18 avril 1675 : la révolution bretonne contre l’exploitation française éclate !

ISTOR BREIZH – Il y a 349 ans, le 18 avril 1675, éclate à Rennes une révolte qui prend vite la dimension d’une révolution. Les violences de rue sont le résultat de la décision de Paris de s’arroger le monopole de la lucrative vente du tabac afin de financer la guerre d’agression française contre les Pays-Bas.  

Quoique annexée illégalement en 1532 à la faveur d’un coup d’état orchestré à Gwened (Vannes) par François Ier, la Bretagne demeure consciente de sa nationalité. Ses institutions nationales, les État et le parlement de Bretagne, en sont les garantes. Les impôts et taxes en particulier relèvent de leur seule compétence, ce qui donne une dimension éminemment nationale au coup de force de Paris. 

Très vite, la révolte devient une révolution lorsque les masses bretonnes s’organisent un peu partout dans le pays pour défier la monarchie française.  Tous les représentants de la classe compradore sont attaqués.

Formulées dans différents textes, les revendications prennent une large dimension nationale et sociale, avec la dénonciation des abus des serviteurs de la monarchie française et l’exigence du respect des libertés bretonnes.

Le Code Breton, manifeste révolutionnaire, est rédigé par les Bretons insurgés à Notre-Dame de Kerminou en juin 1675

Le Pays Bigouden s’illustre dans le soulèvement, organisée en bloc insurgé, allant même jusqu’à Douarnenez et Konk Kerne (Concarneau). À Karaez (Carhaix), le chef breton Sebastian Ar Balp réunit 30,000 révolutionnaires et attaque le représentant du roi de France avant d’être malheureusement assassiné alors qu’il prépare l’extension de l’insurrection contre l’occupant français.

Le régime semi-colonial qui contrôle la Bretagne décide de réprimer ce soulèvement révolutionnaire par l’envoi de la force armée. Les Français, inquiets des efforts des patriotes bretons qui ont envoyé une ambassade auprès des Hollandais pour les aider à libérer la Bretagne de l’oppression française, hésitent sur la façon de réprimer le peuple breton.

À leur arrivée, les troupes françaises multiplient les exactions, traquent les révolutionnaires bretons et soumettent les villages à la pointe du mouvement à d’humiliants châtiments collectifs. La destruction des clochers est restée une des marques de la sauvagerie française.

Les Français, assoiffés de destruction, soumettent les Bretons à la pleine répression, procédant à des exécutions publiques, tandis que Colbert, ministre du tyran Louis XIV, exige et obtient des États de Bretagne le paiement d’un tribut personnel en plus d’une large augmentation des impôts pour financer les guerres d’agression françaises. Les Bretons doivent également payer l’entretien des troupes françaises qui les répriment, 20,000 soudards au total, pour l’essentiel composés de violeurs et d’assassins venus de France. 

La révolution des Bonnets Rouges demeure encore aujourd’hui l’exemple du caractère indissociable du nationalisme et de la lutte sociale, du soulèvement d’une nation contre l’étranger qui l’opprime par la force et le racket. Sans conscience nationale, les Bretons insurgés n’auraient pas articulé le soulèvement révolutionnaire avec les droits de la Bretagne que l’annexion française n’avait pas pu abolir, droits nationaux auxquels les révolutionnaires ajoutent ceux du peuple breton face à la classe coloniale qui l’exploite pour le compte de la monarchie française.

Aujourd’hui encore, cette dialectique reste intacte. La classe politique compradore, chargée d’administrer la Bretagne pour le compte de l’État français, se dresse contre l’émancipation nationale et sociale du peuple breton, consciente du fait que le statu quo colonial assuré par la bourgeoisie française garantit sa position. Là aussi, c’est bien la fin du pillage fiscal de la patrie par l’occupant étranger qui est au coeur du combat pour l’indépendance de la Bretagne et de son peuple. La lutte pour la liberté nationale de la Bretagne implique plus que jamais la fin de la levée de l’impôt en Bretagne par l’État français, prérogative exclusive de la nation bretonne et de son état. 

Gloire à nos éminents prédécesseurs !

Bretagne libre, sociale et nationale !

