retourner aux sources de la pureté primitive (ne pas oublier que les Sketla Segobrani paraissent en 1923) surtout renouer avec tous les nationalistes celtes. Marchal et Mordrel voyagent en Irlande, Meavenn ira bientôt y faire un séjour prolongé. Millardet s’y établir, on noue des relations avec l’Ecosse et surtout, en mars 1923, Bricler fait un mémorable voyage au Pays de Galles et jette les bases d’une collaboration étroite et confiante avec les patriotes gallois qui, notons-le bien, n’ont pas encore créé de Parti National, et auxquels Breiz Atao va permettre de faire connaitre leur point de vue. B. A. devient donc alors une revue d’études interceltique, avec des articles en gallois et en anglais. C’était une évolution en un soi intéressante et loin d’être dénuée d’intérêt pratique (comme on le réalisera aux jours sombres de 44-45). mais aussi, à un autre de vue, dangereuse : car B. A. cessait d’être une publication populaire et consacrait un assez grand nombre de ses pages à des langues inconnues des trois quarts de ses lecteurs, alors qu’il y avait un besoin urgent de propager le nationalisme dans les masses laborieuses de Bretagne. On s’en rendit vite compte et la direction décida alors de faire deux éditions. L’une spécialement consacrée aux questions celtiques. Mais les finances réduites d’un jeune journal ne pouvaient supporter longtemps pareil effort. Dès la fin de 1923 la caisse se trouve dangereusement vide et il faudra bien délaisser l’édition interceltique. Néanmoins, un mouvement était lancé et les relations entre la Bretagne et la Celtie ne cessèrent plus dès lors : l’interceltisme s’était affirmé comme un élément de base du nationalisme breton et son importance, nous l’avons dit, est loin d’être toujours restée théorique.

(A suivre.) 

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Action d’affirmation nationale bretonne dans le Pays Rennais !

Action d’affirmation nationale bretonne dans le Pays Rennais !

[PNB] Les militants du Parti National Breton ont mené une opération d’affirmation nationale dans la région rennaise. 

Après des mois d’enracinement militant durant toute l’année 2022, le Parti National Breton s’implante dans la région rennaise avec pour objectif une présence dans la longue durée.

Breizh Atav !

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

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Libérons la Bretagne de la sauvagerie française !

Libérons la Bretagne de la sauvagerie française !

[PNB] Depuis 1789, la France arrogante justifie sa politique ethnocidaire en Bretagne par la même imposture : civiliser les barbares au nom des droits de l’homme, erzatz de religion d’état dont elle s’autoproclame garante sur terre.

Deux siècles plus tard, c’est la sauvagerie française qui fait l’admiration du monde !

Nous, Bretons, comme nation celte, n’avons rien de commun avec ce “peuple”, si ce n’est l’occupation que son état nous impose. Une conclusion s’impose : rompre avec la France est une impérieuse nécessité pour la nation bretonne.

Libérer la Bretagne de la sauvagerie française, voilà la mission du Parti National Breton.

Breizh Atav !

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

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Breton, agis ! Rejoins le Parti !

Breton, agis ! Rejoins le Parti !

[PNB] L’heure n’est plus à la tergiversation, la nation bretonne est à la croisée des chemins. La France n’est plus qu’une ombre, sa déliquescence, désormais irréversible, n’en menace pas moins Breizh !

La patrie a besoin d’hommes nouveaux, animés de conceptions à la fois archaïques et nouvelles. Ces conceptions sont celles d’une nation bretonne consciente et agissante, à la fois enracinée dans sa tradition et projetée dans sa modernité, ce au moment même où les états, et non les nations, disparaissent, englouties par la chute finale du démocratisme individualiste et sa société utilitariste de consommation.

Breizh a besoin de héros qui portent la flamme de l’esprit antique breton pour redresser la nation. C’est ce que veut faire le Parti National Breton, en brandissant la flamme nationaliste au moment le plus obscur que traverse le peuple breton, dénationalisé, déraciné, maintenu dans l’aliénation par une France arrogante acquise à la barbarie.

Breton, tu ne dois pas attendre un miracle, mais agir avec idéal et discipline !

Chaque jour compte !

Rejoins le Parti, ton seul parti, celui de la patrie, et par ton engagement contribues à la victoire décisive de ton peuple. La nation bretonne n’aura pas d’autre chance. 

Breizh Atav !

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

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Le Parti National Breton réagit à l’article du Mensuel de Rennes le concernant

Le Parti National Breton réagit à l’article du Mensuel de Rennes le concernant

[PNB] Le Mensuel de Rennes a publié un article sur les partis politiques bretons dans son édition du 30 novembre 2022 (lire ici). Le Parti National Breton tient à corriger plusieurs erreurs factuelles.

