[PNB] En ce 11 novembre 2022, la nation bretonne commémore la mémoire des 200,000 Bretons tués par la France impérialiste lors de la guerre criminelle de 1914-1918.
Les Bretons, chair à canon
Face au révisionnisme d’état français, les chiffres dont les Bretons doivent avoir connaissance. L’Etat français mobilise lors de cette guerre 8,4 millions de soldats dont 583,000 sujets coloniaux extra-européens (environ 7%). Sur les 7,8 millions de soldats métropolitains mobilisés, 592 916 sont bretons (soit 7,38 % du total), c’est-à-dire autant que les sujets des colonies extra-européennes. Les Bretons de 18 à 48 ans sont mobilisés à hauteur de 65%, contre 56% pour les Français.
Sur cette durée, les 7,2 millions de soldats français mobilisés perdent 1,3 million d’hommes au front entre 1914 et 1918, soit 17% du total. D’après les autorités françaises, les 592,000 soldats bretons perdent 135,000 hommes dans les combats, soit près de 23% des effectifs totaux. Sur la base de ces seuls chiffres avancés par le régime colonial, les Bretons ont subi 27% de pertes de plus que les Français.
200,000 Bretons tués
Le nombre total de Bretons tués doit toutefois être révisé. Une forte émigration bretonne est solidement établie en Normandie et en région parisienne avant le conflit. On compte 110,000 Bretons à Paris en 1911 et 54,000 Bretons dans l’ouest français en 1891 (source). Avant le déclenchement de la guerre, une part non-négligeable des quelques 200,000 Bretons établis en France est née hors de Bretagne et n’est pas comptabilisée de ce fait dans les pertes bretonnes, mais, comble du cynisme macabre, sont versées dans les pertes françaises. Sur ces 200,000 Bretons envoyés au carnage par l’impérialisme français, on peut estimer que 40,000 hommes ont été mobilisés et 10 à 15,000 tués durant la guerre, portant à 150,000 le nombre de Bretons tués entre 1914 et 1918.
L’étude des recensements de 1911 et de 1921 permet d’observer une chute démographique de 196,000 habitants en Bretagne sur la période. Les quelques 15,000 morts de l’épidémie de grippe espagnole recensés en Bretagne entre 1918 et 1921, maladie qui touche principalement les jeunes hommes, n’explique pas à elle seule cette chute. L’épidémie n’épargne d’ailleurs pas les démobilisés revenus du front et restés diminués par les blessures (balles, arme blanche, obus, gaz), la malnutrition, les maladies. Plus de 300,000 Bretons, sur les 592,000 mobilisés, ont été blessés à divers degrés durant les quatre années de guerre. Les gazés, en particulier, succombent après l’armistice aux maladies affectant le système respiratoire. L’historien Antoine Prost évalue à 1 million le nombre de soldats morts après l’armistice, soit 10% de morts non-comptabilisés.
Au total, ce sont 200,000 jeunes Bretons qui ont été broyés dans la guerre criminelle menée par la France impérialiste à partir de 1914.
La Bretagne, saccagée par l’impérialisme français
Les centaines de milliers de rescapés, blessés et traumatisés, seront remerciés par l’intensification de la destruction de leur culture et de leur langue par la puissance coloniale française. Faute d’une nation bretonne organisée, capable de défendre sa neutralité face à l’occupant français, les Bretons ont été menés au charnier par centaines de milliers dans une guerre qui ne les concernait pas, leur pays durablement saccagé par les menées du régime de Paris.
La leçon est décisive pour les Bretons. Tolérer la sujétion coloniale est fatale pour les Bretons, invariablement sacrifiés par l’impérialisme français sur l’autel des intérêts de son infâme bourgeoisie. L’Etat français, c’est la barbarie criminelle. Aujourd’hui, cette politique génocidaire se poursuit, plus radicale encore. Les descendants des soldats bretons, toujours privés de leurs droits nationaux, sont remplacés par les masses du tiers-monde dont se sert la bourgeoisie hexagonale contre le peuple breton. Même politique cannibale de pillage et de saccage. Plus jamais les Bretons ne doivent être utilisés par l’Etat français et ses guerres de rapine.
Le réveil national ou la mort
Avec la création de Breiz Atao en 1919 et le réveil du nationalisme breton, c’est la lutte d’une nation martyrisée par la machine à détruire les peuples qu’est l’Etat français qui a été lancée face à l’histoire.
Les Bretons doivent se rappeler, à chaque fois qu’ils passent devant le monument aux morts de leur village, les noms de nos jeunes frères de race celtes qui ont vu le même clocher une dernière fois avant de partir mourir sur une terre qui n’était pas la leur, pour un état colonial criminel qui n’a jamais eu qu’un projet pour notre peuple : son exploitation féroce.
En 2022, le Parti National Breton poursuit le combat pour que le 21ème siècle soit le siècle de la victoire finale de la race bretonne sur son ennemi mortel : l’Etat français et sa tête, Paris.
Breizh Atav !
Le Kuzul Meur du Parti National Breton
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[30] Chiffres cités in GUYVARC’H, Didier, « La mémoire bretonne de 1914-1918 », art. cit., p. 220.