Ewen Broc’han

Sous leur égide…

C’était vers le milieu du neuvième siècle. L’état de la Bretagne n’était pas sensiblement différent de la situation actuelle. Il se résume en quelques mots : les Bretons n’étaient plus maîtres chez eux, la Bretagne, ayant perdu son indépendance et sa nationalité, était devenue tributaire de la France. Le patriotisme, cependant, ne s’était pas éteint chez les enfants d’Armor.

L’éternel rêve d’indépendance dont les opprimés bercent leur amertume hantait douloureusement le cerveau de nos pères. Il trouva providentiellement deux hommes résolus à les faire triompher. Deux seulement : un gentilhomme et un moine. Le moine s’enfonça dans la solitude de Redon et construisit un moûtier ou nuit et jour la voix des justes s’élevaient pour demander au Ciel le salut de toute la Bretagne, ainsi que s’exprime le cartulaire de l’abbaye.

Le gentilhomme, lui, aiguisa sa bonne lame et donna du Korn-boud à travers les plaines et les monts de Breizh l’opprimée. Bientôt, le bruit de la révolution parvint à Charles le Chauve et celui-ci lança aussitôt sur la Bretagne une armée qui devait briser toute résistance. De son côté, le roi des Bretons rassembla ses troupes. On vit autour de lui des adolescents pleins d’enthousiasme pour la défense du sol ancestral ; des hommes qui voulaient leur foyer affranchi des exactions du Franc ; d’anciens compagnons d’armes de Morvan-le-Martyr et de Guiomarc’h l’Intrépide, de graves et beaux vieillards à qui de la revanche rendait un semblant de vigueur et de vie.

La bataille eut lieu dans les marécages de Ballon et dura plusieurs jours. C’est dire qu’elle fut effroyable, désespérée. À la fin, les Francs durent avouer leur défaite. Leur roi chauve s’était honteusement enfui, abandonnant son armée à la fureur des nôtres.

Les Bretons étaient vainqueurs et la Bretagne reprenait sa place au nombre des nations. C’était aux derniers jours de juin de l’an 845, il y a 1179 ans.

En notre temps malheureux, il est bon de retourner à nos gloires d’autrefois. Le souvenir des héros de notre race nous soutient dans la lutte et illumine de ses fulgurants reflets les phases de notre action. Nous nous sentons plus forts à leur mystérieux contact et, quoi qu’en disent les ingrats et les pusillanimes, la voie que nous suivons est droite et sûre, car ils l’ont avant nous amoureusement sillonnée, et nous ne faisons que la reprendre, sous leur égide, dans l’auréole protectrice de leur exemple.

Ronan de Kermene 

“La langue bretonne va-t-elle disparaître ?” : Vivre en breton au 21e siècle, une réponse nationale !

“La langue bretonne va-t-elle disparaître?” s’interrogeait le 11 avril le journal français Le Figaro qui cite diverses personnes :

Avec 4000 élèves, le réseau Diwan ambitionne de ne former que… 100 locuteurs par an, selon une récente interview de son président Yann Uguen à Ouest-France. «Il n’y a pas de quoi être optimiste», se désole Rozenn Milin. «Il faudrait des mesures très fortes pour inverser la tendance et je ne les vois pas poindre à l’horizon. Ce qui se fait aujourd’hui, c’est de la poudre aux yeux».

C’est la société civile qui est «devenue indifférente au breton» malgré un «soutien institutionnel très fort», estime Erwan Le Pipec, qui note que les formations d’enseignants bilingues ont du mal à recruter suffisamment de candidats. «C’est paradoxal: c’est une langue qu’on affiche de plus en plus alors qu’on l’entend de moins en moins», résume le chercheur en sociolinguistique, qui prévoit qu’il ne restera que de 50.000 à 60.000 locuteurs en 2040.

«Le breton ne va pas disparaître car il y aura toujours un petit noyau de passionnés», estime-t-il. Mais «on est dans un état où ça n’est ni une langue morte, ni une langue vivante», ajoute-t-il. «Ce n’est pas une langue morte car elle est toujours parlée. Mais ce n’est pas tout à fait une langue vivante non plus parce qu’elle n’est plus transmise de façon spontanée aux enfants.» Selon lui, «l’avenir du breton, c’est d’être une langue symbolique, une langue totem porteuse d’identité»

Les considérations d’Erwan Le Pipec sont révélatrices du prisme français qui prévaut jusque dans l’analyse de la situation de la langue bretonne. Outre l’affirmation selon laquelle il y aurait un soutien institutionnel français “très fort”,   une proposition absurde qui ne résiste pas à la comparaison du modèle gallois, la “société civile” n’a, par définition, aucune volonté.