Le Parti National Breton a été créé en décembre 2021 et non en 2020. A 90 ans de distance, il n’a donc aucun lien organique avec le parti cité dans l’article qui fut fondé en 1931 par Fransez Debeauvais et Olivier Mordrel. Si le Parti National Breton s’inscrit dans la tradition nationaliste héritée des pionniers de l’Emsav, y compris celle du Parti Nationaliste Breton fondé en 1911, il ne se confond pas pour autant avec des formations politiques du siècle précédent. Tout comme il existe un Parti National Ecossais et un Parti National Basque, il doit exister un Parti National Breton.

Le Parti National Breton précise que le classement “droite” ou “gauche” qui lui est appliqué par le Mensuel de Rennes est en opposition avec sa démarche nationale. Celle-ci consiste à récuser l’affrontement franco-français entre factions de gauche ou de droite pour unifier les Bretons sur la base de leurs droits nationaux. En conséquence, le Parti National Breton s’adresse à tous les Bretons et désigne le véritable ennemi de la nation bretonne : l’Etat français.

Le Parti National Breton est un très jeune parti qui ne méconnaît pas les difficultés du combat politique pour le salut de la Bretagne. Par comparaison aux autres nations d’Europe, la faiblesse politique du peuple breton est le fait honteusement remarquable que le Parti National Breton veut dépasser. Il mène une lutte de longue haleine pour mobiliser les Bretons afin de libérer la nation du joug étranger. L’année 2023 doit être pour lui une année de renforcement interne et d’expansion militante. La tenue du premier congrès du mouvement sera un objectif important du Parti National Breton.

Afin d’éviter les erreurs factuelles, le Parti National Breton signale aux journalistes qui désirent évoquer son action qu’ils peuvent à tout moment entrer en contact avec lui afin de confirmer ou d’infirmer une information le concernant.

Breizh Atav !

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

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30 novembre 1793 : le héros des chouans de Guérande Thomas de Caradeuc est décapité par les terroristes républicains de Robespierre à Nantes

30 novembre 1793 : le héros des chouans de Guérande Thomas de Caradeuc est décapité par les terroristes républicains de Robespierre à Nantes

[ISTOR BREIZH] Le 30 novembre 1793, le héros Thomas de Caradeuc, chef des chouans bretons de Guérande, est décapité à Nantes sur ordre du tribunal révolutionnaire robespierriste.

Le 18 mars précédant, avec son compagnon Gueriff de Lanouan, Thomas de Caradeuc avaient conquis la ville de Guérande aux républicains venus de France avec une force de 2,000 chouans bretons. Membre de l’Association Bretonne, premier parti autonomiste breton de l’histoire fondé par Armand de la Rouërie, il fonde la milice bretonne dès la conquête de Guérande.

Le 21 mars, il participe à la libération du Croisic.

Thomas de Caradeuc est arrêté au château de Heinlex, à Guérande, puis emprisonné au Bouffay avant d’être sauvagement décapité par les terroristes français. 

Breton, souviens-toi !

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Ni droitisme, ni gauchisme. Un seul ennemi pour la nation bretonne : l’Etat français, son régime et sa société !

Ni droitisme, ni gauchisme. Un seul ennemi pour la nation bretonne : l’Etat français, son régime et sa société !

[PNB] Depuis la Révolution française, gauche et droite françaises ont constitué les deux principaux obstacles dressés sur la voie de l’émergence de la conscience nationale bretonne. Soumise à l’Etat français et à sa bourgeoisie, donc aux contradictions de la société hexagonale, la Bretagne a été le théâtre secondaire de cette guerre civile entre droite et gauche coloniales. Le Parti National Breton s’est constitué pour dépasser cette contradiction, en se donnant pour but d’arracher les Bretons de cette dialectique franco-française et ce en les nationalisant.

La dérive gauchiste de la société française en Bretagne est bien connue. Elle entraîne organiquement la collusion d’éléments acculturés, aliénés et francisés s’autoproclamant paradoxalement “bretons” avec les diverses factions de la gauche hexagonale. La dérive droitiste, moins remarquable car beaucoup plus isolée socialement, a régulièrement tenté d’entraîner de la même façon un certain nombre de Bretons dans le camp de la réaction hexagonale. Comme une barricade n’a que deux côtés et si l’on raisonne en termes d’affrontement contre la gauche (française), les régionalistes de gauche et de droite finissent invariablement par promouvoir un rapprochement, honteux ou assumé, entre Bretons et éléments factions françaises.

A droite, les prétextes sont connus depuis un quart de siècle dans ce registre : le pragmatisme – la France d’abord, la Bretagne une autre fois – et le bougisme, c’est-à-dire l’agitation désordonnée, qui, en pratique, accouchent systématiquement de l’opportunisme pro-français. Le produit concret en est une formule hétéroclite et régionalisante où chaque Breton est convié à participer sans regard pour la théorie politique et historique, tant que l’on se classe “à droite” du spectre français. Deux notions sont habituellement convoquées pour justifier ce genre de bricolage opportuniste de la part des régionalistes de droite en Bretagne : l’opposition à l’immigration extra-européenne et une vague référence à “l’identité bretonne et européenne”. Rien de nouveau là-dedans, du Mouvement Régionaliste de Bretagne, excroissance du MNR de Bruno Mégret (Nouvelle Droite) à Jeune Bretagne (régionaliste), le droitisme fransquillon a usé de ce véhicule.  Le premier effet de cet opportunisme, c’est que se bousculent dans ce genre de boutiques droitistes des Français établis en Bretagne qui ne tardent pas à revendiquer la même légitimité que les Bretons sur leurs terres ancestrales et à appeler à perpétuer l’état de sujétion coloniale au même titre que l’ensemble des partis français et, plus encore, l’Etat français.

Très vite, dans la pratique, les affinités droitistes françaises priment la question nationale bretonne, qui n’est en réalité que tolérée en tant décorum culturel secondaire. Il n’est pas question d’affronter la France et son état, encore moins son colonialisme, mais bien au contraire de se rapprocher des éléments droitistes français pour faire “cause commune”. Mais cette “cause”, c’est la cause française, invariablement. Dans une Bretagne occupée par la France, cela revient à servir de supplétifs à l’occupant français, au profit de l’un de ses camps politiques, et donc de proroger le statu quo général.

Ce n’est pas peu dire que le thème vaporeux de “l’Europe”, en Bretagne, a agité le régionalisme depuis un siècle. Pour les fédéralistes, elle serait l’entité qui, magiquement, encagerait la France dans un ensemble capable de réduire l’ADN impérialiste de son état et desserrer son étau sur la Bretagne. Pour les droitistes du régionalisme breton, c’est un horizon que l’on exalte pour dépasser la nation française sans avoir à assumer publiquement la confrontation nationale avec la France, confrontation qui hypothèquerait les rapprochements avec la réaction française qu’ils recherchent par ailleurs. L’avantage de l’Europe, comme idée molle, c’est d’entretenir le flou artistique nécessaire à toutes les ambigüités et compromissions et d’éviter ainsi la seule question qui importe : la lutte de libération nationale bretonne.

Le Parti National Breton ne nourrit pas ce genre d’illusions. Il désigne l’ennemi en termes clairs : l’Etat français, son régime, peu importe les factions et les partis. Aucun des moulins à prières agités pendant plus de cent ans par les adeptes bretons de l’illusion européenne n’ont permis à la Bretagne de faire un seul pas en direction de la liberté et de la souveraineté nationale. En Bretagne, le mot Europe est toujours brandi par des gens qui refusent d’assumer le paradigme politique de la nation bretonne en lutte contre l’occupant français. 

Pour le Parti National Breton, la nation bretonne doit tirer les conclusions de son histoire : son salut ne viendra que d’elle seule, contre la France occupante, état et société irréversiblement condamnées à aller au bout de leur logique formulée en 1789. Former l’unité étatique ethno-nationale “verticale” des Bretons en dépassant le clivage “horizontal” droite/gauche de la société française en Bretagne est l’enjeu stratégique du nationalisme breton. Comme d’autres nations européennes, la nation bretonne doit trouver en elle la force nécessaire au salut du peuple. Cela passe par le rejet radical de l’influence française et de l’Etat français, de récuser toute participation active à la société française et encore moins de se subordonner à ses factions.

Ni gauche, ni droite françaises, Nation bretonne seulement !

Breizh Atav !

Pour le Kuzul Meur du Parti National Breton

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Ephéméride national breton : 29 novembre 1799, grâce à la marine britannique, le général breton George Cadoudal organise avec succès un colossal débarquement d’armes destinées à l’armée chouanne de Bretagne

Ephéméride national breton : 29 novembre 1799, grâce à la marine britannique, le général breton George Cadoudal organise avec succès un colossal débarquement d’armes destinées à l’armée chouanne de Bretagne

[ISTOR BREIZH] Dans la nuit du 29 novembre 1799, grâce à l’aide anglaise, le général breton Georges Cadoudal organise avec succès un énorme débarquement d’armes et de munitions à la Pointe de Pen Lan, dans le Pays Vannetais.

Hormis Vannes et quelques villes isolées encore aux mains des Français, la totalité du Vannetais est aux mains des Chouans bretons déterminés à chasser le régime républicain de Bretagne.