Lorsque la révolution française a éclaté, la nouvelle élite révolutionnaire hexagonale, portée par une volonté claire, s’est employée immédiatement à détruire la nation bretonne à travers ses institutions séculaires et sa langue pour lui imposer les siennes. À l’époque, la “société civile” bretonne n’était certainement pas favorable à la destruction du breton qu’elle utilisait au quotidien, mais elle n’a pas pour autant réagi. La raison en est simple : elle ne disposait pas d’une élite sociale bretonnante, politiquement consciente et organisée, qui soit en mesure de défendre une alternative. Ce sont les élites révolutionnaires qui font l’histoire, pas les masses passives. 

Durant tout le 19e et le 20e siècles, des Bretons se sont ardemment engagés pour la langue bretonne, mais sans succès de masse. À cette époque, la langue française était déjà devenue le moyen pour les Bretons de se hisser socialement au sein de l’impérialisme français en pleine expansion planétaire. Au 21e siècle, il ne peut y avoir de stratégie de renaissance de la langue bretonne sans analyse des causes historiques de cette francisation, c’est-à-dire sans critique radicale de l’intégration autoritaire de la Bretagne dans l’État français par l’impérialisme français. Or, formuler cette critique radicale implique déjà d’entrer en rupture avec l’État français et sa société.

Emsav Stadel Breizh a correctement analysé la raison pour laquelle ces militants, pourtant courageux, ont en grande partie, mais pas totalement, échoué. En coupant la langue bretonne des conditions historiques objectives dans laquelle se trouvait le peuple breton, et en adoptant un apolitisme inconséquent, ils n’ont pas inscrit leur lutte dans celle, plus large, de celle pour la restauration de l’État breton dont dépend la survie de la langue bretonne. Tant que la langue bretonne est pensée comme “régionale”, c’est-à-dire comme un simple particularisme isolé au sein la société française, elle ne peut pas concurrencer la langue française qui assure déjà la pleine intégration sociale et économique des masses bretonnes. 

C’est bien comme instrument d’émancipation nationale par la rupture avec l’État français et sa société que la langue bretonne trouve sa pertinence historique, ce qui implique automatiquement de l’intégrer dans la volonté plus large de restaurer l’État breton. L’approche actuelle, si elle est louable dans ses efforts matériels pour transmettre la langue bretonne, est conçue par des esprits individualistes et non-conscientisés qui acceptent le principe de l’insertion dans la société française.

Pourquoi cette “société civile” française, à laquelle ils appartiennent, porterait la rupture d’avec l’État qui la crée ? Les jeunes Bretons formés dans les écoles bretonnantes restent immergés dans la société française sitôt sortis de la classe, ce qui empêche le processus de création d’une société et d’un état breton, donc d’une réelle émancipation brittonique.

À ce jour, aucune initiative de reconquête réelle du territoire breton par l’État breton n’a été entreprise, sauf une : Kervrezhon.

C’est à la constitution d’espaces autonomes, de véritables bastions d’avant-garde, sur le modèle de l’action fondatrice de la Bretagne par les clans bretons, que l’Emsav doit s’atteler pour qu’il soit possible, au quotidien, de revivre au sein d’une société bretonne. Cela ne peut se faire qu’en reprenant de manière organisée le contrôle de communes de Bretagne, en les repeuplant activement de bretonnants afin de concentrer plutôt que de disperser les Bretons conscients et relevés qui veulent vivre nationalement dans leur langue. 

À cet égard, grâce Eliezer Ben Yehuda, le mouvement sioniste a trouvé l’articulation entre renaissance de la langue hébraïque, nouvel état et nouvelle société. Ce qui a été fait par l’antique peuple juif peut l’être par l’antique peuple breton. C’est une question de volonté nationale.

Le PNB dénonce la convention signée en le Conseil “Régional” de Bretagne et l’armée d’occupation française

COMMUNIQUÉ – Le président du Conseil “régional” de Bretagne a une nouvelle fois porté atteinte à la dignité de la nation bretonne. En se mettant en scène aux côtés du ministre français de la Guerre, Sébastien Lecornu, Loïg Chesnais-Girard  a endossé la fonction qu’il affecte, celle d’un serviteur obséquieux de l’Occupation.

Le Parti National Breton souligne que le devoir de tout président dudit Conseil, en tant que représentant de fait, sinon de jure, de la continuité de l’État breton, se doit de tout faire pour avancer vers l’indépendance stratégique de la Bretagne, particulièrement en appelant à la fin de l’occupation militaire française de la Bretagne.

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

Construire l’État breton : un peuple, une volonté (Éditorial)

Construire l’État breton : un peuple, une volonté (Éditorial)

ÉDITORIAL – L’Emsav ne soucie pas prioritairement de la société, mais de l’État. L’État est l’instrument suprême et décisif du politique, le politique est la forme active de la volonté d’une communauté humaine, une communauté humaine procède du sang qui l’unit et dont découle l’esprit national. 

L’homme breton est aujourd’hui un sujet psychologiquement, culturellement et historiquement aliéné, c’est-à-dire étranger à lui-même, empêché d’être pour lui-même et par lui-même, résultat de l’oeuvre d’assimilation coercitive menée par l’État français. La volonté de l’homme breton est réprimée, à dessein, par l’État français qui le réduit à un rouage docile dans sa propre machine. Toute impulsion vers l’État breton est par nature une impulsion révolutionnaire, de renversement de l’ordre établi, vers l’émancipation de l’homme breton comme plein sujet historique, c’est-à-dire comme homme libre d’être ce que son sang, socle de son esprit, lui commande d’être. 

On le voit, la question de l’État breton n’est pas une question administrative, ou de principes démocratiques, comme trop souvent des têtes creuses le répètent, mais une question existentielle : être ou ne pas être ! 

Le nationalisme breton est l’expression consciente et agissante de cette volonté d’être, la volonté commune vers l’État breton, l’affirmation, contre le diktat de l’étranger, que l’essence de l’homme breton est vivante, qu’elle veut et agit. Cette volonté n’est pas seulement réalisée avec l’État (stad), au sens technique du mot, mais dans la lutte (stourm) pour l’État. Bien avant que l’État breton ne soit matériellement constitué, il existe par l’action d’affirmation des nationalistes bretons, avant-garde de la volonté vers l’État. 

Construire l’État breton et le nationalisme breton ne sont qu’une seule et même chose.

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Les errements du média loyaliste Breizh-Info contre le nationalisme breton

Les errements du média loyaliste Breizh-Info contre le nationalisme breton

Lorsque le média régionaliste Breizh-Info, vaguement proche de la mouvance d’Éric Zemmour, publie des articles à propos du nationalisme breton, ceux-ci sont d’ordinaire peu rigoureux, volontiers caricaturaux et, last but not least, hostiles. Nous l’avons déjà évoqué en août dernier. Pour autant, jouant volontiers du confusionnisme, il n’hésite pas à se prévaloir dudit nationalisme breton pour mieux disqualifier tous ceux qui objecteraient légitimement à ses positions régionalistes.

Le dernier texte diffusé par ce média, produit par un certain “Mathurin Le Breton”, s’inscrit dans cette continuité. Adressé aux Corses qui n’avaient rien demandé, un soi-disant “nationaliste breton” commet une tribune enflammée à la gloire d’un nouveau mouvement dénommé “Palatinu”, d’orientation régionaliste, officiellement associé à Éric Zemmour à qui il a prêté allégeance, se focalise sur l’Islam, et affiche fièrement ses sympathies pour les franges de l’extrême-droite religieuse israélienne les plus fanatiques.

Dans cette tribune, on apprend que “la naissance de Palatinu et le discours assumé et abondamment relayé de Nicolas Battini a été pour nous, nationalistes bretons, une bouffée d’air frais !”. Nous, militants du Parti National Breton, seule formation nationaliste bretonne active – car le nationalisme breton n’est pas une littérature, mais un engagement pratique – n’avons pas accordé d’attention particulière à cette association politique étrangère. Tout au plus, lorsqu’a été annoncé sur les réseaux sociaux français son appui au parti d’Éric Zemmour, avons-nous compris qu’il s’agissait d’une association essentiellement liée à l’extrême-droite hexagonale. Partant, là a commencé et s’est arrêté notre intérêt, comme de bien entendu pour des nationalistes bretons en lutte contre l’Occupation.