Acheminés par une escadre de la Royal Navy, 30,000 fusils, 4 canons et 2 obusiers sont livrés à près de 15,000 Chouans bretons venus sécuriser la côte. Cadoudal, chef de la rébellion bretonne, est sur place. Après douze heures d’efforts, ce sont 80 charrettes d’armes qui se mettent en mouvement vers l’intérieur de la Bretagne.

Les républicains, bloqués dans la ville de Vannes, tentent une sortie pour couper le convoi, mais l’action déterminée de Cadoudal met en pièces les 2,000 soudards français qui doivent fuir en désordre. 

Breton, souviens-toi !

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Gestion coloniale de la Bretagne : le PNB dénonce la tentative de prise de contrôle du Festival Interceltique de Lorient par l’agent du ministère de l’Intérieur français Jean-Paul Kihl

Gestion coloniale de la Bretagne : le PNB dénonce la tentative de prise de contrôle du Festival Interceltique de Lorient par l’agent du ministère de l’Intérieur français Jean-Paul Kihl

[PNB] L’Etat français a lancé une opération subversive afin de prendre le contrôle du Festival Interceltique de Lorient. Objectif : conditionner son existence à sa subordination au régime de Paris.

Avec l’aide de l’actuel président du Festival Interceltique de Lorient, Denis Le Mentec, l’agent du régime français Jean-Paul Kihl, préfet, a adhéré à l’association du FIL il y a trois semaines et, par une suite de manœuvres internes, exigé de se faire désigner président du FIL d’ici la mi-décembre. Du fait de l’incurie de Le Mentec, aussi dénué de profondeur de vue que de courage et de patriotisme breton, il aura fallu quelques semaines au ministère de l’Intérieur français pour se rendre maître d’un festival vieux de 50 ans fondé par des bénévoles bretons sur l’impulsion du nationaliste breton Polig Monjarret. 

Le Festival Interceltique de Lorient ne doit rien à l’Etat français, bien au contraire. Il n’existe que grâce à la volonté du peuple breton par l’action de ses militants culturels. Cet évènement culturel international, qui exalte les qualités ethniques des nations celtes, dont la nation bretonne, est depuis toujours dans le viseur du régime colonial français qui a pour objectif politique constant, depuis 1789, la destruction des caractéristiques ethno-nationales bretonnes. Dans le système soviétique hexagonal que l’on appelle le régime jacobin-républicain, ce sont désormais des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur désignés par Paris qui entendent administrer les évènements culturels comme de simples fermes collectivisées.

Cette opération du ministère de de la police française fait suite au chantage exercé par Paris sur la tenue des festivals bretons en 2024. Paris prétend interdire les évènements festifs bretons pour ne pas détourner cette année-là l’attention des Jeux Olympiques qui sont censés servir de village Potemkine médiatique à un état français en voie de désintégration rapide. Le précédent est grave : sauf à désigner des hauts-fonctionnaires du ministère de la police française choisis par Paris, les évènements culturels majeurs en Bretagne seront purement et simplement interdits par l’état colonial français.

Cette attaque contre les libertés et la culture bretonnes par une république française en voie de radicalisation doit recevoir la riposte qu’elle mérite. Traitée en colonie avec la complicité de domestiques recrutés localement, à l’instar de Le Mentec, la nation bretonne ne peut tolérer ces provocations françaises si spectaculairement mises en scène.

Il y a plus important que n’importe quel festival : c’est la dignité de la nation bretonne. Le droit de la culture bretonne à s’exprimer en Bretagne n’est pas un privilège accordé par Paris. Jamais les préfets du régime colonial français ne dicteront leur conduite aux Bretons conscients de leur nationalité. Si le Festival Interceltique de Lorient confirme la nomination d’un commissaire politique du régime colonial français à sa tête, le boycott sera la règle tant que le ci-devant Kihl aura un pied au FIL.

Breizh Atav !

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

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Ephéméride national breton : les officiers du FLB Chenevière et Montauzier boycottent leur procès politique

Ephéméride national breton : les officiers du FLB Chenevière et Montauzier boycottent leur procès politique

[ISTOR BREIZH] Ephéméride national breton : jugés par la Cour de sûreté de l’Etat français pour l’attentat de Versailles, le 26 juin 1978, les officiers du FLB Lionel Chenevière et Padrig Montauzier quittent leur procès le 28 novembre 1978 après le refus par Paris de leur demande d’être jugés en Bretagne.

Le réquisitoire délirant, deux jours plus tard, du procureur général de la Cour de sûreté de l’Etat français Raoul Béteille illustre le caractère arbitraire et éminemment politique de ce tribunal d’exception qui n’avait rien à envier au tribunal révolutionnaire de Fouquier-Tinville.

Breton, souviens toi !

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