On apprend ensuite, à en croire la tribune, que cette association régionaliste corse rend “possible d’être nationaliste breton, corse, basque, catalan sans être soit un invraisemblable woke (c’est le cas en Bretagne) soit un nostalgique du nationalisme très à droite de l’entre-deux guerres et sa cohorte de textes et de concepts totalement hors du temps”. On ne voit pas de quel “nationalisme breton woke” il peut bien s’agir, car il n’existe rien de tel. Cette affirmation, récurrente dans les textes d’une grande confusion publiés par Breizh Info sur le nationalisme breton, n’a aucune substance. S’il existait un indépendantisme d’extrême-gauche, il est aujourd’hui cantonné au petit parti marxiste-léniniste “Douar ha Frankiz” qui n’est pas, par définition, nationaliste. Quant aux “nostalgiques du nationalisme très à droite de l’entre-deux guerres”, nous devrons attendre de prendre connaissance de leurs “textes” et “concepts totalement hors du temps” pour juger de quoi il est question.

Puisque le politique consiste à désigner l’ennemi, l’auteur en vient aux faits. “Enfin, quelqu’un dans nos rangs a vu le danger que représentent l’immigration et l’islam. Danger démographique, religieux, politique, terroriste”. Nous ne savons pas de quels “rangs” il est question, mais cela résume à peu près l’impasse permanente du régionalisme, ici dans son versant d’extrême-droite au sens le plus hexagonal du mot. Le “nous” définit tous ceux qui se préoccupe d’islamisme. L’ennui, d’un point de vue national breton, c’est que l’ensemble du spectre politique français dénonce l’islamisme, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, et que cela n’offre aucun axe pratique de nature à aider les Bretons à bâtir leur nécessaire émancipation nationale.

Si l’ennemi (prioritaire) était l’islamisme, voire l’islam ou les musulmans, comme l’affirme le média Breizh Info dans cette tribune, le combat contre l’État français n’aurait plus de pertinence ou d’actualité. Bien au contraire, selon cette logique, il faudrait bâtir une unité contre l’islam et les musulmans, avec tout ce qui peut sembler s’y opposer, surtout au plan hexagonal. C’est certainement ce qu’aimerait entendre de la part des Bretons l’extrême-droite française, viscéralement anti-ethnique et stato-impérialiste : des propos de ralliement inconditionnel. Cette analyse est logique pour le régionalisme, qui, peu importe les époques, a toujours une urgence dans la poche pour légitimer l’alignement de la Bretagne sur la société française. La Bretagne, selon lui, ne peut et ne doit être qu’une subdivision de la société française et réagir à son diapason, moyennant quelques artifices folkloriques.

Le nationalisme breton, qui pense l’histoire en termes politiques, c’est-à-dire étatiques, n’a rien de commun avec les divagations régionalistes, de gauche ou de droite, et récuse avec force cette sommation à l’alignement permanent sur une société étrangère. L’ennemi, pour la nation bretonne, ne peut être que l’État qui prive notre nation de sa liberté en l’empêchant de former son propre état : l’État français. Il n’y a pas de politique sans état et aujourd’hui, en Bretagne, l’État français dispose du pouvoir suprême qui fait l’histoire et dicte leur conduite aux Bretons. Armée, police, justice, impôts, médias, éducation, tout, sans exception, est entre ses mains. Pas entre celles des musulmans ou des islamistes.

Rappelons le point de vue national breton : l’immigration de masse, et l’islamisation culturelle qu’elle porte, n’est que le résultat d’une politique d’état, elle-même rendue possible par l’occupation de la Bretagne par l’État français qui la pense et l’organise. Le nationalisme breton, depuis ses origines, s’est construit en opposition aux principes de la révolution française qui ont construit la nation française moderne. Leur antagonisme est irréductible. La révolution française, avec son stato-impérialisme, a poursuivi dès 1789 une politique de destruction des institutions nationales de la Bretagne, ainsi que l’anéantissement de son identité ethnique. Le nationalisme breton, c’est depuis l’origine la résistance ethnique consciente à ce processus impérialiste. 

Jamais la nation française ne pensera la sortie de la révolution française, toutes les tentatives en ce sens ont échoué car c’est une impossibilité dans les termes. Le régionalisme, rêverie sortie de ce tonneau réformiste, est une contradiction interne du système français hérité de 1789. Les nationalistes bretons, eux, ne confondent pas causes et conséquences historiques : Paris, et son état, est l’ennemi, et la sauvegarde de la nation bretonne est indissociable de la fin de l’occupation française. Cela implique de lutter pour la reformation de l’État breton, préalable à la renaissance ethnique de la Bretagne. 

Cette tribune n’est pas produite par un “nationaliste breton”, mais par un auteur satellisé par l’extrême-droite hexagonale. Il suffit encore de citer : “Et nos alliés dans cette bataille qui s’annonce ne sera sûrement pas la coalition des indigénistes mais… les nationalistes français. Là encore, ça ne nous fait pas plaisir, mais c’est la réalité crue”. Rien de moins ! Patience, Bretons, et nous apprendrons bientôt les vertus de la Marseillaise et de l’occupation française, nouveaux piliers de ce bien étrange “nationalisme breton”.

En consultant Breizh Info, on relève que le discours de Mathurin Le Breton brode sans cesse sur ce thème. Le 25 juillet 2023, on lit : “Nous restons donc des indépendantistes bretons mais nous devrons forcément composer demain avec les forces nationalistes françaises pour sauver notre peuple de la victoire du camp du Grand Remplacement. C’est terrible, mais c’est ainsi. Et c’est la dure voix de la sagesse et du réel sur le romantisme”. Décidément, cet “indépendantisme” qui dénonce l’indépendantisme à longueur de tribune est un bien curieux objet politique, aussi unique que son auteur. 

S’y ajoutent des erreurs grossières de taxonomie, l’Emsav étant confondu avec le “mouvement breton”, ce qui permet d’amalgamer l’UDB, organisation d’extrême-gauche régionaliste qui s’inscrit officiellement dans le cadre du fédéralisme français, avec le “nationalisme breton”, qui, pour l’auteur, n’a visiblement pas d’organisation, de militants, ni de programme. Ainsi apprend-on que “les formations nationalistes auraient un boulevard en demandant la priorité au logement pour les Bretons. Malheureusement, par gauchisme viscéral celles-ci ont réussi à faire de ce boulevard une impasse”.

Mathurin Le Breton gagnerait à regarder sur les murs de Bretagne qui, depuis deux ans, ont vu fleurir nos 20,000 affiches, celles du seul parti nationaliste breton en action aujourd’hui.

Il aurait également pu lire nos exigences immédiates qui affirment :

7 – La création d’un statut de résident encadrant l’accès à la propriété immobilière dans l’un des cinq départements bretons, lequel est possible après une période de 10 ans de résidence continue en Bretagne, à raison de 6 mois et un jour par an sur cette période. Les Bretons nés de parents bretons hors de Bretagne sont exemptés d’un tel permis de résidence.

8 – L’exclusivité bretonne pour l’accès au logement social. Tout logement social neuf ou vacant sera prioritairement réservé aux personnes dont au moins un des deux parents est né en Bretagne de deux parents nés en Bretagne.

9 – La taxation à 50% des revenus des locations saisonnières dans les zones de logement en crise. Son produit sera reversé aux communes bretonnes afin qu’elles développent l’offre de logement locale pour les Bretons exclusivement.

10 – La taxation annuelle des propriétaires de résidences secondaires ne résidant pas en Bretagne à hauteur de 10% de la valeur du bien immobilier concerné. Le produit sera reversé aux communes bretonnes afin qu’elles développent l’offre de logement locale pour les Bretons exclusivement. Les propriétaires de résidence secondaires qui ne résident pas en Bretagne mais qui justifient d’au moins un parent breton ou de deux grands-parents bretons sont exemptés de cette taxe. 

Breizh Info est-il si peu informé de la vie politique bretonne qu’il ne connaisse pas l’action du PNB qui dément en tout ses affirmations, objectivement dénuées de fondement ?

Parlons clairement : les interminables tribunes de ce média contre un nationalisme breton “woke” qui n’existe pas dans lesquelles s’enchaînent les lamentations sur l’absence de formations nationalistes opposées à l’immigration, qui pourtant existent à travers le Parti National Breton, ne relèvent pas de l’erreur d’analyse, mais de la nuisance organisée. Le but est de détourner les Bretons de l’alternative nationale pour les rabattre vers l’extrême-droite française et ses succursales, peu importe lesquelles, ce que ces tribunes à répétition martèlent explicitement, mois après mois. Cela s’appelle le loyalisme français, l’impasse qui a mené la Bretagne à la ruine depuis la révolution française, et nous ne sommes pas dupes. 

578 : le roi Waroch et ses troupes bretonnes libèrent le Pays Vannetais de l’occupation des barbares francs

578 : le roi Waroch et ses troupes bretonnes libèrent le Pays Vannetais de l’occupation des barbares francs

[ISTOR BREIZH] Aux alentours de 550 après JC, les troupes bretonnes poursuivent leur campagne de libération de l’Armorique du joug temporaire des envahisseurs francs. Le roi du Vannetais, Waroc, va porter des coups décisifs aux soudards de Chilpéric et Gontran qui tentent en vain de conquérir les territoires celtes protégés par l’armée bretonne.

Cette résistance des Bretons est considérablement renforcée par l’arrivée importante de renforts militaires de Grande-Bretagne. L’ambition de Waroc est de poursuivre toujours plus à l’est la reconquête des territoires perdus par les Celtes depuis le début des invasions barbares, à la fin du siècle précédent.

Soldats bretons, VIème siècle

Peu avant 578, l’armée bretonne s’empare de Vannes et s’installe enfin dans le Vannetais oriental, débarrassé de l’occupation franque. Profondément ébranlé par cette progression rapide des libérateurs bretons, le Franc Chilpéric rassemble en 578 un ramassis de soudards pour tenter de reprendre la violente campagne de colonisation et de francisation de l’Armorique.

Rempart de Vannes, IIIème siècle 

La confrontation tourne rapidement au désastre pour l’envahisseur. Par une habile attaque de nuit, le roi Waroc massacre une large partie des mercenaires saxons à la solde de Chilpéric venus piller et tuer les populations bretonnes. Pour concentrer toujours plus de forces, le roi breton fait mine de vouloir négocier et cède Vannes à l’envahisseur. À peine le gros de l’armée franque repartie face à cet apparent recul, Waroc reprend avec succès l’offensive et envoie l’évêque Eunius négocier les termes de la reddition des barbares.

Humilié, Chilpéric exile Eunius. Puis en 579, Chilpéric envoie le duc Beppolène à la tête d’une nouvelle armée d’égorgeurs semer le chaos dans le Vannetais fermement libéré par les troupes bretonnes. C’est un échec sanglant pour les barbares francs. Poussant son avantage militaire, Waroc poursuit sa campagne de libération jusqu’à Rennes. De nouvelles expéditions seront menées par les barbares en 585 et 590 contre les Bretons qui solderont par de terribles échecs.

L’expédition de 590, dirigée par un duc franc, Ebrachaire, parvint jusqu’à Vannes avant d’être brutalement repoussée par les forces bretonnes. C’est la fin du joug franc dans le Vannetais, désormais pleinement intégrés aux royaumes libres de Bretagne.

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Réaction du PNB suite à la démission de Leo Varadkar, premier ministre d’Irlande

Réaction du PNB suite à la démission de Leo Varadkar, premier ministre d’Irlande

[PNB] Le Parti National Breton apprend avec satisfaction la démission du premier ministre d’Irlande, Leo Varadkar. La politique viscéralement anti-irlandaise de Mr Varadkar a mené l’Irlande au bord du précipice.

Le PNB espère un changement radical de cap pour le grand peuple irlandais. 

Le Kuzul Meur du Parti National Breton

The Breton National Party is delighted to learn of the resignation of Ireland’s Prime Minister, Leo Varadkar. Mr Varadkar’s viscerally anti-Irish policies have brought Ireland to the brink of collapse.

The BNP hopes for a radical change of course for the great Irish people.

The Grand Council of the Breton National Party